Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 1922 1922
Description : 1922 (N178). 1922 (N178).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388909f
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
1028 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
L'ananas en Indochine.
Nous en avons tous mangé, et jusqu'à nous en donner la
fièvre. Et c'est un des fruits les plus rustiques, les meilleurs, et
les plus commodes pour l'exportation. Il y en a beaucoup en
Indochine; il y en avait tant qu'on ne les cultivait pas; ils ont
donc fini par dégénérer. Aujourd'hui ils sont durs comme pierre
et gros comme le poing. Alors on les arrache, pour y substituer
des cultures pourtant médiocres et de faible rendement; on ne
les préfère qu'à la brousse.
Et pourtant l'ananas ne méritait pas ce dédain ; outre le fruit,
dont la saveur excellente est partout appréciée, la feuille de
l'ananas donne une fibre fine et solide de première qualité; et
les racines servent dans la préparation de toutes les sauces de
poisson, dont l'Asiatique fait une consommation énorme.
On regrette aujourd'hui les véritables forêts d'ananas qui
peuplaient la haute Cochinchine, d'autant mieux qu'ils poussent
volontiers avec les soins les plus minimes, et sur les sols les plus
ingrats et déshérités. Or, l'Annamite connaît ce qui ce passe
aux îles Hawaï, où la culture et l'exploitation de l'ananas étaient
inconnues il y a un demi-siècle. Aujourd'hui Hawaï exporte
annuellement pour trente millions de dollars de conserves d'ana-
nas, et y emploie une main-d'œuvre de plus de vingt mille
indigènes ; sans compter les industries annexes de tissage des
fibres et de fabrication des boîtes de conserves.
Après avoir laissé détruire ces biens naturels, véritables dons
des dieux bienveillants, l'Annamite songe, un peu tard, à recréer
ce qu'il a laissé disparaître. Les catholiques des missions étran-
gères, dans la partie nord de la province de Cholon, et un
agriculteur indigène, M. Nguyen van Kiên, dans les régions
alunées et sabloneuses du Bienhoâ, ont installé de petites plan-
tations d'essai, et obtenu tout de suite des produits de toute
beauté. L'ananas, doré, ferme, juteux, serré, c'est-à-dire
admirable pour l'exportation, y pèse jusqu'à trois kilos, moyenne
ordinaire. Puisse cet exemple encourager les Annamites de qui
les terres familiales, impropres à la rizière, sont tout de même
capables de donner l'aisance à leurs possesseurs.
(La Dépêche coloniale.)
L'ananas en Indochine.
Nous en avons tous mangé, et jusqu'à nous en donner la
fièvre. Et c'est un des fruits les plus rustiques, les meilleurs, et
les plus commodes pour l'exportation. Il y en a beaucoup en
Indochine; il y en avait tant qu'on ne les cultivait pas; ils ont
donc fini par dégénérer. Aujourd'hui ils sont durs comme pierre
et gros comme le poing. Alors on les arrache, pour y substituer
des cultures pourtant médiocres et de faible rendement; on ne
les préfère qu'à la brousse.
Et pourtant l'ananas ne méritait pas ce dédain ; outre le fruit,
dont la saveur excellente est partout appréciée, la feuille de
l'ananas donne une fibre fine et solide de première qualité; et
les racines servent dans la préparation de toutes les sauces de
poisson, dont l'Asiatique fait une consommation énorme.
On regrette aujourd'hui les véritables forêts d'ananas qui
peuplaient la haute Cochinchine, d'autant mieux qu'ils poussent
volontiers avec les soins les plus minimes, et sur les sols les plus
ingrats et déshérités. Or, l'Annamite connaît ce qui ce passe
aux îles Hawaï, où la culture et l'exploitation de l'ananas étaient
inconnues il y a un demi-siècle. Aujourd'hui Hawaï exporte
annuellement pour trente millions de dollars de conserves d'ana-
nas, et y emploie une main-d'œuvre de plus de vingt mille
indigènes ; sans compter les industries annexes de tissage des
fibres et de fabrication des boîtes de conserves.
Après avoir laissé détruire ces biens naturels, véritables dons
des dieux bienveillants, l'Annamite songe, un peu tard, à recréer
ce qu'il a laissé disparaître. Les catholiques des missions étran-
gères, dans la partie nord de la province de Cholon, et un
agriculteur indigène, M. Nguyen van Kiên, dans les régions
alunées et sabloneuses du Bienhoâ, ont installé de petites plan-
tations d'essai, et obtenu tout de suite des produits de toute
beauté. L'ananas, doré, ferme, juteux, serré, c'est-à-dire
admirable pour l'exportation, y pèse jusqu'à trois kilos, moyenne
ordinaire. Puisse cet exemple encourager les Annamites de qui
les terres familiales, impropres à la rizière, sont tout de même
capables de donner l'aisance à leurs possesseurs.
(La Dépêche coloniale.)
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