Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31. 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847335
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
268 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
année, pour les seuls pins et sapins, près de 3.000.000 de mètres cubes et allant
en augmentant rapidement (1), lil n'y aura pas place pour plusieurs centaines de
milliers de mètres cubes de bois coloniaux, quand ceux-ci seront offerts dans des
conditions semblables de présentation et à des prix inférieurs de 30 à 40 aux
prix de ceux là ?
Il ne faut du reste pas considérer que le seul débouché français. D'autres pays
présentent des possibilités, moins importantes peut-être, mais plus avantageuses
encore; c'est le cas, par exemple, pour le Sénégal, pour le Maroc, l'Algérie, la
Tunisie, tous pays à production insuffisante. Ce l'est également, nous l'avons
sinalé, pour les Iles Canaries, grosses importatrices de bois pour caisses à bananes.
Enfin, ce l'est pour l'Afrique du Sud, dominion offrant un débouché de premier
ordre. à tous nos bois africains.
Notre Attaché commercial à Johannesburg signalait en effet, en 1925, que la
consommation de bois, dans l'Union Sud-Africaine, augmentait avec une rapidité
foudroyante. Cette augmentation était même chiffrée à 100 par période de
trois années. De fait, les importations étaient passées progressivement, de 1921
à 1924 de 541.000 à 99.1.000 mètres cubes (constituées pour 91 et pour 93
de bois tendres), la production locale ayant subi elle-même un accroissement cor-
respondant.
Ces importations doivent actuellement dépasser de beaucoup le million de
mètres cubes et, à chaque instant, le commerce Sud-Africain manifeste le désir
d'entrer en relation d'affaires avec les exploitants de bois de nos Colonies (2).
On peut concevoir, pour ce commerce et pour nos Colonies forestières, les
avantages à retirer de l'importation de bois coloniaux dans l'Afrique du Sud, si
l'on songe à établir le prix de revient au Cap ou à Port Natal des bois importés
du Canada, de Scandinavie, des Indes anglaises ou d'Australie ! Ce prix de
revient est forcément beaucoup plus élevé que celui des mêmes bo:s ou des bois
similaires vendus en Europe et la différence peut favoriser considérablement les
importations de bois de nos Colonies, en particulier du Cameroun, du Gabon et
de Madagascar, situées à des distances relativement courtes de l'Afrique Australe.
Actuellement, en l'absence de lignes régulières de navigation, il ne serait peut-
être pas très facile d'expédier de petits lots de bois sur ce dernier pays, mais
lorsque nos Colonies seront en mesure d'offrir des bois sciés par chargements com-
plets, en tout cas par un ou plusieurs milliers de mètres cubes à la fois, il en sera
tout différemment; des navires spéciaux pourront être utilisés au transport et, là
encore, toutes les difficultés se résoudront d'elles-mêmes.
Jean MENIAUD,
Administrateur en Chef des Colonies,
Chef du Service technique des Bois
de l'Agence Générale des Colonies.
(1) Nos importations françaises de bois d'œuvre ont atteint, en 1930, 3.150.000 tonnes,
dont 2.000.000 ue tonnes, soit plus de 3.500.000 mètres cubes, de pins et sapins en ron-
dins ou en bois débités (poteaux de mines non compris).
(2) Sans succès jusqu'ici avec les exploitants africains ou malgaches qui ne peuvent
fournir des bois débités par quantités appréciables.
année, pour les seuls pins et sapins, près de 3.000.000 de mètres cubes et allant
en augmentant rapidement (1), lil n'y aura pas place pour plusieurs centaines de
milliers de mètres cubes de bois coloniaux, quand ceux-ci seront offerts dans des
conditions semblables de présentation et à des prix inférieurs de 30 à 40 aux
prix de ceux là ?
Il ne faut du reste pas considérer que le seul débouché français. D'autres pays
présentent des possibilités, moins importantes peut-être, mais plus avantageuses
encore; c'est le cas, par exemple, pour le Sénégal, pour le Maroc, l'Algérie, la
Tunisie, tous pays à production insuffisante. Ce l'est également, nous l'avons
sinalé, pour les Iles Canaries, grosses importatrices de bois pour caisses à bananes.
Enfin, ce l'est pour l'Afrique du Sud, dominion offrant un débouché de premier
ordre. à tous nos bois africains.
Notre Attaché commercial à Johannesburg signalait en effet, en 1925, que la
consommation de bois, dans l'Union Sud-Africaine, augmentait avec une rapidité
foudroyante. Cette augmentation était même chiffrée à 100 par période de
trois années. De fait, les importations étaient passées progressivement, de 1921
à 1924 de 541.000 à 99.1.000 mètres cubes (constituées pour 91 et pour 93
de bois tendres), la production locale ayant subi elle-même un accroissement cor-
respondant.
Ces importations doivent actuellement dépasser de beaucoup le million de
mètres cubes et, à chaque instant, le commerce Sud-Africain manifeste le désir
d'entrer en relation d'affaires avec les exploitants de bois de nos Colonies (2).
On peut concevoir, pour ce commerce et pour nos Colonies forestières, les
avantages à retirer de l'importation de bois coloniaux dans l'Afrique du Sud, si
l'on songe à établir le prix de revient au Cap ou à Port Natal des bois importés
du Canada, de Scandinavie, des Indes anglaises ou d'Australie ! Ce prix de
revient est forcément beaucoup plus élevé que celui des mêmes bo:s ou des bois
similaires vendus en Europe et la différence peut favoriser considérablement les
importations de bois de nos Colonies, en particulier du Cameroun, du Gabon et
de Madagascar, situées à des distances relativement courtes de l'Afrique Australe.
Actuellement, en l'absence de lignes régulières de navigation, il ne serait peut-
être pas très facile d'expédier de petits lots de bois sur ce dernier pays, mais
lorsque nos Colonies seront en mesure d'offrir des bois sciés par chargements com-
plets, en tout cas par un ou plusieurs milliers de mètres cubes à la fois, il en sera
tout différemment; des navires spéciaux pourront être utilisés au transport et, là
encore, toutes les difficultés se résoudront d'elles-mêmes.
Jean MENIAUD,
Administrateur en Chef des Colonies,
Chef du Service technique des Bois
de l'Agence Générale des Colonies.
(1) Nos importations françaises de bois d'œuvre ont atteint, en 1930, 3.150.000 tonnes,
dont 2.000.000 ue tonnes, soit plus de 3.500.000 mètres cubes, de pins et sapins en ron-
dins ou en bois débités (poteaux de mines non compris).
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