Presse et revues
34 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1924-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 novembre 1924 01 novembre 1924
Description : 1924/11/01 (A11,N83)-1924/11/30. 1924/11/01 (A11,N83)-1924/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384561s
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
134 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Cuzent mentionne la vanille en ces termes : « Vanilla aroma-
tica, originaire de Manille; elle a été introduite, en 1848, par
l'amiral Hamelin, et a fleuri dès 1850. Plus tard, le contre-
amiral Bonnard a envoyé de Paris de nouveaux plants dont les
capsules n'ont pas surpassé en qualité celles qui provenaient des
plants importés en 1848. N'est pas très répandue ; on ne la
trouve que dans quelques jardins. »
Rien n'indique que ces deux importations portèrent sur
différentes sortes et, en tous cas, celle de l'amiral Bonnard ne
pouvait être l'espèce dite de Tahiti, puisqu'elle était inconnue
en France ; la différence notable de qualité et du port de la liane
de la vanille du Mexique et de celle de Tahiti eussent certaine-
ment frappé un auteur aussi averti que Cuzent.
La vanille récoltée à Tahiti fait sa première apparition à
l'extérieur en 1862, à l'exposition des produits des colonies
françaises à Londres ; deux exposants de Tahiti y avaient
envoyé leurs produits, MM. Trastour et Laharrague. Rimmel,
membre du jury, dit dans son rapport sur les produits odorifé-
rants exposés par les colonies françaises, que « ce sont les pre-
miers types, beaux spécimens d'une production nouvelle ». Les
rapports de Tahiti disent que cette culture commence à donner
beaucoup d'espérance. La vanille s'y vendait alors 80 francs le
kilogramme, demi sèche (1).
Le Vanillier était déjà cultivé en d'autres colonies, puisqu'en
1859 la Guadeloupe en exportait pour 702 francs et la Réunion
pour 388.100 francs, représentant la production (3.881 kilo-
grammes) de 116 hectares plantés, soit 100 francs le kilo-
gramme.
A titre de curiosité documentaire, il est intéressant de citer
ces passages d'une lettre que Drouin de Lhuys écrivait, le 6 juil-
let 1863, de Panama : « D'après le Dr Lebreton, cette plante
(vanille) ne se trouverait que dans l'isthme et serait inconnue
aux botanistes. Tiges grêles, à feuilles rares, très longues, alter-
nantes, striées, vert foncé, racines courtes et peu chevelues ;
chaque pied porte un nombre considérable de gousses. » ; la
forme et la couleur des feuilles, qui sont des particularités dis-
(1) Revue Coloniale et Maritime, 1862.
Cuzent mentionne la vanille en ces termes : « Vanilla aroma-
tica, originaire de Manille; elle a été introduite, en 1848, par
l'amiral Hamelin, et a fleuri dès 1850. Plus tard, le contre-
amiral Bonnard a envoyé de Paris de nouveaux plants dont les
capsules n'ont pas surpassé en qualité celles qui provenaient des
plants importés en 1848. N'est pas très répandue ; on ne la
trouve que dans quelques jardins. »
Rien n'indique que ces deux importations portèrent sur
différentes sortes et, en tous cas, celle de l'amiral Bonnard ne
pouvait être l'espèce dite de Tahiti, puisqu'elle était inconnue
en France ; la différence notable de qualité et du port de la liane
de la vanille du Mexique et de celle de Tahiti eussent certaine-
ment frappé un auteur aussi averti que Cuzent.
La vanille récoltée à Tahiti fait sa première apparition à
l'extérieur en 1862, à l'exposition des produits des colonies
françaises à Londres ; deux exposants de Tahiti y avaient
envoyé leurs produits, MM. Trastour et Laharrague. Rimmel,
membre du jury, dit dans son rapport sur les produits odorifé-
rants exposés par les colonies françaises, que « ce sont les pre-
miers types, beaux spécimens d'une production nouvelle ». Les
rapports de Tahiti disent que cette culture commence à donner
beaucoup d'espérance. La vanille s'y vendait alors 80 francs le
kilogramme, demi sèche (1).
Le Vanillier était déjà cultivé en d'autres colonies, puisqu'en
1859 la Guadeloupe en exportait pour 702 francs et la Réunion
pour 388.100 francs, représentant la production (3.881 kilo-
grammes) de 116 hectares plantés, soit 100 francs le kilo-
gramme.
A titre de curiosité documentaire, il est intéressant de citer
ces passages d'une lettre que Drouin de Lhuys écrivait, le 6 juil-
let 1863, de Panama : « D'après le Dr Lebreton, cette plante
(vanille) ne se trouverait que dans l'isthme et serait inconnue
aux botanistes. Tiges grêles, à feuilles rares, très longues, alter-
nantes, striées, vert foncé, racines courtes et peu chevelues ;
chaque pied porte un nombre considérable de gousses. » ; la
forme et la couleur des feuilles, qui sont des particularités dis-
(1) Revue Coloniale et Maritime, 1862.
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