Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juin 1931 01 juin 1931
Description : 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30. 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384734k
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 355
nullement responsable de la grande misère des planteurs de vanille. L'humanité
fût-elle dans la plus prospère situation, nos planteurs n'en verraient pas moins
déprécier le produit dej leur travail. Le mal est fait essentiellement d' une sur-
production ; de l'offre de 500.000 kilogrammes de vanille que la consommation
ne peut acheter. Nous sommes les seuls responsables de la crise pour avoir
étendu inconsidérément nos plantations. Il n'y a pas de remède à la situation
hors le retour à une production normale qui correspondra aux besoins de !a
consommation mondiale. En facilitant l'écoulement du stock on rendra l' ai-
sance au planteur pour un moment, mais dans une année ou deux, aucun pro-
ducteur n'ayant renoncé à la culture, n'ayant modifié ses méthodes de produc-
tion, nous retomberons dans les mêmes difficultés.
Il faut donc, avant tout, réaliser l'équilibre entre la production et la consom-
mation et toute mesure qui ne prévoit pas cet équilibre doit être écartée « de
piano ». Selon nous, le remèdes à prévoir doivent intervenir dans l'ordre
d'urgence suivant :
1) Fournir une assistance momentanée aux planteurs par les voies ordinaires
du crédit ;
2) Souscrire à tous les efforts qui tendraient à développer la consommation; ;
3) Limiter la production.
Le premier point et le plus malaisé à traiter. Le crédit à moyen et long
termes n'existe pas encore dans nos Colonies. Son établissement est prévu,
mais son fonctionnement ne peut être envisagé dans un délai assez court pour
lui permettre d'intervenir en temps utile. Peut-être serait-il possible d'accorder
des avances gagées consenties par la Colonie. Nous devons convenir que cette
question échappe entièrement à notre compétence.
En ce qui concerne le développement de la consommation, l'action doit
d'abord être engagée près des grossistes et autres intermédiaires. Le premier
acte de cette action doit être un abaissement des prix pratiqués par le com-
merce de détail. Il est inadmissible, alors que l'on a vu réaliser des lots de
bonne qualité au prix dérisoire de 30 francs le kilogramme (soit 6 francs or),
cours qui ne fut jamais atteint dans le passé, qu'on puisse trouver dans le cata-
logue d'une grande maison parisienne d'alimentation l'offre de la vanille à
raison de 1,50 la gousse, soit 800 francs le kilog. Il n'est pas douteux que
cet inconcevable écart entre le prix de revient et de vente ne peut faciliter
le développement de la consommation.
Par ailleurs, pour vendre, il est nécessaire de faire connaître ce que l'on
offre, or, jusqu'à ce jour, pour le commerce de la vanille, aucun effort sérieux
de propagande n'a encore été fait. Il conviendrait qu'une publicité active
s'exerçât pour cette fin, répandant des recettes culinaires où la vanille serait
employée, usant de la presse d'information, de la radiodiffusion, pour com-
menter les mérites de la vanille. Il faudrait la présenter largement dans toutes
les manifestations (expositions, foires, etc.). Il serait bien que cette propagande
s'exerçât non seulement en France, mais dans toute l'Europe. Il ne serait pas
utile d'insister sur l'importance de notre production malgache, mais plus habi-
lement il faudrait souscrire au genre de publicité impersonnelle dont usèrent
les chocolatiers, les préparateurs de chicorée, de morue, etc. Cette action ne
devait pas se borner à vanter le parfum de la vanille, mais aussi à lutter contre
nullement responsable de la grande misère des planteurs de vanille. L'humanité
fût-elle dans la plus prospère situation, nos planteurs n'en verraient pas moins
déprécier le produit dej leur travail. Le mal est fait essentiellement d' une sur-
production ; de l'offre de 500.000 kilogrammes de vanille que la consommation
ne peut acheter. Nous sommes les seuls responsables de la crise pour avoir
étendu inconsidérément nos plantations. Il n'y a pas de remède à la situation
hors le retour à une production normale qui correspondra aux besoins de !a
consommation mondiale. En facilitant l'écoulement du stock on rendra l' ai-
sance au planteur pour un moment, mais dans une année ou deux, aucun pro-
ducteur n'ayant renoncé à la culture, n'ayant modifié ses méthodes de produc-
tion, nous retomberons dans les mêmes difficultés.
Il faut donc, avant tout, réaliser l'équilibre entre la production et la consom-
mation et toute mesure qui ne prévoit pas cet équilibre doit être écartée « de
piano ». Selon nous, le remèdes à prévoir doivent intervenir dans l'ordre
d'urgence suivant :
1) Fournir une assistance momentanée aux planteurs par les voies ordinaires
du crédit ;
2) Souscrire à tous les efforts qui tendraient à développer la consommation; ;
3) Limiter la production.
Le premier point et le plus malaisé à traiter. Le crédit à moyen et long
termes n'existe pas encore dans nos Colonies. Son établissement est prévu,
mais son fonctionnement ne peut être envisagé dans un délai assez court pour
lui permettre d'intervenir en temps utile. Peut-être serait-il possible d'accorder
des avances gagées consenties par la Colonie. Nous devons convenir que cette
question échappe entièrement à notre compétence.
En ce qui concerne le développement de la consommation, l'action doit
d'abord être engagée près des grossistes et autres intermédiaires. Le premier
acte de cette action doit être un abaissement des prix pratiqués par le com-
merce de détail. Il est inadmissible, alors que l'on a vu réaliser des lots de
bonne qualité au prix dérisoire de 30 francs le kilogramme (soit 6 francs or),
cours qui ne fut jamais atteint dans le passé, qu'on puisse trouver dans le cata-
logue d'une grande maison parisienne d'alimentation l'offre de la vanille à
raison de 1,50 la gousse, soit 800 francs le kilog. Il n'est pas douteux que
cet inconcevable écart entre le prix de revient et de vente ne peut faciliter
le développement de la consommation.
Par ailleurs, pour vendre, il est nécessaire de faire connaître ce que l'on
offre, or, jusqu'à ce jour, pour le commerce de la vanille, aucun effort sérieux
de propagande n'a encore été fait. Il conviendrait qu'une publicité active
s'exerçât pour cette fin, répandant des recettes culinaires où la vanille serait
employée, usant de la presse d'information, de la radiodiffusion, pour com-
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s'exerçât non seulement en France, mais dans toute l'Europe. Il ne serait pas
utile d'insister sur l'importance de notre production malgache, mais plus habi-
lement il faudrait souscrire au genre de publicité impersonnelle dont usèrent
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