Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30. 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384736d
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 475
Vint le cyclone du 12 septembre 1928. Toutes les cultures furent plus ou
moins atteintes; mais alors que les arbres furent mutilés, brisés, souvent même
arrachés, les plantes herbacées, telles que le bananier, furent simplement cou-
chées et sectionnées au sommet. Un mois après le cyclone, presque tous les bana-
niers reprenaient leur végétation. Alors, dans les plantations de cacaoyers ou de
caféiers, on s'empressa de remplacer les manquants par le poyo d'autant plus que
le mauvais état des cultures vivrières, après la catastrophe, incitait encore davan-
tage à développer une culture dont le fruit peut contribuer très utilement à l'ali-
mentation et dont le revenu est pour a insi dire immédiat.
Depuis le cyclone, les plantations bananières se sont considérablement déve-
loppées dans la Guadeloupe proprement dite.
Il y a environ un an, M. le Gouverneur de la Guadeloupe, en réponse à une
demande de renseignements du Département des Colonies sur la situation de la
culture bananière, après consultation des différents organismes intéressés, chambres
de commerce et d'agriculture, groupements de producteurs et exportateurs, et en
tenant compte de la non-concordance absolue des indications obtenues, exprimait
l'avis que la colonie, dès cette époque, pouyait exporter mensuellement un mini-
mum de 30.000 régimes. « Les besoins futurs en tonnage, ajoutait-il, sont impos-
sibles à chiffrer. Si le commerce d'exportation est facilité, la production actuelle
sera triplée en moins de trois ans, peut-être quintuplée, même décuplée par l'ex-
tension des nouvelles cultures, sous réserve de l'aménagement des voies inté-
rieures ». Dans le courant du seul mois de novembre 1930, 50.000 régimes ont
pu être exportés sur la Métropole et, d'après des renseignements récents, il n'est
pas exagéré de penser que l'exportation pourrait se poursuivre au même rythme
et augmenter ensuite très rapidement. Un groupement de planteurs qui est loin
de comprendre la totalité des producteurs de bananes, et qui n'englobait pas, du
moins jusqu'en ces derniers temps, les plus gros propriétaires de bananeraies, a
passé avec un exportateur des contrats par lesquels il lui assure de mars à juin
1931 la fourniture de 30.000 régimes tous les 45 jours et à partir de juin, 60.000
régimes tous les 45 jours. Enfin, il résulte des renseignements publiés par la
Revue Agricole, organe du service de l'Agriculture de la colonie, que, du 1 er
janvier au 14 novembre 1930, il a été exporté 2.134.302 kilos de bananes, re-
présentant plus de 100.000 régimes et que la production annuelle peut être éva-
luée à 700.000 régimes, dont 400.000 fournis par la seule région de Basse-Terre.
Il ne faut pas se dissimuler, néanmoins, que le développement de la culture
bananière en Guadeloupe reste fonction de la réussite ou de l'échec des essais
d'exportation en grandes quantités qui sont ou seront entrepris.
Tant que les producteurs, en effet, n'auront pas la certitude absolue de voir
enlever toute leur production de régimes « marchands », il serait évidemment
imprudent de leur part, de développer excessivement leurs plantations, au risque
de se voir dans l'obligation de laisser les fruits pourrir sur place.
C'est donc la question du fret qui est primordiale en l' occurrence et c'est cette
question qui a, depuis des années, retardé et, il faut bien le dire, empêché le
développement normal d'une culture qui devrait pouvoir très rapidement consti-
tuer, pour la colonie, une source importante de richesse.
En dépit des efforts des planteurs, puissamment aidés et constamment soutenus
par leurs représentants parlementaires, il a été impossible, jusqu'ici, d'intéresser
Vint le cyclone du 12 septembre 1928. Toutes les cultures furent plus ou
moins atteintes; mais alors que les arbres furent mutilés, brisés, souvent même
arrachés, les plantes herbacées, telles que le bananier, furent simplement cou-
chées et sectionnées au sommet. Un mois après le cyclone, presque tous les bana-
niers reprenaient leur végétation. Alors, dans les plantations de cacaoyers ou de
caféiers, on s'empressa de remplacer les manquants par le poyo d'autant plus que
le mauvais état des cultures vivrières, après la catastrophe, incitait encore davan-
tage à développer une culture dont le fruit peut contribuer très utilement à l'ali-
mentation et dont le revenu est pour a insi dire immédiat.
Depuis le cyclone, les plantations bananières se sont considérablement déve-
loppées dans la Guadeloupe proprement dite.
Il y a environ un an, M. le Gouverneur de la Guadeloupe, en réponse à une
demande de renseignements du Département des Colonies sur la situation de la
culture bananière, après consultation des différents organismes intéressés, chambres
de commerce et d'agriculture, groupements de producteurs et exportateurs, et en
tenant compte de la non-concordance absolue des indications obtenues, exprimait
l'avis que la colonie, dès cette époque, pouyait exporter mensuellement un mini-
mum de 30.000 régimes. « Les besoins futurs en tonnage, ajoutait-il, sont impos-
sibles à chiffrer. Si le commerce d'exportation est facilité, la production actuelle
sera triplée en moins de trois ans, peut-être quintuplée, même décuplée par l'ex-
tension des nouvelles cultures, sous réserve de l'aménagement des voies inté-
rieures ». Dans le courant du seul mois de novembre 1930, 50.000 régimes ont
pu être exportés sur la Métropole et, d'après des renseignements récents, il n'est
pas exagéré de penser que l'exportation pourrait se poursuivre au même rythme
et augmenter ensuite très rapidement. Un groupement de planteurs qui est loin
de comprendre la totalité des producteurs de bananes, et qui n'englobait pas, du
moins jusqu'en ces derniers temps, les plus gros propriétaires de bananeraies, a
passé avec un exportateur des contrats par lesquels il lui assure de mars à juin
1931 la fourniture de 30.000 régimes tous les 45 jours et à partir de juin, 60.000
régimes tous les 45 jours. Enfin, il résulte des renseignements publiés par la
Revue Agricole, organe du service de l'Agriculture de la colonie, que, du 1 er
janvier au 14 novembre 1930, il a été exporté 2.134.302 kilos de bananes, re-
présentant plus de 100.000 régimes et que la production annuelle peut être éva-
luée à 700.000 régimes, dont 400.000 fournis par la seule région de Basse-Terre.
Il ne faut pas se dissimuler, néanmoins, que le développement de la culture
bananière en Guadeloupe reste fonction de la réussite ou de l'échec des essais
d'exportation en grandes quantités qui sont ou seront entrepris.
Tant que les producteurs, en effet, n'auront pas la certitude absolue de voir
enlever toute leur production de régimes « marchands », il serait évidemment
imprudent de leur part, de développer excessivement leurs plantations, au risque
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question qui a, depuis des années, retardé et, il faut bien le dire, empêché le
développement normal d'une culture qui devrait pouvoir très rapidement consti-
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