Presse et revues
32 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1922 01 septembre 1922
Description : 1922/09/01 (A7,N57)-1922/09/30. 1922/09/01 (A7,N57)-1922/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384845q
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA CULTURE DU BANANIER AU COSTA-RICA 291
Il arrive aussi que les forts coups de vent abattent les bana-
niers, dont les racines sont nombreuses, mais courtes, comme
chez tous les monocotylédonés et qui, souvent, sont porteurs
d'un régime marchand et lourd, ce qui représente une perte
sèche.
Le planteur peut s'attendre aussi à une inondation ou à une
invasion de sauterelles ; actuellement, on se montre inquiet de
l'apparition du coléoptère Cosmopolitus sordidus qui perce le
rhizome du bananier plus facilement encore que la canne à
sucre afin d'assurer sa nourriture, de mettre ses œufs en sûreté
et de pourvoir à l'alimentation des larves.
Notre compatriote compte créer une autre plantation, déjà
baptisée « La Française », dans la zone de Santa-Clara où il
possède de grands terrains, en signant des contrats avec des
travailleurs nègres qui, tout en payant une redevance spé-
ciale, tirent profit de la banane, mais laissent au propriétaire
du sol, après dix années, une plantation de cacaoyers en pleine
production.
A une certaine époque, M. Bonnet avait voulu utiliser ses
bananes de rebut en les desséchant à l'étuve électrique afin
d'en préparer de la farine. C'est ainsi qu'il envoya à Paris, par
colis postaux, des petites boîtes échantillons en cèdre du pays
et à deux compartiments dans lesquelles on trouvait, d'un
côté, de la farine de banane sucrée, et de l'autre, du cacao
torréfié et moulu non débarrassé de son beurre, ainsi qu'une
petite cuillère.
Faute de réclame, cet essai n'eut pas plus de succès que
l'envoi de bananes confites au four.
Déjà la « United Fruit Co » emploie dans son usine de Limon
un procédé spécial de dessication des bananes de rebut qui
glace le fruit, le sucre de la banane se transformant en glucose.
Résidant depuis trois ans au Costa-Rica, j'ai eu le rare pri-
vilège de manger des bananes mûries sur pied, lesquelles ont
une finesse de goût particulière.
Le danger, maintenant, est que la « United Fruit C° », qui
étend le plus possible ses propres plantations, et développe ses
Il arrive aussi que les forts coups de vent abattent les bana-
niers, dont les racines sont nombreuses, mais courtes, comme
chez tous les monocotylédonés et qui, souvent, sont porteurs
d'un régime marchand et lourd, ce qui représente une perte
sèche.
Le planteur peut s'attendre aussi à une inondation ou à une
invasion de sauterelles ; actuellement, on se montre inquiet de
l'apparition du coléoptère Cosmopolitus sordidus qui perce le
rhizome du bananier plus facilement encore que la canne à
sucre afin d'assurer sa nourriture, de mettre ses œufs en sûreté
et de pourvoir à l'alimentation des larves.
Notre compatriote compte créer une autre plantation, déjà
baptisée « La Française », dans la zone de Santa-Clara où il
possède de grands terrains, en signant des contrats avec des
travailleurs nègres qui, tout en payant une redevance spé-
ciale, tirent profit de la banane, mais laissent au propriétaire
du sol, après dix années, une plantation de cacaoyers en pleine
production.
A une certaine époque, M. Bonnet avait voulu utiliser ses
bananes de rebut en les desséchant à l'étuve électrique afin
d'en préparer de la farine. C'est ainsi qu'il envoya à Paris, par
colis postaux, des petites boîtes échantillons en cèdre du pays
et à deux compartiments dans lesquelles on trouvait, d'un
côté, de la farine de banane sucrée, et de l'autre, du cacao
torréfié et moulu non débarrassé de son beurre, ainsi qu'une
petite cuillère.
Faute de réclame, cet essai n'eut pas plus de succès que
l'envoi de bananes confites au four.
Déjà la « United Fruit Co » emploie dans son usine de Limon
un procédé spécial de dessication des bananes de rebut qui
glace le fruit, le sucre de la banane se transformant en glucose.
Résidant depuis trois ans au Costa-Rica, j'ai eu le rare pri-
vilège de manger des bananes mûries sur pied, lesquelles ont
une finesse de goût particulière.
Le danger, maintenant, est que la « United Fruit C° », qui
étend le plus possible ses propres plantations, et développe ses
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