Revue internationale des produits coloniaux

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88 pages

Titre : Revue internationale des produits coloniaux

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1931-05-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 mai 1931 01 mai 1931

Description : 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31. 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31.

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847335

Source : CIRAD, 2012-231858

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

256 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX

Voyons du reste rapidement ce que ces trois colonies exportent présentement.

L'Indochine nous envoie quelques beaux palissandres (Dalbergia divers) dont
le Cam-Lai et le Trac, du Maï-dou ou Maïpadou (Ptérocarpus pedatps), en par-
tie sous forme de loupes, de l'Acajou Goï (Aglaia gigantea), du Go ou Gu
(Sindora cochinchmensis), du Sao (Hopea odorata) , le tout en quantités excessi-
vement réduites, quelques centaines de tonnes au total, réservées à l'ébénisterie.

Elle nous envoie en outre, en quantités un peu plus appréciables (de 3.000 à
4.000 tonnes), du Teck du Laos (Tectona grandis), du Dau (Dipterocarpus di-
vers) et du Bang Lang (Lagersfraemia div.). Ces trois dernières essences sont
utilisées pour la charpente navale et des travaux divers. Une cinquantaine d'au-
tres essences sont exploitées pour la consommation locale, dont le Lim (Erythro-
phlaetrm Fordii) qui est, après le Dau et le Bang-Lang, une des plus abondantes
dans les peuplements.

Madagascar nous expédie (en majeure partie sur la France ; l'Allemagne
reçoit toutefois 600 à 700 tonnes) presque uniquement des Palissandres et des
Ebènes. Les uns et les autres comprennent plusieurs variétés et il est prudent
d'acheter ces bois sur échantillons, les appellations commerciales (Majunga,
Tamatave, Diégo-Suarez, etc.) ou indigènes (Hazomafana, Hitsika, Mapingo,
etc. pour les Ebènes, Voambona, Soroka, Manary, etc. pour les Palissan-
dres) s'appliquant fréquemment à de mêmes espèces botaniques.

Les Ebènes de Madagascar (Diospiros d"v.) sont en général bien noirs,
comme ceux du Gabon, mais il en est parfois de rougeâtres, ou de noirâtres
tachetés ou veinés de gris.

Les Palissandres sont moins variés ; dès maintenant, on en a determiné une
dizaine d'espèces donnant lieu à exploitation, toutes du genre Dalbergia (1)
et fournissant des bois allant du brun clair au brun veiné de violet ou de rose
au rouge vif.

Madagascar envoie aussi parfois, mais exceptionnellement, quelques lots de
Nato (Faucherea div.), de Hintzy indéterminé) et d'Acajous (KhayaJ d Tri-
chillia div.).

La forêt malgache contient beaucoup d'autres bonnes essences. On les exploite
peu et l'administration locale, inquiète de l'insuffisance des superficies boisées,
cherche d'ailleurs davantage, et avec raison, depuis quelque temps, à protéger
les massifs, à reconstituer ceux qui ont été détruits par des défrichements ou des
incendies, qu'à encourager réellement un développement des exploitations.

'Les exportations totales de la Grande Ile ne dépassent guère 4.000 tonnes
par an, quelques centaines de tonnes étant formées de bois communs fournis à
l'Ile Maurice.

La Guyane nous expédie un assortiment plus complet, mais également en très
faibles quantités pour chaque essence, le total atteignant tout au plus 5.000 à
6.000 tonnes annuellement. La presque totalité est dirigée sur la Métropole.

La majeure partie des bois guyanais est constituée d'Angélique (Dycorinia
paraensis), de Grignon franc (Ocotea rubra) et de Cèdre gris (Qualea rosai).

L'Angélique est utilisé pour les travaux maritimes, les cuves à produits chimi-

(1) Il est cependant deux Albizia (dont le Fandriamakanga — Alb. Boinensis — qui ont
été classés parmi ces bois.

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