Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1931-11-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 novembre 1931 01 novembre 1931
Description : 1931/11/01 (A2,N17)-1931/11/30. 1931/11/01 (A2,N17)-1931/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388918d
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
LES ÉTATS DU LEVANT SOUS MANDAT FRANÇAIS 813
la zone comprenant des plantations arbustives plus on facilitera la
reprise de la prospérité, dans ce pays que le nomadisme a anémié par
le déboisement. Car l'arbre, au Levant, n'est pas seulement un signe
de richesse, il est aussi un témoignage de sécurité. Partout où le
nomadisme existe, avec ses razzias, l'arbre a toujours été éliminé.
Un des premiers objectifs à viser est donc le repeuplement, en es-
sences forestières et fruitières, des parties de la Syrie actuellement
délaissées pour la pauvreté de leur sol.
C. ZONE DES STEPPES
Nous désignons ainsi la région comprise entre la zone médiane et
les frontières de Mésopotamie et Transjordanie. La majorité de la
population est formée de nomades vivant davantage du produit de
l'élevage que des cultures qu'ils entretiennent cependant sur une
étroite bande de terrain, le long de l'Euphrate et de ses principaux
affluents : le Bélikh et le Khabour. En dehors de cette mince bande
de culture, le pays donne au mois de juillet et août l'impression du
désert ; en fait, ce n'en est pas un. Au mois d'octobre, dès que les
premières pluies sont tombées, ce pays aride se transforme subite-
ment en prairies ; et, suivant la distributicn des pluies, les troupeaux
d'ovins qui peuplent ce territoire se transportent d'un paturage à
un autre, allant toujours vers le Sud-Est en automne, vers l'Est et
le Nord-Ouest au printemps, traçant ainsi dans leurs parcours une
ligne correspondant exactement à la périodicité et à la fréquence
des pluies.
La sauterelle constitue un fléau pour cette zone, où elle sévit à
l'état endémique. Tous les ans, dès le début d'avril, les œufs éclosent
et les criquets s'avancent vers les champs cultivés, rasant sur leur
passage toutes les herbes tendres ; vers la mi-juin, la sauterelle, par-
venue à l'état d'insecte parfait, prend son vol pour mourir entre le
5 et le 10 juillet, non sans avoir déposé ses oothèques pour la géné-
ration suivante. La défense des cultures s'est faite jusqu'à présent
par les appâts empoisonnés, les barrages de feuilles de zinc et de
tranchées, et d'une façon plus efficace encore, par le labour en au-
tomne des zones infestées. Et comme le danger disparaît aux pre-
la zone comprenant des plantations arbustives plus on facilitera la
reprise de la prospérité, dans ce pays que le nomadisme a anémié par
le déboisement. Car l'arbre, au Levant, n'est pas seulement un signe
de richesse, il est aussi un témoignage de sécurité. Partout où le
nomadisme existe, avec ses razzias, l'arbre a toujours été éliminé.
Un des premiers objectifs à viser est donc le repeuplement, en es-
sences forestières et fruitières, des parties de la Syrie actuellement
délaissées pour la pauvreté de leur sol.
C. ZONE DES STEPPES
Nous désignons ainsi la région comprise entre la zone médiane et
les frontières de Mésopotamie et Transjordanie. La majorité de la
population est formée de nomades vivant davantage du produit de
l'élevage que des cultures qu'ils entretiennent cependant sur une
étroite bande de terrain, le long de l'Euphrate et de ses principaux
affluents : le Bélikh et le Khabour. En dehors de cette mince bande
de culture, le pays donne au mois de juillet et août l'impression du
désert ; en fait, ce n'en est pas un. Au mois d'octobre, dès que les
premières pluies sont tombées, ce pays aride se transforme subite-
ment en prairies ; et, suivant la distributicn des pluies, les troupeaux
d'ovins qui peuplent ce territoire se transportent d'un paturage à
un autre, allant toujours vers le Sud-Est en automne, vers l'Est et
le Nord-Ouest au printemps, traçant ainsi dans leurs parcours une
ligne correspondant exactement à la périodicité et à la fréquence
des pluies.
La sauterelle constitue un fléau pour cette zone, où elle sévit à
l'état endémique. Tous les ans, dès le début d'avril, les œufs éclosent
et les criquets s'avancent vers les champs cultivés, rasant sur leur
passage toutes les herbes tendres ; vers la mi-juin, la sauterelle, par-
venue à l'état d'insecte parfait, prend son vol pour mourir entre le
5 et le 10 juillet, non sans avoir déposé ses oothèques pour la géné-
ration suivante. La défense des cultures s'est faite jusqu'à présent
par les appâts empoisonnés, les barrages de feuilles de zinc et de
tranchées, et d'une façon plus efficace encore, par le labour en au-
tomne des zones infestées. Et comme le danger disparaît aux pre-
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