Revue internationale des produits coloniaux

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46 pages

Titre : Revue internationale des produits coloniaux

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1937-11-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 novembre 1937 01 novembre 1937

Description : 1937/11/01 (A12,N143)-1937/11/30. 1937/11/01 (A12,N143)-1937/11/30.

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413836r

Source : CIRAD, 2012-231858

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

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SOMMAIRE
- Les plantes utiles et ornementales de la Martinique: les Ananas
  D. KERVEGANT Ingénieur d'Agronomie Coloniale, Chef du Service d'Agriculture à la Martinique
  .......... Page(s) .......... 239
- Le jus d'Ananas
  M. BARON Ingénieur des Travaux Agricoles.
  .......... Page(s) .......... 249
- L'Ananas dans l'Ouest Africain
  Pierre MULHEIM Ingénieur Agricole.
  .......... Page(s) .......... 261
- Culture, industrialisation de l'Ananas en Guinée Française et en Côte d'Ivoire
  Pierre TONDU
  .......... Page(s) .......... 264

REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 249

Le Jus d'Ananas 0)
Par M. BARON,
Ingénieur des travaux agricoles

Les plantations d'ananas en Côte d'Ivoire ont été installées dans le but principal
de livrer des fruits à l'exportation. La mise en service de bateaux bananiers passant
en principe régulièrement, à intervalle de 8 à 10 jours, transportant des fruits à
une température de 10-120 C. permet des expéditions régulières vers la Métropole
et assure l'exploitation de la plantation d'ananas sans trop d'aléas. Les fruits
voyagent à une température voisi ne de l'optimum qui est 6 à 7° C. pour une bonne
conservation.

Toutefois, les fruits trop mûrs pour être exportés, de forme irrégulière, blessés
ou attaqués, constituent un déchet qui se traduit par une perte sèche; leur transfor-
mation en jus d'ananas est facile et permet une récupération intéressante.

Certains planteurs pourront aussi envisager la fabrication des conserves d'ananas;
dans ce cas encore, les chutes produites par la calibreuse-perforeuse et le rejet du
triage des tranches seront avantageusement utilisés. Un échantillon fabriqué à
Hawaï et envoyé par M. l'Ingénieur en chef Castelli provenait probablement du
traitement de ces déchets.

Enfin, si le prix de vente est assez rémunérateur, les fruits pourront être récoltés
à maturité uniquement dans le but de servir à la fabrication du jus.

Il semble que ce soit la méthode d'exploitation idéale. Dans ce cas, le matériel
sera celui d'une véritable petite usine conçue de façon à pouvoir absorber la récolte
de la plantation aux époques du maximum de production. Cette usine pourra même
traiter des fruits achetés à d'autres planteurs ou à des indigènees. Fonctionnant
sous la surveillance d'un ou de plusieurs Européens avec des appareils bien étudiés,
conduits par des ouvriers qui se spécialisent dans leur travail, cette usine pourra
lancer sur le marché des jus d'ananas de qualité constante qui trouveront facilement
acquéreur.

IMPORTANCE DU JUS D'ANANAS. La consommation du jus d'ananas est jus-
qu'à présent peu importante en France; elle atteindrait, d'après les renseignements
fournis par M. Castelli, ingénieur en chef du service de l'Agriculture, 100.000
litres par an; il faut reconnaître qu'aucun effort sérieux n'a été tenté pour le faire
accepter du public et d'ailleurs sa fabrication, du moins dans nos colonies, est
presque inexistante. La plupart des essais tentés isolément n'ont pu aboutir soit
par suite de mauvaises méthodes, soit par suite de l'insuffisance du matériel de
traitement. Pourtant, le jus d'ananas a une valeur qui est loin d'être négligeable.

(1) D'après le Bulletin Mensuel de l'Agence Economique de l'A. 0. F.

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