Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mars 1937 01 mars 1937
Description : 1937/03/01 (A26,N231)-1937/03/31. 1937/03/01 (A26,N231)-1937/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64100525
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
LE DOKUDAML 75
pas rare d'en trouver quelques fragments arrachés avec les tiges
et accompagnant les bases de ces dernières. On les reconnaît aisé-
ment aux insertions radicales qui forment un anneau au niveau
des nœuds. Enfin, quoi qu'en disent certains auteurs, l'odeur
caractéristique de la plante, bien qu'atténuée par le séchage,
ne disparaît jamais complètement, et il n'est que de l'avoir
respirée une fois, pour pouvoir à coup sûr diagnostiquer la
drogue.
Le dokudami est utilisé, au Japon, dans la thérapeutique de
nombreuses affections allant du simple mal à la tête aux hémor-
roïdes et aux maladies vénériennes. Dans l'ensemble il semble
qu'on puisse diviser les indications de cette drogue en deux caté-
gories, selon qu'elle est utilisée en applications externes (et on
préfère alors l'employer fraîche) ou ingérée sous forme de décoc-
tion. Il est, d'après cela, vraisemblable que ce ne sont pas, dans
les deux cas, les mêmes constituants qui agissent, puisque l'huile
volatile disparaît en partie au séchage, et que, distillant au-
dessous de 100°, elle est éliminée par l'ébullition.
En applications externes, le médicament est utilisé comme
topique, émollient et antiseptique. Il trouve son indication dans
les blessures, les dermatoses (dartres, sudamina), les prurits (y
compris la gale et les piqûres d'insectes), les inflammations super-
ficielles de la peau et des muqueuses (en particulier vulvites et
leucorrhées), l'ozène et les hémorroïdes. Le mode d'application
le plus simple consiste à frotter la feuille crue, seule ou addi-
tionnée de sel marin, sur la plaie ou la piqûre. Mais il va de soi
qu'on ne peut ainsi traiter une grande surface cutanée. Aussi le
procédé consistant à broyer des feuilles pour en exprimer le suc
qui est ensuite appliqué sur la partie malade avec de la ouate
ou de la gaze est-il le plus souvent employé. On soigne ainsi les
hémorroïdes. L'ozène est, à peu près, traité de la même façon avec
un pansement nasal constitué par des feuilles de dokudami
broyées avec du sel et qui est renouvelé plusieurs fois par jour,
pendant au moins une semaine. Mais, en général, la méthode
employée est la suivante : on enveloppe quelques feuilles fraîches
de dokudami dans une feuille de la même espèce, ou dans une
feuille plus grande (Petasites, gaine de bambou, etc.) ou, mieux
encore, dans une feuille de papier ou un chiffon imprégné d'eau.
6.
pas rare d'en trouver quelques fragments arrachés avec les tiges
et accompagnant les bases de ces dernières. On les reconnaît aisé-
ment aux insertions radicales qui forment un anneau au niveau
des nœuds. Enfin, quoi qu'en disent certains auteurs, l'odeur
caractéristique de la plante, bien qu'atténuée par le séchage,
ne disparaît jamais complètement, et il n'est que de l'avoir
respirée une fois, pour pouvoir à coup sûr diagnostiquer la
drogue.
Le dokudami est utilisé, au Japon, dans la thérapeutique de
nombreuses affections allant du simple mal à la tête aux hémor-
roïdes et aux maladies vénériennes. Dans l'ensemble il semble
qu'on puisse diviser les indications de cette drogue en deux caté-
gories, selon qu'elle est utilisée en applications externes (et on
préfère alors l'employer fraîche) ou ingérée sous forme de décoc-
tion. Il est, d'après cela, vraisemblable que ce ne sont pas, dans
les deux cas, les mêmes constituants qui agissent, puisque l'huile
volatile disparaît en partie au séchage, et que, distillant au-
dessous de 100°, elle est éliminée par l'ébullition.
En applications externes, le médicament est utilisé comme
topique, émollient et antiseptique. Il trouve son indication dans
les blessures, les dermatoses (dartres, sudamina), les prurits (y
compris la gale et les piqûres d'insectes), les inflammations super-
ficielles de la peau et des muqueuses (en particulier vulvites et
leucorrhées), l'ozène et les hémorroïdes. Le mode d'application
le plus simple consiste à frotter la feuille crue, seule ou addi-
tionnée de sel marin, sur la plaie ou la piqûre. Mais il va de soi
qu'on ne peut ainsi traiter une grande surface cutanée. Aussi le
procédé consistant à broyer des feuilles pour en exprimer le suc
qui est ensuite appliqué sur la partie malade avec de la ouate
ou de la gaze est-il le plus souvent employé. On soigne ainsi les
hémorroïdes. L'ozène est, à peu près, traité de la même façon avec
un pansement nasal constitué par des feuilles de dokudami
broyées avec du sel et qui est renouvelé plusieurs fois par jour,
pendant au moins une semaine. Mais, en général, la méthode
employée est la suivante : on enveloppe quelques feuilles fraîches
de dokudami dans une feuille de la même espèce, ou dans une
feuille plus grande (Petasites, gaine de bambou, etc.) ou, mieux
encore, dans une feuille de papier ou un chiffon imprégné d'eau.
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