Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
298 ÉTUDES ET MÉMOIRES
lisse et jamais recouverte de cette couche opaque et poussié- reuse qui existe toujours chez les copals de l'Afrique orientale et occidentale ainsi que chez le copal kaurie.
Le copal de Manille, dont l'aspect rappelle beaucoup celui de la résine kaurie d'Australie et de Nouvelle-Zélande, est généralement de couleur jaune laiteuse, qui se fonce progres- sivement sous l'action de l'air. Cette gomme fond vers 1080 et répand, lorsqu'elle est liquéfiée, une odeur balsamique très agréable. Sa cassure est conchoïdale et opaque.
Le copal de Manille n'est ni un copal tendre, ni un copal demi-dur, mais occupe une place intermédiaire bien nette entre ces deux grandes catégories de résines. Il s'obtient par saignée. Cette exploitation se fait rationnellement à Batjam sous le contrôle d'Européens. Mais on trouve aussi cette résine en terre, au pied des arbres ou dans les régions où les forêts de D. orientalis ont existé. Avant d'être présenté sur le marché, ce copal est gratté et trié en trois qualités : le copal dur, le demi-dur et le copal mou ou friable.
V
LES COPALS DE L'AMÉRIQUE Ces copals sont fournis pour la majeure partie par YHyme- nea Courbaril L. habitant le Brésil, les Antilles, le Vénézuela, le Mexique et les Guyanes.
Linné a attribué à cet arbre le nom d'Hymenea parce que les folioles en sont groupées deux par deux et tendent à se rapprocher l'une de l'autre, quand vient la nuit.
« C'est, dit M. Jacob de Cordemoy, un grand arbre à feuilles « bifoliolées et à folioles insymétriques, comme celles des « Trachylobium. La gousse, indéhiscente, longue de 10 à 15 « centimètres, est réniforme, brunâtre, dure, rugueuse, « comme chagrinée à la surface ; ces saillies de la surface, « comme dans les Trachylobium encore, correspondent à de « nombreuses poches résineuses situées dans l'épaisseur du « péricarpe. » (1).
(i) H. Jacob de Cordemoy : Les Plantes à Gommes et à Résines, 1911, p. 253.
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