Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1904 30 juin 1904
Description : 1904/06/30 (A4,N36). 1904/06/30 (A4,N36).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418274x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres Nouveaux, §§ 561-572: Inde. Malaisie. Java. Nlle-Zélande. Iles Cook. - Caoutchouc Phormium. Acacias tannifères. Canne à sucre. Thé. Coton. - Chimie agronomique des pays chauds. - Un nouveau manuel d'agriculture tropicale. - Parasitologie agricole du Mexique. - Traité pratique de l'éléphant.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 176
80 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 36 — JUIN 1904
plusieurs auteurs — avec le Cochin, qui est situé
sur la Côte de Malabar. Ce pays exporte, en effet,
de grandes quantités de gingembre; d'après
LANDES, c'était, en 1885, près de 4,000 tonnes;
or, la Jamaïque n'exportait que 666 tonnes seule-
ment, en 1897, d'après le même auteur.
D'autre part, nous croyons savoir que le gin-
gembre du Cochin n'est plus aussi déprécié qu'il
l'était autrefois.
Nous avons eu cette impression bien souvent
en lisant la Chronique des drogues et épices an-
tillaises sur le marché de Londres, qui constitue
l'un des attraits d' « Agricultural News », l'excel-
lente revue bimensuelle du Département d'Agri-
culture des Indes Occidentales. Cette chronique,
quoique nettement commerciale, est rédigée par
un botaniste des plus estimés, M. JOHN R. JACKSON,
qui semble s'intéresser très particulièrement au
gingembre. - N, D. L. R.
N. B. — M. HAROLD HAMEL SMITH, auquel nous
avions communiqué une épreuve du présent ar-
ticle, nous signale les prix suivants, pratiqués
le 22 mars à Londres; en shillings, au cwt
(=5o kg. 8):
Cochin, belle qualité, lavé. 25 sh.
Jamaïque » » 36 sh.
Il y a donc toujours encore un écart sensible
entre ces deux provenances. — Les principales
provenances négociées sur la place de Londres
sont: Cochin, Japon, Bengale et Jamaïque, et les
cotes vont de 22 à 60 shillings le cwt.— N. D. L. R.
*
* *
« Le gingembre est l'un des rares pro-
duits tropicaux qu'on peut récolter dans la
première année. Comme dans bien d'autres
cas, sa culture sera rémunératrice ou non,
selon la qualité de la marchandise qu'on
pourra obtenir. En effet, sur le marché de
gros des Etats-Unis, le gingembre de la
Jamaïque est coté 19 à 20 cents, tandis que
celui d'Afrique et de Calcutta ne réalise que
7 1/2 à 9 cents, et celui de Cochinchine, 9 à
13 cents. (Cochin ? — N. D. L. R.)
« Dans des conditions favorables, on peut
produire du gingembre à 2 cents la livre
anglaise; en le vendant 3 ou 4 cents, on
recueillera donc déjà un certain gain, à
moins que les frais de transport ne soient
excessifs. Mais il ne faudrait pas s'imaginer
que la grande différence de prix dont béné-
ficie le gingembre de la Jamaïque représente
tout profit pour le producteur. C'est que le
mode de préparation usité dans cette île
entraîne une perte de poids très considé-
rable et aussi un fort supplément de main-
d'œuvre : en effet, les rhizomes y sont éplu-
chés et râclés, grâce à quoi ils sèchent plus
vite et se présentent mieux.
« Certaines provenances très inférieures
consistent en rhizomes vendus tels qu'ils
sortent de terre. Cependant, d'une manière
générale on procède à un lavage, plus ou
moins soigné. Mais à la Jamaïque, chaque
pièce est épluchée avec le plus grand soin;
et comme chaque rhizome de gingembre
comporte un certain nombre de « doigts »
(ramifications), ce travail, pour être fait vite,
exige une grande expérience, et de la dexté-
rité. Une fois épluché, le gingembre est lavé
dans de l'eau, et y reste généralement la
nuit, jusqu'au lendemain matin.
« L'épluchage et la macération dans l'eau
débarrassent le gingembre d'une partie des
huiles essentielleset résines auxquelles cette
denrée doitses propriétés astringentes etaro-
matiques ; il paraît en effet que les plus
actifs de ces éléments sont contenus dans la
peau. Il est rare que le planteur ait recours
au blanchiment artificiel par le soufre ou
par d'autres procédés chimiques ; mais il
arrive certainement aux importateurs de
pratiquer ce genre d'opération dans le but
de donner à une marchandise de basse qua-
lité une apparence meilleure; il paraît d'ail-
leurs que le gingembre y perd en arôme.
« Les rhizomes épluchés sèchent dans
l'espace de huit ou dix jours, tandis que ceux
non épluchés exigent trois semaines ou da-
vantage ; des expériences comparatives faites
à la Jamaïque ont montré aussi que le gin-
gembre non épluché sort du séchage avec
une teinte plus foncée et un arome nette-
ment inférieur. Il est probable que la supé-
riorité du gingembre de la Jamaïque n'est
pas due seulement à sa préparation si soi-
gnée, mais encore à ce que la plante cultivée
dans cette île constitue quelque variété spé-
ciale. Toutefois, il règne encore beaucoup
de confusion relativement à cette ques-
tion.
