Presse et revues
96 pages
Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juin 1931 01 juin 1931
Description : 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30. 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384734k
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
344 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
sont les rizières de la vaste; plaine de la Betsiboka dont Majunga est le port
exportateur, de la Matitanana, sur le versant oriental, de l'Alaotra et de
r Imerina.
Dans toutes les zones productrices de quelque importance, des usines mo-
dernes ont été installées pour le décorticage du paddy et la préparation du liz
d'exportation ; Tananarive et ses environs en comptent douze qui travaillent
aussi bien pour l'approvisionnement de la capitale que pour l'extérieur. La
vallée de la Betsiboka en a cinq ; celles dispersées en différents points :
Ambatolampy, Antsirabe, Ambositra, Fianarantsoa, Mananjaty, Tamatave,
Maroantsetra, Diégo, Morondava portent le total à plus de quarante pour
l'ensemble du pays. L'antique méthode de décorticage au pilon dans des
mortiers en bois ou en pierre travail lent et pénible accompli par les fem-
mes n'est plus guère pratiqué que pour la consommation familiale et dans
les villages trop éloignés des usines.
La substitution du travail mécanique au pilonnage a considérablement aug-
menté la valeur marchande du riz tout en améliorant sensiblement les conditions
de vie de la femme indigène ; il n'était pas rare, autrefois, de voir dans les
villages, après la récolte, de véritables équipes de femmes autour des mortiers
occupées à la préparation du riz pendant une bonne partie de la journée. Le
pilonnage occasionne beaucoup de brisures jusqu'à 60 lorsque le blanchissage
est un peu poussé ; les grains sont de plus enrobés d'une farine adhérente
nuisible à l'aspect et à la conservation.
Les usines n'ont pas une méthode unique de travail pour l'exportation ; cer-
taines éliminent complètement, par le passage aux trieurs, les brisures livrées à
prix inférieur au commerce local et classent leurs riz par grosseur en plusieurs
catégories ; d'autres usiniers laissent la presque totalité des brisures, n'enlevant
au trieur que les petits déchets ; il en est enfin qui préfèrent expédier les grains
encore recouverts de leur pellicule après un simple dépaillage. Ce procédé
n'est possible qu'autant que le pays destinataire possède des usines de finissage ;
il présente l'avantage de réduire au minimum les risques d'avarie de la mar-
chandise.
En revanche, il prive l'élevage de la Colonie du son très riche que constitue
la pellicule enlevée par le blanchissage et c' est pour cette raison que les riz
simplement dépaillés paient un droit -de sortie ad vaîore/n de 8 %, comme les
riz contenant plus de 30 de brisures, alors que les riz blanchis ayant un
pourcentage de brisures inférieur à 30 ne paient qu'une taxe de 4 La diffé-
rence de taxe entre les sorties ayant moins de 30 de brisures et celles à
proportion plus élevée a été établie en vue de favoriser l'usinage ; nous avons
vu que les riz pilonnés ont toujours beaucoup de grains brisés. En réalité, cette
différence ne joue qu'imparfaitement car la taxe est perçue sur la valeur moyen-
ne dans la Colonie arbitrée trimestriellement par une commission spéciale et les
riz à fort pourcentage de brisure ont toujours une valeur moindre. C'est ainsi
que pour le premier trimestre de 1931, les taxes sont les suivantes :
Riz dépaillés, moins de 8 de brisures, taxe 8 %, valeur 600 fr., droit,
48 fr. par tonne ;
Riz dépaillés, plus de 8 de brisures, taxe 8 %, valeur 400 fr., droit,
32 fr. par tonne ;
sont les rizières de la vaste; plaine de la Betsiboka dont Majunga est le port
exportateur, de la Matitanana, sur le versant oriental, de l'Alaotra et de
r Imerina.
Dans toutes les zones productrices de quelque importance, des usines mo-
dernes ont été installées pour le décorticage du paddy et la préparation du liz
d'exportation ; Tananarive et ses environs en comptent douze qui travaillent
aussi bien pour l'approvisionnement de la capitale que pour l'extérieur. La
vallée de la Betsiboka en a cinq ; celles dispersées en différents points :
Ambatolampy, Antsirabe, Ambositra, Fianarantsoa, Mananjaty, Tamatave,
Maroantsetra, Diégo, Morondava portent le total à plus de quarante pour
l'ensemble du pays. L'antique méthode de décorticage au pilon dans des
mortiers en bois ou en pierre travail lent et pénible accompli par les fem-
mes n'est plus guère pratiqué que pour la consommation familiale et dans
les villages trop éloignés des usines.
La substitution du travail mécanique au pilonnage a considérablement aug-
menté la valeur marchande du riz tout en améliorant sensiblement les conditions
de vie de la femme indigène ; il n'était pas rare, autrefois, de voir dans les
villages, après la récolte, de véritables équipes de femmes autour des mortiers
occupées à la préparation du riz pendant une bonne partie de la journée. Le
pilonnage occasionne beaucoup de brisures jusqu'à 60 lorsque le blanchissage
est un peu poussé ; les grains sont de plus enrobés d'une farine adhérente
nuisible à l'aspect et à la conservation.
Les usines n'ont pas une méthode unique de travail pour l'exportation ; cer-
taines éliminent complètement, par le passage aux trieurs, les brisures livrées à
prix inférieur au commerce local et classent leurs riz par grosseur en plusieurs
catégories ; d'autres usiniers laissent la presque totalité des brisures, n'enlevant
au trieur que les petits déchets ; il en est enfin qui préfèrent expédier les grains
encore recouverts de leur pellicule après un simple dépaillage. Ce procédé
n'est possible qu'autant que le pays destinataire possède des usines de finissage ;
il présente l'avantage de réduire au minimum les risques d'avarie de la mar-
chandise.
En revanche, il prive l'élevage de la Colonie du son très riche que constitue
la pellicule enlevée par le blanchissage et c' est pour cette raison que les riz
simplement dépaillés paient un droit -de sortie ad vaîore/n de 8 %, comme les
riz contenant plus de 30 de brisures, alors que les riz blanchis ayant un
pourcentage de brisures inférieur à 30 ne paient qu'une taxe de 4 La diffé-
rence de taxe entre les sorties ayant moins de 30 de brisures et celles à
proportion plus élevée a été établie en vue de favoriser l'usinage ; nous avons
vu que les riz pilonnés ont toujours beaucoup de grains brisés. En réalité, cette
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Riz dépaillés, moins de 8 de brisures, taxe 8 %, valeur 600 fr., droit,
48 fr. par tonne ;
Riz dépaillés, plus de 8 de brisures, taxe 8 %, valeur 400 fr., droit,
32 fr. par tonne ;
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