Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31. 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847335
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 261
Mais ce que ne peuvent faire pratiquement et judicieusement des commissions
ou des préposés au conditionnement, chaque exploitant pris en particulier peut et
doit le réaliser lui-même. Chacun doit sélectionner ses envois et les sélectionner
d'autant plus sérieusement que le marché européen peut être moins favorable. En
agissant ainsi, en écartant de ses expéditions tous les bois sujets à des rejets ou
réfactions par les acheteurs ou les réceptionnaires, non seulement cet exploitant
diminue considérablement ses risques, mais encore il améliore sa marque et-fait
à celle-ci une publicité des plus intéressantes dont bénéficient peu à peu les envois
ultérieurs.
Un conditionnement effectué ainsi doit, tout autant et mieux même qu'un contin-
gentement de la production, apporter aux coupeurs la stabilité des prix dont leur
industrie a besoin pour vivre et se développer. Les deux mesures ne sont du reste
nullement en opposition. Elles peuvent se compléter utilement en période de
crise (1) puisque l'une et l'autre tendent à la stabilité et à l'amélioration du
marché. Si le contingentement doit toutefois n'avoir qu'un caractère excep-
tionnel, provisoire, le conditionnement, au contraire, pour être efficace, doit être
essentiellement permanent et c'est là ce qui souligne toute son importance.
LE DÉBITAGE SUR PLACE. — Cette question a déjà fait l'objet de nombreuses
discussions et les opinions à son sujet sont encore controversées. Si l'on prend la
peine de l'examiner à fond, cependant, les avantages en faveur du débitage aux
Colonies sont tels que les inconvénients mis en parallèle apparaissent bien insi-
gnifiants.
Il ne s'agit pas du reste de débiter sur place tous les bois coloniaux.
Le problème ne se pose pas en effet pour les bois de tranchage ou de dérou-
lage (qualité répondant réellement à ces destinations), car il n'y aurait aucune
économie à réaliser ces opérations aux Colonies. Au contraire, le transport des
feuilles obtenues serait vraisemblablement plus onéreux que celui des billes. De
plus, le traitement à faire subir aux bois avant et après opération, rendrait celle-ci
impossible en fait, en tout cas peu désirable aux Colonies mêmes.
Pour les bois durs et lourds et pour tous ceux qui sont en général de très bonne
conservation et ne sont pas trop sujets aux roulures, fentes, piqûres d'insectes,
etc. (C'est le cas des acajous et de quelques autres parmi les essences demi-
dures) (2), il n'y a pas non plus grand avantage à débiter aux Colonies, surtout
si l'on prend la précaution d'équarrir ces bois, d'enlever l' aubier par conséquent,
et de n'envoyer que des pièces de choix, qui ne laisseront guère, au débitage
en Europe, que la sciure comme déchet. -
Ma;s ce serait par contre une hérésie, une gageure que de songer à importer
en brut et de vouloir vendre avec bénéfice, des bois d'une valeur marchande égale
ou, à peinte supérieure (3) à celle de nos chênes communs, de nos hêtres, de nos
(1) Un contingentement, dont la révision des modalités est à l'étude, a précisément
été appliqué au Gabon pour l'année 1931. Il tend à fixer la production à un chiffre
inférieur de 25 à celui de l'année précédente.
A la Côte d'Ivoire et au Cameroun les exploitants ont décidé d'autre part de sus-
pendre, jusqu'à nouvel ord're, les coupes d'acajous et d'essences similaires.
(2) En réalité, pour la plupart des bois importés couramment. Les mesures préco-
nisées dans cette étude me modifieraient donc pas sensiblement le commerce de bois en
grumes qui est dès maintenant établi. Elles pourraient même lui être utiles par le
développement des exploitations forestières coloniales que leur application devrait nor-
malement nrovomier.
(3) Quand ils sont de bonne qualité (ils ne le sont pas toujours, s'ils sont importés
en billes).
Mais ce que ne peuvent faire pratiquement et judicieusement des commissions
ou des préposés au conditionnement, chaque exploitant pris en particulier peut et
doit le réaliser lui-même. Chacun doit sélectionner ses envois et les sélectionner
d'autant plus sérieusement que le marché européen peut être moins favorable. En
agissant ainsi, en écartant de ses expéditions tous les bois sujets à des rejets ou
réfactions par les acheteurs ou les réceptionnaires, non seulement cet exploitant
diminue considérablement ses risques, mais encore il améliore sa marque et-fait
à celle-ci une publicité des plus intéressantes dont bénéficient peu à peu les envois
ultérieurs.
Un conditionnement effectué ainsi doit, tout autant et mieux même qu'un contin-
gentement de la production, apporter aux coupeurs la stabilité des prix dont leur
industrie a besoin pour vivre et se développer. Les deux mesures ne sont du reste
nullement en opposition. Elles peuvent se compléter utilement en période de
crise (1) puisque l'une et l'autre tendent à la stabilité et à l'amélioration du
marché. Si le contingentement doit toutefois n'avoir qu'un caractère excep-
tionnel, provisoire, le conditionnement, au contraire, pour être efficace, doit être
essentiellement permanent et c'est là ce qui souligne toute son importance.
LE DÉBITAGE SUR PLACE. — Cette question a déjà fait l'objet de nombreuses
discussions et les opinions à son sujet sont encore controversées. Si l'on prend la
peine de l'examiner à fond, cependant, les avantages en faveur du débitage aux
Colonies sont tels que les inconvénients mis en parallèle apparaissent bien insi-
gnifiants.
Il ne s'agit pas du reste de débiter sur place tous les bois coloniaux.
Le problème ne se pose pas en effet pour les bois de tranchage ou de dérou-
lage (qualité répondant réellement à ces destinations), car il n'y aurait aucune
économie à réaliser ces opérations aux Colonies. Au contraire, le transport des
feuilles obtenues serait vraisemblablement plus onéreux que celui des billes. De
plus, le traitement à faire subir aux bois avant et après opération, rendrait celle-ci
impossible en fait, en tout cas peu désirable aux Colonies mêmes.
Pour les bois durs et lourds et pour tous ceux qui sont en général de très bonne
conservation et ne sont pas trop sujets aux roulures, fentes, piqûres d'insectes,
etc. (C'est le cas des acajous et de quelques autres parmi les essences demi-
dures) (2), il n'y a pas non plus grand avantage à débiter aux Colonies, surtout
si l'on prend la précaution d'équarrir ces bois, d'enlever l' aubier par conséquent,
et de n'envoyer que des pièces de choix, qui ne laisseront guère, au débitage
en Europe, que la sciure comme déchet. -
Ma;s ce serait par contre une hérésie, une gageure que de songer à importer
en brut et de vouloir vendre avec bénéfice, des bois d'une valeur marchande égale
ou, à peinte supérieure (3) à celle de nos chênes communs, de nos hêtres, de nos
(1) Un contingentement, dont la révision des modalités est à l'étude, a précisément
été appliqué au Gabon pour l'année 1931. Il tend à fixer la production à un chiffre
inférieur de 25 à celui de l'année précédente.
A la Côte d'Ivoire et au Cameroun les exploitants ont décidé d'autre part de sus-
pendre, jusqu'à nouvel ord're, les coupes d'acajous et d'essences similaires.
(2) En réalité, pour la plupart des bois importés couramment. Les mesures préco-
nisées dans cette étude me modifieraient donc pas sensiblement le commerce de bois en
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