« Le gingembre cultivé dans la Républi-
que de Libéria, probablement identique à
celui de Sierra Leone, développe rarement
une touffe de plus de deux pieds de haut ; il
plusieurs auteurs — avec le Cochin, qui est situé
sur la Côte de Malabar. Ce pays exporte, en effet,
de grandes quantités de gingembre; d'après
LANDES, c'était, en 1885, près de 4,000 tonnes;
or, la Jamaïque n'exportait que 666 tonnes seule-
ment, en 1897, d'après le même auteur.
D'autre part, nous croyons savoir que le gin-
gembre du Cochin n'est plus aussi déprécié qu'il
l'était autrefois.
Nous avons eu cette impression bien souvent
en lisant la Chronique des drogues et épices an-
tillaises sur le marché de Londres, qui constitue
l'un des attraits d' « Agricultural News », l'excel-
lente revue bimensuelle du Département d'Agri-
culture des Indes Occidentales. Cette chronique,
quoique nettement commerciale, est rédigée par
un botaniste des plus estimés, M. JOHN R. JACKSON,
qui semble s'intéresser très particulièrement au
gingembre. - N, D. L. R.
N. B. — M. HAROLD HAMEL SMITH, auquel nous
avions communiqué une épreuve du présent ar-
ticle, nous signale les prix suivants, pratiqués
le 22 mars à Londres; en shillings, au cwt
(=5o kg. 8):
Cochin, belle qualité, lavé. 25 sh.
Jamaïque » » 36 sh.
Il y a donc toujours encore un écart sensible
entre ces deux provenances. — Les principales
provenances négociées sur la place de Londres
sont: Cochin, Japon, Bengale et Jamaïque, et les
cotes vont de 22 à 60 shillings le cwt.— N. D. L. R.
*
* *
« Le gingembre est l'un des rares pro-
duits tropicaux qu'on peut récolter dans la
première année. Comme dans bien d'autres
cas, sa culture sera rémunératrice ou non,
selon la qualité de la marchandise qu'on
pourra obtenir. En effet, sur le marché de
gros des Etats-Unis, le gingembre de la
Jamaïque est coté 19 à 20 cents, tandis que
celui d'Afrique et de Calcutta ne réalise que
7 1/2 à 9 cents, et celui de Cochinchine, 9 à
13 cents. (Cochin ? — N. D. L. R.)
« Dans des conditions favorables, on peut
produire du gingembre à 2 cents la livre
anglaise; en le vendant 3 ou 4 cents, on
recueillera donc déjà un certain gain, à
moins que les frais de transport ne soient
excessifs. Mais il ne faudrait pas s'imaginer
que la grande différence de prix dont béné-
ficie le gingembre de la Jamaïque représente
tout profit pour le producteur. C'est que le
mode de préparation usité dans cette île
entraîne une perte de poids très considé-
rable et aussi un fort supplément de main-
d'œuvre : en effet, les rhizomes y sont éplu-
chés et râclés, grâce à quoi ils sèchent plus
vite et se présentent mieux.
« Certaines provenances très inférieures
consistent en rhizomes vendus tels qu'ils
sortent de terre. Cependant, d'une manière
générale on procède à un lavage, plus ou
moins soigné. Mais à la Jamaïque, chaque
pièce est épluchée avec le plus grand soin;
et comme chaque rhizome de gingembre
comporte un certain nombre de « doigts »
(ramifications), ce travail, pour être fait vite,
exige une grande expérience, et de la dexté-
rité. Une fois épluché, le gingembre est lavé
dans de l'eau, et y reste généralement la
nuit, jusqu'au lendemain matin.
« L'épluchage et la macération dans l'eau
débarrassent le gingembre d'une partie des
huiles essentielleset résines auxquelles cette
denrée doitses propriétés astringentes etaro-
matiques ; il paraît en effet que les plus
actifs de ces éléments sont contenus dans la
peau. Il est rare que le planteur ait recours
au blanchiment artificiel par le soufre ou
par d'autres procédés chimiques ; mais il
arrive certainement aux importateurs de
pratiquer ce genre d'opération dans le but
de donner à une marchandise de basse qua-
lité une apparence meilleure; il paraît d'ail-
leurs que le gingembre y perd en arôme.
« Les rhizomes épluchés sèchent dans
l'espace de huit ou dix jours, tandis que ceux
non épluchés exigent trois semaines ou da-
vantage ; des expériences comparatives faites
à la Jamaïque ont montré aussi que le gin-
gembre non épluché sort du séchage avec
une teinte plus foncée et un arome nette-
ment inférieur. Il est probable que la supé-
riorité du gingembre de la Jamaïque n'est
pas due seulement à sa préparation si soi-
gnée, mais encore à ce que la plante cultivée
dans cette île constitue quelque variété spé-
ciale. Toutefois, il règne encore beaucoup
de confusion relativement à cette ques-
tion.
« Le gingembre cultivé dans la Républi-
que de Libéria, probablement identique à
celui de Sierra Leone, développe rarement
une touffe de plus de deux pieds de haut ; il
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 20/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6418274x/f20.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6418274x/f20.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6418274x/f20.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6418274x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6418274x