Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31. 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847335
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 267
ouvriers indigènes pouvant être recrutés sur place pour la majeure partie de la
besogne matérielle.
Chaque scierie devrait être ainsi en mesure de débiter un minimum de 100
mètres cubes de bois brut par jour, soit 2.500 mètres cubes par mois, 30.000
mètres cubes par an (1). Les frais généraux seraient de ce fait répartis sur une
production importante et compteraient très peu dans le prix de revient des sciages
obtenus.
Il s 'agit évidemment de mises de fonds assez considérables, d'autant plus con-
sidérables, même, que les bois sciés étant séchés en partie ou en totalité avant
expédition, il faudra disposer, les usines étant montées, et indépendamment des
sommes nécessaires à la constitution de stocks de bois bruts pour l'alimentation de
ces usines, d'un fond de roulement correspondant, pour chacune d'elles, à la
valeur d'un minimum de 10 à 12.000 mètres cubes de bois débités, revenant,
nous l'avons vu, avant embarquement, à 370 francs en chiffres ronds le mètre
cube; au total de quatre à cinq millions de francs. Les banques locales, il est vrai,
pourront warranter ces stocks et avancer aux industriels une grande partie de leur
valeur marchande. Les industriels pourront aussi envisager le séchage mécanique
des bois au sortir de la scie, ce qui permettra de réduire le stockage au minimum
de temps et de livrer des bois prêts à être employés, d'une valeur plus élevée,
par conséquent, que celle des bois ayant cinq ou six mois seulement de séchage
en plein air. Qui sait même si le séchage mécanique, une fois bien au point, ne
permettra pas d'injecter dans les bois traités, sans changer pour cela leur aspect
ni diminuer leurs qualités, une substance immunisant complètement ces bois contre
les piqûres d'insectes ?
*
♦ * i
L'installation aux Colonies de scieries à grand débit et l'expédition de fortes
quantités de bois sciés nécessiteront également, mais ce n'est pas spécial au com-
merce des bois coloniaux, ce l'est aussi pour les bois importés du Nord, l' orga-
nisation en France de parcs de stockage (autant que possible dans les ports ou
près des ports de débarquement, en tout cas le long des fleuves ou canaux en com-
munication avec les ports maritimes) où fonctionneront de petites scies à refendre,
permettant aux importateurs de livrer les bois aux épaisseurs demandées par la
clientèle.
Dès ce moment, dès que le commerce disposera de stocks importants et renou-
velés de bois offerts à des prix avantageux et constants, bois qui seront vite connus
(les services officiels s'efforceront d'en vulgariser l'emploi) et appréciés, la ques-
tion de leur écoulement se résoudra d'elle-même. Plus de difficultés pour les faire
admettre dans les séries de prix des architectes, plus d'aléas d'approvisionne-
ment pour les entrepreneurs.
Dès ce même moment les bois coloniaux, importés sous la forme débitée, con-
currenceront chez nous pour tous travaux autres que ceux de charpente, non pas
nos bois indigènes (ceux-ci n'ont rien à craindre), mais les bois reçus de l' étranger
et dont le coût pèse si défavorablement sur notre balance commerciale.
Peut-on raisonnablement supposer que sur une importation atteignant chaque
(1) Pouvant fournir de 20 à 22.000 mètres cubes de bois débités.
ouvriers indigènes pouvant être recrutés sur place pour la majeure partie de la
besogne matérielle.
Chaque scierie devrait être ainsi en mesure de débiter un minimum de 100
mètres cubes de bois brut par jour, soit 2.500 mètres cubes par mois, 30.000
mètres cubes par an (1). Les frais généraux seraient de ce fait répartis sur une
production importante et compteraient très peu dans le prix de revient des sciages
obtenus.
Il s 'agit évidemment de mises de fonds assez considérables, d'autant plus con-
sidérables, même, que les bois sciés étant séchés en partie ou en totalité avant
expédition, il faudra disposer, les usines étant montées, et indépendamment des
sommes nécessaires à la constitution de stocks de bois bruts pour l'alimentation de
ces usines, d'un fond de roulement correspondant, pour chacune d'elles, à la
valeur d'un minimum de 10 à 12.000 mètres cubes de bois débités, revenant,
nous l'avons vu, avant embarquement, à 370 francs en chiffres ronds le mètre
cube; au total de quatre à cinq millions de francs. Les banques locales, il est vrai,
pourront warranter ces stocks et avancer aux industriels une grande partie de leur
valeur marchande. Les industriels pourront aussi envisager le séchage mécanique
des bois au sortir de la scie, ce qui permettra de réduire le stockage au minimum
de temps et de livrer des bois prêts à être employés, d'une valeur plus élevée,
par conséquent, que celle des bois ayant cinq ou six mois seulement de séchage
en plein air. Qui sait même si le séchage mécanique, une fois bien au point, ne
permettra pas d'injecter dans les bois traités, sans changer pour cela leur aspect
ni diminuer leurs qualités, une substance immunisant complètement ces bois contre
les piqûres d'insectes ?
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♦ * i
L'installation aux Colonies de scieries à grand débit et l'expédition de fortes
quantités de bois sciés nécessiteront également, mais ce n'est pas spécial au com-
merce des bois coloniaux, ce l'est aussi pour les bois importés du Nord, l' orga-
nisation en France de parcs de stockage (autant que possible dans les ports ou
près des ports de débarquement, en tout cas le long des fleuves ou canaux en com-
munication avec les ports maritimes) où fonctionneront de petites scies à refendre,
permettant aux importateurs de livrer les bois aux épaisseurs demandées par la
clientèle.
Dès ce moment, dès que le commerce disposera de stocks importants et renou-
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