Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mars 1937 01 mars 1937
Description : 1937/03/01 (A26,N231)-1937/03/31. 1937/03/01 (A26,N231)-1937/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64100525
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
80 ÉTUDES ETIMÉMOIRES.
des principes actifs qui s'y trouvaient contenus et de livrer au
commerce les premiers éléments qui devaient bientôt lui per-
mettre de mettre à la portée des agriculteurs des produits d'une
certaine efficacité. Ces premières tentatives commerciales soule-
vèrent bientôt quelques difficultés, car la roténone démontrait
une certaine irrégularité dans son action toxique et une grande
instabilité chimique qui provoquait l'altération rapide des pro-
duits. A l'heure actuelle, les opinions des divers auteurs qui ont
étudié expérimentalement l'action toxique de la roténone sont
encore loin d'être concordantes; si, d'une manière générale, tous
s'accordent pour lui reconnaître un grand pouvoir insecticide,
par contre leurs observations s'écartent considérablement dès
qu'il s'agit de préciser l'efficacité du produit selon les différentes
catégories d'insectes.
Il n'en résulta pas moins, aux Etats-Unis, un engouement justifié
qui obligea bientôt les industriels à accroître leurs acquisitions
de matière première aux pays producteurs d'Extrême-Orient
(Malaisie britannique). Pour pallier aux difficultés d'approvision-
nement et à la cherté du produit, les Américains envoyèrent des
missions scientifiques qui rayonnèrent en Amérique centrale et
en Amérique du Sud pour rechercher dans la flore locale des
plantes à roténone susceptibles de remplacer celles qu'ils impor-
taient à grands frais. Les résultats furent très fructueux et l'on
s'aperçut que ces plantes étaient connues et même cultivées depuis
fort longtemps par les indigènes des régions tropicales qui les
utilisaient pour leurs propriétés ichtyotoxiques. En Amérique
du Sud, en particulier, existaient des plantes désignées localement
sous les noms de Barbasco, Cubé, Timbo, etc., dont la teneur
moyenne en roténone semblait dépasser celle des Derris. Les
Anglais, de leur côté, s'intéressaient depuis longtemps à ces
plantes (fisch poison plants) et divers auteurs avaient signalé, dans
l'abondante liste de l'Empire britannique, les possibilités anti-
parasitaires de certaines d'entre elles. Pendant ce temps, les
Américains poursuivaient leurs efforts sur la flore locale. C'est
ainsi qu'une légumineuse sans aucun intérêt jusqu'alors, le
Cracca Virginiana, appelée vulgairement «rabbit bean", révéla la
présence de principes toxiques analogues à la roténone. Cette
plante peu exigeante croissait sur des sols maigres et sablonneux
des principes actifs qui s'y trouvaient contenus et de livrer au
commerce les premiers éléments qui devaient bientôt lui per-
mettre de mettre à la portée des agriculteurs des produits d'une
certaine efficacité. Ces premières tentatives commerciales soule-
vèrent bientôt quelques difficultés, car la roténone démontrait
une certaine irrégularité dans son action toxique et une grande
instabilité chimique qui provoquait l'altération rapide des pro-
duits. A l'heure actuelle, les opinions des divers auteurs qui ont
étudié expérimentalement l'action toxique de la roténone sont
encore loin d'être concordantes; si, d'une manière générale, tous
s'accordent pour lui reconnaître un grand pouvoir insecticide,
par contre leurs observations s'écartent considérablement dès
qu'il s'agit de préciser l'efficacité du produit selon les différentes
catégories d'insectes.
Il n'en résulta pas moins, aux Etats-Unis, un engouement justifié
qui obligea bientôt les industriels à accroître leurs acquisitions
de matière première aux pays producteurs d'Extrême-Orient
(Malaisie britannique). Pour pallier aux difficultés d'approvision-
nement et à la cherté du produit, les Américains envoyèrent des
missions scientifiques qui rayonnèrent en Amérique centrale et
en Amérique du Sud pour rechercher dans la flore locale des
plantes à roténone susceptibles de remplacer celles qu'ils impor-
taient à grands frais. Les résultats furent très fructueux et l'on
s'aperçut que ces plantes étaient connues et même cultivées depuis
fort longtemps par les indigènes des régions tropicales qui les
utilisaient pour leurs propriétés ichtyotoxiques. En Amérique
du Sud, en particulier, existaient des plantes désignées localement
sous les noms de Barbasco, Cubé, Timbo, etc., dont la teneur
moyenne en roténone semblait dépasser celle des Derris. Les
Anglais, de leur côté, s'intéressaient depuis longtemps à ces
plantes (fisch poison plants) et divers auteurs avaient signalé, dans
l'abondante liste de l'Empire britannique, les possibilités anti-
parasitaires de certaines d'entre elles. Pendant ce temps, les
Américains poursuivaient leurs efforts sur la flore locale. C'est
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Cracca Virginiana, appelée vulgairement «rabbit bean", révéla la
présence de principes toxiques analogues à la roténone. Cette
plante peu exigeante croissait sur des sols maigres et sablonneux
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