Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68). 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847350
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 445
de Crédit Agricole Mutuel de Bône qui accorde des prêts aux agriculteurs. Une
société coopérative, l'Agricoop, pratique l'achat et la vente en commun des pro-
duits nécessaires à l'agriculture. La Coopérative d'Hydraulique Agricole cons-
truit des puits. La Vinicoop se charge de la vente des vins de ses adhérents. Des
caves coopératives ont mis les procédés modernes de vinification à la portée des
petits viticulteurs. La Tomacoop, coopérative de produits alimentaires, a cons-
truit une usine pour la fabrication des conserves de tomates, des fonds d'arti-
chauts et la concentration des moûts de raisin; elle fabrique elle-même ses boîtes
de fer blanc. Dans chaque centre viticote, l'Union a fait construire une cave
coopérative dans laquelle chaque adhérent fait vinifier son vin. Une Coiocoop a
été créée qui égrène le coton de ses adhérents et se charge de la vente des pro-
duits préalablement triés. Les résidus invendables provenant des manutentions de
la Tabacoop de Bône sont traités en vue de l'extraction de la nicotine dans une
usine appartenant à cette société et exploitée, à son profit, par la Société des
Tabacs d'Hippône.
Un réseau électrique de 200 kilomètres a été installé par les soins de la coopé-
rative l'Electrocoop. Une coopérative de labourage, la Labourcoop, assure élec-
triquement le défoncement et le labourage des terres.
Examinons la situation actuelle.
Malgré le développement de l'exportation, les achats de la Régie française
conservent, pour les planteurs algériens, leur importance capitale. Les contrats
décennaux, conclus à partir de 1921, arrivaient à expiration en 1930. Ils ont été
renouvelés par anticipation en 1929 sur la demande des Tabacoops qui avaient
réussi à intéresser à leur cause les pouvoirs publics.
Au début de 1929, des craintes très vives se manifestaient, surtout dans la
région d'Alger, au sujet d'une chute possible de la culture du tabac. Par rap-
port à l'année précédente, les abandons atteignaient presque le tiers de la super-
ficie plantée et dans la statistique cette baisse n'était en partie masquée que par
le maintien à son chiffre antérieur de la culture de Bône. Ces abandons étaient
dûs au mécontentement causé aux planteurs par la baisse constante des prix qui
leur sont payés par les Tabacoops et le commerce, les premières jouant bien le
rôle de régulateur, mais seulement dans la mesure où leurs ressources le leur per-
mettent. Or, les Tabacoops de la région n'ont pu payer à leurs adhérents, de
1926 à 1928, que des prix très faibles et régulièrement décroissants de 394 fr.
à 305 francs les 100 kilogrammes. A Bône, le prix moyen de 551 fr. 36, en
1926, est descendu à 414 fr. 48 en 1928. La cause de cette baisse de prix à
la culture doit être attribuée à la faiblesse des prix payés par la Régie aux Taba-
coops. Avec des récoltes de qualité normale, jamais le prix moyen inscrit aux
contrats n'a pu être atteint par suite des exigences administratives au moment des
agréages.
En même temps qu'elle manifestait une tendance à la réduction des prix,
l'Administration du Monopole réduisait l'importance de ses commandes d'année
en année. Son point de vue avait bien un peu changé depuis l'époque, cepen-
dant récente, où elle avait poussé les planteurs à se grouper en coopératives et
à construire des docks de réception qu'elle ne pouvait construire elle-même. Elle
en était venue à craindre une surproduction qui l'obligerait à recevoir des quan-
tités supérieures à ses besoins. La production de la France métropolitaine, affai-
blie à la suite de la guerre, était redevenue normale et elle était accrue de la
de Crédit Agricole Mutuel de Bône qui accorde des prêts aux agriculteurs. Une
société coopérative, l'Agricoop, pratique l'achat et la vente en commun des pro-
duits nécessaires à l'agriculture. La Coopérative d'Hydraulique Agricole cons-
truit des puits. La Vinicoop se charge de la vente des vins de ses adhérents. Des
caves coopératives ont mis les procédés modernes de vinification à la portée des
petits viticulteurs. La Tomacoop, coopérative de produits alimentaires, a cons-
truit une usine pour la fabrication des conserves de tomates, des fonds d'arti-
chauts et la concentration des moûts de raisin; elle fabrique elle-même ses boîtes
de fer blanc. Dans chaque centre viticote, l'Union a fait construire une cave
coopérative dans laquelle chaque adhérent fait vinifier son vin. Une Coiocoop a
été créée qui égrène le coton de ses adhérents et se charge de la vente des pro-
duits préalablement triés. Les résidus invendables provenant des manutentions de
la Tabacoop de Bône sont traités en vue de l'extraction de la nicotine dans une
usine appartenant à cette société et exploitée, à son profit, par la Société des
Tabacs d'Hippône.
Un réseau électrique de 200 kilomètres a été installé par les soins de la coopé-
rative l'Electrocoop. Une coopérative de labourage, la Labourcoop, assure élec-
triquement le défoncement et le labourage des terres.
Examinons la situation actuelle.
Malgré le développement de l'exportation, les achats de la Régie française
conservent, pour les planteurs algériens, leur importance capitale. Les contrats
décennaux, conclus à partir de 1921, arrivaient à expiration en 1930. Ils ont été
renouvelés par anticipation en 1929 sur la demande des Tabacoops qui avaient
réussi à intéresser à leur cause les pouvoirs publics.
Au début de 1929, des craintes très vives se manifestaient, surtout dans la
région d'Alger, au sujet d'une chute possible de la culture du tabac. Par rap-
port à l'année précédente, les abandons atteignaient presque le tiers de la super-
ficie plantée et dans la statistique cette baisse n'était en partie masquée que par
le maintien à son chiffre antérieur de la culture de Bône. Ces abandons étaient
dûs au mécontentement causé aux planteurs par la baisse constante des prix qui
leur sont payés par les Tabacoops et le commerce, les premières jouant bien le
rôle de régulateur, mais seulement dans la mesure où leurs ressources le leur per-
mettent. Or, les Tabacoops de la région n'ont pu payer à leurs adhérents, de
1926 à 1928, que des prix très faibles et régulièrement décroissants de 394 fr.
à 305 francs les 100 kilogrammes. A Bône, le prix moyen de 551 fr. 36, en
1926, est descendu à 414 fr. 48 en 1928. La cause de cette baisse de prix à
la culture doit être attribuée à la faiblesse des prix payés par la Régie aux Taba-
coops. Avec des récoltes de qualité normale, jamais le prix moyen inscrit aux
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