Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
104 ÉTUDES ET MÉMOIRES dé-
signe morbide, soit en des organes où il fut impossible de déceler la moindre altération ; 2° Les spirochètes auxquels on a attribué un rôle pathogène ont été presque toujours rencontrés dans le sang d'animaux atteints de trypanosomiase, de piroplasmose, ou d'affections à virus filtrants ; 3° La difficulté des cultures, l'impossibilité du diagnostic par les réactions biologiques provoquées, l'échec des transmis- sions expérimentales n'ont fait qu'accentuer nos incertitudes en la matière ; 4° Enfin, les erreurs du diagnostic ont bien souvent obscurci et alourdi l'étude des spirochétoses animales. Certains auteurs ont cru reconnaître d'authentiques spirochètes en des forma- tions filamenteuses, fréquentes d'après Brumpt dans le sang de nombreux mammifères et associés, au cours de divers états anémiques, aux altérations des hématies.
ESPÈCES AFFECTÉES. — Nombreux sont les mammifères, domestiques ou sauvages, chez qui des spirochètes ont été, par des méthodes appropriées, mis en évidence. Le bœuf, le buffle, le chameau, l'antilope, le cheval, le zèbre, l'éléphant, le singe, le mouton, la chèvre, le porc, le chien, le chat, le lapin, le cobaye, le gondi, la marmotte, la chauve-souris, le rat, la souris, la musaraigne et le surmulot peuvent être, à des titres divers, infectés.
MODES DE LA CONTAGION. — La contagion naturelle des spi- rochétoses animales nécessite la présence d'un hôte intermé- diaire, vecteur du parasite : la tique.
Theiler, par exemple, a montré qu'en Afrique du Sud l'in- fection naturelle due à Spirochœta Theileri se propage par l'in- termédiaire de deux sortes de tiques : Boophilus decoloratus et Rhipicephalus Evertsi. Aux Indes, Lingard incrimine Boophilus australis, et Blier, au Chili, accuse un acarien du genre Tetra- nychiïs d'être le vecteur d'une spirochétose particulière.
La transmission expérimentale de la maladie par l'inocula- tion directe, à des organismes sains, du sang d'individus infec- tés, ne réussit que rarement. De nombreux essais ont été entre-
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