Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
112 ÉTUDES ET MÉMOIRES
L'infection naturelle s'établit par le coït. La spirochétose atteint non seulement les lapins domestiques, mais encore les lapins de garenne et les lièvres (syphilis des lièvres de Bollin- ger). Elle se raréfie extrêmement lorsque les accouplements sont surveillés et que les géniteurs font, par avance, l'objet d'un examen sanitaire (Moussu). Les rats, les souris, les cobayes semblent réfractaires à tous les modes artificiels de la conta- gion.
La spirochétose du lapin n'est pas pathogène pour l'homme (Levaditi, Danila et Stroe).
Spirochœta cuniculi, découvert par Ross en 1912 dans le sang et la sanie des ulcères, se présente comme un organisme très fin, très grêle, ressemblant étrangement à Treponema pal- lidum.
Ces analogies : forme du spirochète, mode de la contagion, symptomatologie du processus morbide, ont incité les cher- cheurs à rapprocher la syphilis de l'homme de la spirochétose — ou syphilis — du lapin.
Le traitement est simple : les injections intra-veineuses de novarsénobenzol, à la dose de 2 centigrammes par kilogramme de poids vif, répétées tous les quatre jours, constituent la médi- cation de choix. Les sels de bismuth représentent également d'excellents agents spirochéticides les malades auraient été guéris, en quelques jours, par une seule injection sous-cutanée de Trépol, à la dose de 4 à 6 centigrammes par kilogramme de lapin.
La simple ingestion du « 190 » peut remplacer à la fois les injections curatives et les applications locales. A la dose de 30 centigrammes par kilogramme de poids, le « 190 » fait dis- paraître les spirochètes dès le deuxième jour et provoque la cicatrisation des lésions le troisième, sans qu'on observe ni récidive, ni perte de poids (Levaditi et Navarro-Martin).
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