Presse et revues
48 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1924-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1924 01 avril 1924
Description : 1924/04/01 (A10,N76)-1924/04/30. 1924/04/01 (A10,N76)-1924/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6417583m
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
104 ÉTUDES ET MÉMOIRES
à-dire le Gossypium arboreum de LINNÉ d'après la classifica-
tion simplifiée d'ENGLER et PRANTL ;
3° Un cotonnier qui, d'après les descriptions qu'on en a,
serait soit le Hindi type, soit le Gossypium vitifolium qui avait
dû être introduit de l'Afrique centrale. On ne sait pas très
bien ce qu'est le « Hindi », peut-être un Gossypium punctatum
modifié par le milieu (ENGLER classe le G. punctatum comme
une forme du G. barbadense); en tout cas, il est peu probable
qu'il vienne de l'Inde, contrairement à ce que semble indiquer
son nom. Le Gossypium vitifolium serait aussi un G. barba-
dense. C'est qu'en effet, ce troisième type présente quelques
caractères essentiels du G. barbadense.
Tels étaient les types cultivés quand, dans le premier quart
du siècle dernier, un ingénieur suisse que le pacha avait appelé
en Egypte pour réorganiser l'industrie textile, JUMEL, fut
frappé en Voyant, près du Caire, dans le jardin de Maho bey
el Orfali, un cotonnier producteur d'une fibre plus longue, plus
belle et plus soyeuse. Comment ce plant était-il venu dans ce
jardin et dans quelques autres, où il constituait une plante
d'ornement? Plusieurs versions plus ou moins vraisemblables
ont cours à ce sujet. Toujours est-il que JUMEL exposa au
pacha d'Egypte, Mehemet Ali, les avantages de ce cotonnier
et le décida à faire entreprendre dans les champs la culture
de cette variété jusqu'alors ornement de jardin. Nous sommes
en 1823 ! Nous ne devons, ici, suivre les phases du développe-
ment de cette culture qui devait donner le type de coton appelé
en France « Jumel » et en Grande-Bretagne « Maho » ou « Mako ».
.� Disons seulement que, de 1821 à 1849, le coton fut, en
Egypte, monopole d'Etat parce que c'est de sa production
et 5e son commerce que Mehemet Ali tirait les principales
ressources qui lui permettaient de soutenir les nombreuses
campagnes de guerre qu'il a entreprises. Nous résumerons
l'action du Pasha en disant que c'est sa volonté qui a organisé
la production cotonnière en Egypte : il l'a transformée au
point qu'on peut le considérer comme le créateur de la pro-
duction moderne.
Malgré cette action énergique et continue, la culture du
à-dire le Gossypium arboreum de LINNÉ d'après la classifica-
tion simplifiée d'ENGLER et PRANTL ;
3° Un cotonnier qui, d'après les descriptions qu'on en a,
serait soit le Hindi type, soit le Gossypium vitifolium qui avait
dû être introduit de l'Afrique centrale. On ne sait pas très
bien ce qu'est le « Hindi », peut-être un Gossypium punctatum
modifié par le milieu (ENGLER classe le G. punctatum comme
une forme du G. barbadense); en tout cas, il est peu probable
qu'il vienne de l'Inde, contrairement à ce que semble indiquer
son nom. Le Gossypium vitifolium serait aussi un G. barba-
dense. C'est qu'en effet, ce troisième type présente quelques
caractères essentiels du G. barbadense.
Tels étaient les types cultivés quand, dans le premier quart
du siècle dernier, un ingénieur suisse que le pacha avait appelé
en Egypte pour réorganiser l'industrie textile, JUMEL, fut
frappé en Voyant, près du Caire, dans le jardin de Maho bey
el Orfali, un cotonnier producteur d'une fibre plus longue, plus
belle et plus soyeuse. Comment ce plant était-il venu dans ce
jardin et dans quelques autres, où il constituait une plante
d'ornement? Plusieurs versions plus ou moins vraisemblables
ont cours à ce sujet. Toujours est-il que JUMEL exposa au
pacha d'Egypte, Mehemet Ali, les avantages de ce cotonnier
et le décida à faire entreprendre dans les champs la culture
de cette variété jusqu'alors ornement de jardin. Nous sommes
en 1823 ! Nous ne devons, ici, suivre les phases du développe-
ment de cette culture qui devait donner le type de coton appelé
en France « Jumel » et en Grande-Bretagne « Maho » ou « Mako ».
.� Disons seulement que, de 1821 à 1849, le coton fut, en
Egypte, monopole d'Etat parce que c'est de sa production
et 5e son commerce que Mehemet Ali tirait les principales
ressources qui lui permettaient de soutenir les nombreuses
campagnes de guerre qu'il a entreprises. Nous résumerons
l'action du Pasha en disant que c'est sa volonté qui a organisé
la production cotonnière en Egypte : il l'a transformée au
point qu'on peut le considérer comme le créateur de la pro-
duction moderne.
Malgré cette action énergique et continue, la culture du
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