Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68). 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847350
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 435
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La culture du tabac en Algérie
La culture du tabac en Algérie est d'origine fort ancienne. La première
graine introduite, connue sous le nom de graine de Bône, venait sans doute du
bastion de France fondé en 1450 sur la côte d'Afrique. C'était le Berzili (tabac
du Brésil), de l'espèce Nicotiana Rustica, encore cultivé maintenant par les
indigènes comme tabac à priser.
Le tabac à fumer fut importé par les Turcs qui, avec Aroudj Barberousse et
Kheir Eddin, fondèrent en 1516 la Régence d'Alger. Le nom de Chebel ou
Chebli est venu de celui du Turc qui cultiva le premier le tabac aux environs
d'Alger ; il employa vraisemblablement des graines venues d'Orient.
Au moment de la conquête française, la culture du tabac était peu importante
en Algérie. Comme de nos jours, les centres de production étaient les environs
d'Alger (Mitidja) et ceux de Bône. Seuls les Turcs et les Arabes de haute classe
fumaient; le peuple arabe prisait.
Dès l'arrivée des premiers colons, les autorités militaires encouragèrent les
cultivateurs européens à s'occuper du tabac. On espérait obtenir de bons résultats
parce que, dès 1834, les tabacs arabes étaient l'objet d'appréciations favorables.
Des essais furent faits à partir de 1842 à la Pépinière Centrale d'Alger et
l'Administration du Monopole Français commença à s'intéresser aux tabacs
algériens. La Régie manquait de tabacs français pour scaferlati ; elle estima
que l'Algérie pourrait lui procurer ce qu'elle ne pouvait obtenir en France.
Quarante variétés de toutes provenances furent mises en culture en 1843 à la
Pépinière Centrale et les premiers achats du Monopole qui avait envoyé une
mission spéciale eurent lieu en 1844. On trouve, en 1844, trois planteurs euro-
péens ayant planté 1 hectare 42 ares. En 1845, année où la mission s'est rendue
à Bône, il y avait au total 32 planteurs pour 12 hectares 28 ares. En 1853, il
existait 1,688 planteurs européens cultivant 2,287 hectares. Les achats de la Ré-
gie, tant en tabacs colons qu'en tabacs arabes, sont passés de 708 kilogrammes en
1843 à 1.629.523 k ilogrammes en 1853 et le prix aux 100 kilogrammes dé
75 fr. 93 à 88 fr. Il, alors que le prix moyen d'achat en France des tabacs
français passait seulement de 65 fr. 65 à 67 fr. 57.
En 1854 commence la première période triomphale de la culture du tabac
en Algérie. Encouragés par l'Administration Coloniale et par la Régie Métro-
politaine, les colons algériens, sûrs de vendre leurs produits à des prix rému-
nérateurs, étendent leurs cultures dans la région de Bône et surtout dans celle
d'Alger. Dans la Mitidja, la fièvre du tabac s'était emparée de tous. On disait
que, dans les fondations de chaque maison, il y avait une Mlanoque de tabac;
les constructions rurales s'élevaient nombreuses et Boufarik, le pays de la
malaria, était devenu un jardin. La culture du tabac s'étend même à la province
d'Oran et en 1855 la situation générale était la suivante :
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La culture du tabac en Algérie
La culture du tabac en Algérie est d'origine fort ancienne. La première
graine introduite, connue sous le nom de graine de Bône, venait sans doute du
bastion de France fondé en 1450 sur la côte d'Afrique. C'était le Berzili (tabac
du Brésil), de l'espèce Nicotiana Rustica, encore cultivé maintenant par les
indigènes comme tabac à priser.
Le tabac à fumer fut importé par les Turcs qui, avec Aroudj Barberousse et
Kheir Eddin, fondèrent en 1516 la Régence d'Alger. Le nom de Chebel ou
Chebli est venu de celui du Turc qui cultiva le premier le tabac aux environs
d'Alger ; il employa vraisemblablement des graines venues d'Orient.
Au moment de la conquête française, la culture du tabac était peu importante
en Algérie. Comme de nos jours, les centres de production étaient les environs
d'Alger (Mitidja) et ceux de Bône. Seuls les Turcs et les Arabes de haute classe
fumaient; le peuple arabe prisait.
Dès l'arrivée des premiers colons, les autorités militaires encouragèrent les
cultivateurs européens à s'occuper du tabac. On espérait obtenir de bons résultats
parce que, dès 1834, les tabacs arabes étaient l'objet d'appréciations favorables.
Des essais furent faits à partir de 1842 à la Pépinière Centrale d'Alger et
l'Administration du Monopole Français commença à s'intéresser aux tabacs
algériens. La Régie manquait de tabacs français pour scaferlati ; elle estima
que l'Algérie pourrait lui procurer ce qu'elle ne pouvait obtenir en France.
Quarante variétés de toutes provenances furent mises en culture en 1843 à la
Pépinière Centrale et les premiers achats du Monopole qui avait envoyé une
mission spéciale eurent lieu en 1844. On trouve, en 1844, trois planteurs euro-
péens ayant planté 1 hectare 42 ares. En 1845, année où la mission s'est rendue
à Bône, il y avait au total 32 planteurs pour 12 hectares 28 ares. En 1853, il
existait 1,688 planteurs européens cultivant 2,287 hectares. Les achats de la Ré-
gie, tant en tabacs colons qu'en tabacs arabes, sont passés de 708 kilogrammes en
1843 à 1.629.523 k ilogrammes en 1853 et le prix aux 100 kilogrammes dé
75 fr. 93 à 88 fr. Il, alors que le prix moyen d'achat en France des tabacs
français passait seulement de 65 fr. 65 à 67 fr. 57.
En 1854 commence la première période triomphale de la culture du tabac
en Algérie. Encouragés par l'Administration Coloniale et par la Régie Métro-
politaine, les colons algériens, sûrs de vendre leurs produits à des prix rému-
nérateurs, étendent leurs cultures dans la région de Bône et surtout dans celle
d'Alger. Dans la Mitidja, la fièvre du tabac s'était emparée de tous. On disait
que, dans les fondations de chaque maison, il y avait une Mlanoque de tabac;
les constructions rurales s'élevaient nombreuses et Boufarik, le pays de la
malaria, était devenu un jardin. La culture du tabac s'étend même à la province
d'Oran et en 1855 la situation générale était la suivante :
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