Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 avril 1937 01 avril 1937
Description : 1937/04/01 (A12,N136)-1937/04/30. 1937/04/01 (A12,N136)-1937/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413831p
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 129
tement des bateaux bananiers, ces bateaux pourront remonter la rivière et venir
accoster au lieu dit « La Ressource » à l'embouchure d'un petit affluent appelé
« Courraie », qui se trouve au droit de l'Ilot « Aipoto ».
C'est à ce même point, situé au centre des plantations distant seulement de
2 à 3 heures de canot des propriétés les plus éloignées en amont de Régina,
qu'autrefois les grands voiliers au long cours venaient charger le sucre produit
par les propriétés riveraines.
A Saint-Laurent, une plantation assez importante est en voie de création,
c'est la propriété Wachenheim, à Crique Jacques, près de Mana.
En empruntant des canaux, qui découpent le pays en cet endroit, cette pro-
priété pourra déverser ses récoltes à l'embouchure du Saint-Laurent, où les ba-
teaux bananiers pourront les charger.
Les plantations y couvrent déjà une vingtaine d'hectares.
Pour justifier le déroutement des bateaux jusqu'à ce point, ces plantations
devront être poussées rapidement à 50 hectares minimum.
Cependant, si les bateaux bananiers remplacent le servi ce actuel de cargos,
ces bateaux bananiers seront obligés de faire escale à Saint-Laurent du Maroni,
avant de toucher Cayenne, pour y déverser une partie de leur chargement.
Dans ce cas, dès le début de sa production la propriété Wachenheim pourra
expédier ses produits.
Organisation de l'exportation. — Le résumé historique ci-dessus, s'il laisse
entrevoir les grosses difficultés auxquelles on s'est heurté pour l'établissement
des plantations, ne tient pas compte de celles que l'on a eues à vaincre pour
organiser les transports et la vente des fruits.
Une des caractéristiques principales du mouvement bananier guyanais, fut que,
dernier inscrit dans la liste des colonies productrices de bananes, ce pays
désira profiter de l'expérience acquise par les autres colonies françaises.
En même temps qu'elle créait ses plantations, la Guyane tint à organiser son
exportation. Ainsi, pensait-on, on évitera d'être pris au dépourvu et d'avoir à
vaincre des difficultés qu'il serait facile d'éviter en s'y prenant à temps.
La vente. — Cette manière de voir, fut, du reste, très critiquée dans le
pays même. « Vous avez le temps » disait-on. « Vous êtes trop pressés, vous
n'avez pas encore de plantations en rapport et vous vous occupez de la vente des
récoltes. »
Ceux qui émettaient de telles opinions ne se rendaient pas compte de ce
que peut être l' organisation d'un mouvement d'exportation de fruits et des dif-
ficultés que l' on peut y rencontrer.
On ne voulait pas prendre en considération la légitime méfiance des agricul-
teurs de ce pays qui, très nombreux, désiraient se lancer dans la culture du
bananier, mais np voulaient le faire que lorsqu'ils seraient certains du placement
de leur récolte.
A ces mêmes agriculteurs, on disait : « Laissez faire les gros et les aventu-
riers, vous viendrez ensuite si les résultats sont encourageants ».
De tels arguments firent naître une politique de manque de confiance dans
l' affaire elle-même, de méfiance et même d'ironie contre ceux qui, après avoir
sérieusement étudié le problème, n'hésitaient pas à se lancer.
tement des bateaux bananiers, ces bateaux pourront remonter la rivière et venir
accoster au lieu dit « La Ressource » à l'embouchure d'un petit affluent appelé
« Courraie », qui se trouve au droit de l'Ilot « Aipoto ».
C'est à ce même point, situé au centre des plantations distant seulement de
2 à 3 heures de canot des propriétés les plus éloignées en amont de Régina,
qu'autrefois les grands voiliers au long cours venaient charger le sucre produit
par les propriétés riveraines.
A Saint-Laurent, une plantation assez importante est en voie de création,
c'est la propriété Wachenheim, à Crique Jacques, près de Mana.
En empruntant des canaux, qui découpent le pays en cet endroit, cette pro-
priété pourra déverser ses récoltes à l'embouchure du Saint-Laurent, où les ba-
teaux bananiers pourront les charger.
Les plantations y couvrent déjà une vingtaine d'hectares.
Pour justifier le déroutement des bateaux jusqu'à ce point, ces plantations
devront être poussées rapidement à 50 hectares minimum.
Cependant, si les bateaux bananiers remplacent le servi ce actuel de cargos,
ces bateaux bananiers seront obligés de faire escale à Saint-Laurent du Maroni,
avant de toucher Cayenne, pour y déverser une partie de leur chargement.
Dans ce cas, dès le début de sa production la propriété Wachenheim pourra
expédier ses produits.
Organisation de l'exportation. — Le résumé historique ci-dessus, s'il laisse
entrevoir les grosses difficultés auxquelles on s'est heurté pour l'établissement
des plantations, ne tient pas compte de celles que l'on a eues à vaincre pour
organiser les transports et la vente des fruits.
Une des caractéristiques principales du mouvement bananier guyanais, fut que,
dernier inscrit dans la liste des colonies productrices de bananes, ce pays
désira profiter de l'expérience acquise par les autres colonies françaises.
En même temps qu'elle créait ses plantations, la Guyane tint à organiser son
exportation. Ainsi, pensait-on, on évitera d'être pris au dépourvu et d'avoir à
vaincre des difficultés qu'il serait facile d'éviter en s'y prenant à temps.
La vente. — Cette manière de voir, fut, du reste, très critiquée dans le
pays même. « Vous avez le temps » disait-on. « Vous êtes trop pressés, vous
n'avez pas encore de plantations en rapport et vous vous occupez de la vente des
récoltes. »
Ceux qui émettaient de telles opinions ne se rendaient pas compte de ce
que peut être l' organisation d'un mouvement d'exportation de fruits et des dif-
ficultés que l' on peut y rencontrer.
On ne voulait pas prendre en considération la légitime méfiance des agricul-
teurs de ce pays qui, très nombreux, désiraient se lancer dans la culture du
bananier, mais np voulaient le faire que lorsqu'ils seraient certains du placement
de leur récolte.
A ces mêmes agriculteurs, on disait : « Laissez faire les gros et les aventu-
riers, vous viendrez ensuite si les résultats sont encourageants ».
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