Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
152 ÉTUDËS ET MÉMOIRES
être transformée directement en papier extrêmement résistant.
Il est également possible de l'épurer et de la blanchir par les procédés ordinaires ; on obtient alors une cellulose de très grande valeur rappelant beaucoup celle du mûrier à papier (Broussonetia papyrifera). Planche VII, microphotographie n° 249.
Les fibres sont cylindriques et très résistantes. Elles mesurent : Longueur la plus fréquente : 10 à 30 mm.
Longueurs extrêmes : 3 mm. et 60 mm.
Largeur : 10 à 40 micron.
CONCLUSIONS
Le Parasolier peut donc être considéré comme utilisable en papeterie.
Le traitement alcalin fournit une cellulose comparable, comme valeur et qualité à celle de la paille. Le rendement pratique est voisin de : 35 à 40%.
Le traitement au bisulfite donne une cellulose plus solide et plus blanche avec un rendement voisin de 50%.
La pâte mécanique est de qualité médiocre et ne pourrait être utilisée que dans les sortes très inférieures.
Enfin, de l'écorce il est possible d'extraire 25 à 30% de fibres de très grande valeur.
Par suite des difficultés d'embarquement et du fret très élevé, on ne peut, actuellement, obtenir les bois d'Afrique à moins de 15 à 20 fr. les 100 kil. C'est ce prix très élevé, sensi- blement le double de celui des bois de la métropole, qui, actuel- lement, met obstacle à l'utilisation en France du Parasolier.
L'extraction directe de la cellulose sur les lieux d'exploita- tion présente également de grandes difficultés qui ne seraient pas compensées par l'économie de 25 à 30% qu'il serait possible de réaliser sur le fret.
Lorsque le développement de la colonie sera suffisant pour permettre l'utilisation sur place d'une fraction importante de la production, les conditions économiques seront bien plus favorables et à ce moment, le Parasolier pourra être considéré, pour l'industrie papetière, comme une des essences les plus intéressantes de la Côte occidentale d'Afrique.
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