Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31. 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847298
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 23
La station agronomique de Saint-Denis
et ses rapports avec l'activité agricole de l'lie
Depuis longtemps déjà, les agriculteurs éclairés de la Réunion se sont rendu
compte de l'immense effort de perfectionnement accompli par l' agriculture tro-
picale dans le monde entier, et qui s'est traduit par une vulgarisation et un abais-
sement du prix des produits tropicaux. De là à comprendre que, sous peine de se
suicider, un pays doit appeler la science à son secours, pour rendre son travail de
plus en plus fécond et pouvoir suivre ses concurrents sur le terrain, où ils por-
tent la lutte, il n'y avait qu'un pas. Mais ce pas, il s'en faut que tous le fran-
chissent d'une seule enjambée. Dans tous les pays, et de tous les temps, les
agriculteurs ont montré une méfiance instinctive et très humaine envers ce qui
sort de l'expérience qu'ils ont accoutumé de contrôler, qu'ils ont acquis à leurs
dépens. Aussi n'est-ce qu'en 1929 plus de 30 ans après les premières sugges-
tions, que grâce à la ténacité et à l'initiative de personnalités agricoles locales
telles que MM. Vincent de la Giroday, Président de la Chambre d'agriculture
et Léonus Benard, Industriel et Sénateur, la station agronomique put se concré-
tiser hors des projets littéraires et devenir une réalité bien vivante.
Cette tentative ne constitue pas un premier effort. A la fin du siècle dernier,
une station officielle fut créée sous la direction du pharmacien de la marine
Delteil, mais soit que les esprits ne fussent pas préparés à son rôle, soit que le
pays n'ait pu lui fournir l'aliment nécessaire, son existence fut éphémère.
A vrai dire, si la plupart des colons instruits sentaient la nécessité d'un sem-
blable organisme, son mode de fonctionnement et ses débuts précis étaient jus-
que là restés quelque peu brumeux, foudres imprécis aux mains d'une puissance
mystique, adorée sous le nom de Science.
Les buts de la station actuelle, tels qu'ils furent définis à l'installation du
directeur actuel sont multiples. Elle doit entreprendre tout ce qui peut concou-
rir à améliorer, au point de vue technique, les cultures de la colonie, en parti-
culier :
1 0 Tous les travaux de laboratoire classiques dans les stations de la métropole;
2* Sélectionner des variétés intéressantes ou en introduire de l'étranger ;
3° Entretenir un jardin d'essai ;
4° Diriger l'expérimentation agricole dans les diverses régions de la colonie ;
5* Diffuser dans la masse des agriculteurs les résultats et les conclusions dé-
coulant des observations faites ;
6° Se tenir en contact avec les institutions similaires étrangères à la colonie ;
7° Servir de centre de documentations et de renseignements relatifs à l' agri-
culture du pays, fournir à celle-ci toutes les informations techniques qu' elle
peut désirer.
La station agronomique de Saint-Denis
et ses rapports avec l'activité agricole de l'lie
Depuis longtemps déjà, les agriculteurs éclairés de la Réunion se sont rendu
compte de l'immense effort de perfectionnement accompli par l' agriculture tro-
picale dans le monde entier, et qui s'est traduit par une vulgarisation et un abais-
sement du prix des produits tropicaux. De là à comprendre que, sous peine de se
suicider, un pays doit appeler la science à son secours, pour rendre son travail de
plus en plus fécond et pouvoir suivre ses concurrents sur le terrain, où ils por-
tent la lutte, il n'y avait qu'un pas. Mais ce pas, il s'en faut que tous le fran-
chissent d'une seule enjambée. Dans tous les pays, et de tous les temps, les
agriculteurs ont montré une méfiance instinctive et très humaine envers ce qui
sort de l'expérience qu'ils ont accoutumé de contrôler, qu'ils ont acquis à leurs
dépens. Aussi n'est-ce qu'en 1929 plus de 30 ans après les premières sugges-
tions, que grâce à la ténacité et à l'initiative de personnalités agricoles locales
telles que MM. Vincent de la Giroday, Président de la Chambre d'agriculture
et Léonus Benard, Industriel et Sénateur, la station agronomique put se concré-
tiser hors des projets littéraires et devenir une réalité bien vivante.
Cette tentative ne constitue pas un premier effort. A la fin du siècle dernier,
une station officielle fut créée sous la direction du pharmacien de la marine
Delteil, mais soit que les esprits ne fussent pas préparés à son rôle, soit que le
pays n'ait pu lui fournir l'aliment nécessaire, son existence fut éphémère.
A vrai dire, si la plupart des colons instruits sentaient la nécessité d'un sem-
blable organisme, son mode de fonctionnement et ses débuts précis étaient jus-
que là restés quelque peu brumeux, foudres imprécis aux mains d'une puissance
mystique, adorée sous le nom de Science.
Les buts de la station actuelle, tels qu'ils furent définis à l'installation du
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2* Sélectionner des variétés intéressantes ou en introduire de l'étranger ;
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5* Diffuser dans la masse des agriculteurs les résultats et les conclusions dé-
coulant des observations faites ;
6° Se tenir en contact avec les institutions similaires étrangères à la colonie ;
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culture du pays, fournir à celle-ci toutes les informations techniques qu' elle
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