Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juin 1931 01 juin 1931
Description : 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30. 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384734k
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 349
nir plus lointain. La crise actuelle, si dure pour beaucoup de colons, également
décevante pour l'indigène qui n'a encore connu que des années prospères
facile à décourager, constitue une circonstance dont on ne peut prévoir les con-
séquences exactes. Si l'aide métropolitaine, que laissent prévoir les dernières
mesures législatives, est maintenue pendant un temps suffisant pour permettre
aux cultivateurs de traverser cette période critique, de reprendre confiance et de
s'organiser sur des bases nouvelles, un large accroissement de la production est
certain. Si, au contraire, cette aide est toute temporaire, il est à craindre que la
formidable concurrence brésilienne, forte d'un grand passé, ne finisse par avoir
raison de la ténacité du colon et que le maintien de bas cours n'encourage la ver-
satilité indigène à chercher d'autres cultures.
GI ROFL E
Le Giroflier n'est cultivé à Madagascar que dans la zone maritime du ver-
sant oriental où il trouve réunies les conditions de chaleur et d'humidité indis-
pensables à sa prospérité ; sa faculté de s'accommoder de terres de faibles fer-
tilité permet d'utiliser les collines latéritiques en réservant les terres riches à
d'autres plantes. C'est dans la petite île de Sainte-Marie, traversée par le
17e degré de latitude, qu'il fut d'abord introduit; il en existe encore des exem-
plaires du début âgés d'au moins cinquante ans. De là, il se répandit en face
sur la grande terre en s'étendant progressivement au Nord et au Sud. Les pre-
miers centres du culture : Sainte-Marie, province de Fénérive fournissent encore
actuellement la presque totalité de la récolte ; mais déjà Fénérive surpasse son
aînée ; pour la campagne dernière, évaluée à 2.500 tonnes, Sainte-Marie a
récolté 900 tonnes, Fénérive 1.350 tonnes et le district de Mananara, dans la
province de Maroantsetra, dernier venu à la culture, 250 tonnes.
Quelques exploitations européennes ont créé des plantations de girofliers ;
mais la difficulté de disposer en temps opportun de toute la main-d' œuvre néces-
saire à la cueillette a restreint l'extension et l'ensemble de la production est
fournie par les petites cultures indigènes.
La production actuelle ne représente qu'une faible partie de ce que donne-
ront les arbres déjà plantés, car beaucoup sont jeunes et la floraison ne com-
mence que vers la huitième année pour atteindre un rendement raisonnable vers
douze ans. Or, l'effort maximum de plantation ne remonte pas à plus de cinq
ans et les indigènes continuent à planter, à tel point que déjà pour la première
campagne quelques villages n'ont pas pu récolter en temps voulu la totalité des
inflorescences. C'est là que réside la plus grosse difficulté, la cueillette doit e
faire lorsque le bouton floral a atteint son complet développement, indiqué par
une teinte rose jaunâtre, et avant épanouissement ; elle ne se prolonge guère
au delà d'un mois et demi.
Malgré cet inconvénient qui restreint forcément le nombre des arbres utiles
pour chaque village, il reste encore de grandes possibilités d'extension -dans les
agglomérations n'en possédant que peu ou pas et il semble bien que la Colonie
arrivera, dans quelques années, à un total voisin des 10.(XX) tonnes que récolte
Zanzibar. Il y a évidemment à craindre l'avilissement des cours, que provoquera
une production supérieure aux besoins mondiaux, susceptible de décourager l'in-
digène abandonnant sa récolte et même ses arbres. Cette éventualité présente
nir plus lointain. La crise actuelle, si dure pour beaucoup de colons, également
décevante pour l'indigène qui n'a encore connu que des années prospères
facile à décourager, constitue une circonstance dont on ne peut prévoir les con-
séquences exactes. Si l'aide métropolitaine, que laissent prévoir les dernières
mesures législatives, est maintenue pendant un temps suffisant pour permettre
aux cultivateurs de traverser cette période critique, de reprendre confiance et de
s'organiser sur des bases nouvelles, un large accroissement de la production est
certain. Si, au contraire, cette aide est toute temporaire, il est à craindre que la
formidable concurrence brésilienne, forte d'un grand passé, ne finisse par avoir
raison de la ténacité du colon et que le maintien de bas cours n'encourage la ver-
satilité indigène à chercher d'autres cultures.
GI ROFL E
Le Giroflier n'est cultivé à Madagascar que dans la zone maritime du ver-
sant oriental où il trouve réunies les conditions de chaleur et d'humidité indis-
pensables à sa prospérité ; sa faculté de s'accommoder de terres de faibles fer-
tilité permet d'utiliser les collines latéritiques en réservant les terres riches à
d'autres plantes. C'est dans la petite île de Sainte-Marie, traversée par le
17e degré de latitude, qu'il fut d'abord introduit; il en existe encore des exem-
plaires du début âgés d'au moins cinquante ans. De là, il se répandit en face
sur la grande terre en s'étendant progressivement au Nord et au Sud. Les pre-
miers centres du culture : Sainte-Marie, province de Fénérive fournissent encore
actuellement la presque totalité de la récolte ; mais déjà Fénérive surpasse son
aînée ; pour la campagne dernière, évaluée à 2.500 tonnes, Sainte-Marie a
récolté 900 tonnes, Fénérive 1.350 tonnes et le district de Mananara, dans la
province de Maroantsetra, dernier venu à la culture, 250 tonnes.
Quelques exploitations européennes ont créé des plantations de girofliers ;
mais la difficulté de disposer en temps opportun de toute la main-d' œuvre néces-
saire à la cueillette a restreint l'extension et l'ensemble de la production est
fournie par les petites cultures indigènes.
La production actuelle ne représente qu'une faible partie de ce que donne-
ront les arbres déjà plantés, car beaucoup sont jeunes et la floraison ne com-
mence que vers la huitième année pour atteindre un rendement raisonnable vers
douze ans. Or, l'effort maximum de plantation ne remonte pas à plus de cinq
ans et les indigènes continuent à planter, à tel point que déjà pour la première
campagne quelques villages n'ont pas pu récolter en temps voulu la totalité des
inflorescences. C'est là que réside la plus grosse difficulté, la cueillette doit e
faire lorsque le bouton floral a atteint son complet développement, indiqué par
une teinte rose jaunâtre, et avant épanouissement ; elle ne se prolonge guère
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Malgré cet inconvénient qui restreint forcément le nombre des arbres utiles
pour chaque village, il reste encore de grandes possibilités d'extension -dans les
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arrivera, dans quelques années, à un total voisin des 10.(XX) tonnes que récolte
Zanzibar. Il y a évidemment à craindre l'avilissement des cours, que provoquera
une production supérieure aux besoins mondiaux, susceptible de décourager l'in-
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