Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1911 30 novembre 1911
Description : 1911/11/30 (A11,N125). 1911/11/30 (A11,N125).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383843k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
No 125 - Nov. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 351
Canne à sucre desséchée.
Depuis les indications que notre colla-
borateur M. A. PEDROSÕ a données sur ce
sujet dans notre numéro 119, de nouveaux
renseignements ont été recueillis sur ce
procédé, par lui-même et par nous. Il nous
écrivait en effet récemment, au sujet du
processus de travail :
« La canne à sucre est jetée dans une
trémie qui la déverse dans un premier
déchiqueteur, puis dans un autre appareil,
qui parfait ce premier travail, et qui con-
siste en un cylindre de un mètre de dia-
mètre, garni de têtes de clous, ou de
pointes, qui, d'abord trop longues, ce qui
déchirait irrégulièrement la canne, furent
ensuite réduites. Ce cylindre tourne à
500 tours par minute, et pousse les frag-
ments de canne contre un couteau fixe,
qui concourt aussi au déchiquetage. Le
produit est envoyé ensuite au séchoir,
d'une longueur de 12 m., parcouru par une
courroie sans fin de près de "4 m. de lar-
geur. Le séchage se fait à une tempé-
rature de 230° et dure une heure. Puis a
lieu un criblage, et le pressage des balles.
« La fabrique d'essai avait une capacité
de 400 t. par jour; elle aurait fonctionné
régulièrement la dernière campagne, mais
aurait été arrêtée cette année pour y
apporter des perfectionnements. Les tra-
vaux d'essai ont été conduits par M. G. W.
MAC MULLEN, de l'Institut Armour, de
Chicago. » -
A ces renseignements, nous sommes
maintenant en mesure d'ajouter ce qui
suit : les déchiqueteurs ont été remplacés
par des scies circulaires, placées sur le
même arbre, ou plutôt sur deux arbres
concentriques, tournant en sens inverse,
de manière à ce que deux scies voisines
aient un mouvement inverse. L'écarte-
ment entre les scies étant très faible, le
déchiquetage se fait parfaitement, et les
produits qui tombent des scies s'en vont
vers un séparateur qui divise la fibre et
les morceaux de canne restés entiers. Les
deux portions sont emballées séparément,
et contiennent, la fibre 45 du sucre
total, la canne en morceaux, 55 0/0' Préala-
blement à l'emballage, bien entendu, les
produits sont séchés de manière à réduire
l'humidité qu'ils contiennent à moins de
7 0/0'
Puis vient l'extraction du sucre, qui,
naturellement, présente des différences sur
ce qui se fait avec la canne entière. Deux
procédés sont en présence : le premier con-
siste à extraire le sucre par déplacement,
probablement une sorte de diffusion; mais
aux essais, ce procédé aurait été entravé
par des difficultés d'ordre physique consi-
dérables. Le deuxième système consiste à
mouiller la canne et à procéder par extrac-
tion à la turbine. Il semble que ce mode
de travail doive être seul retenu. En effet,
en turbinant un mélange de canne et
d'eau, dans lequel on introduit la canne
après lui avoir fait subir une nouvelle
division au déchiqueteur (des scies comme
la première fois), on. obtient en moins de
deux minutes la presque totalité du sucre
,contenu dans le mélange. Si la teneur en
sucre est de 55 à 60 "/o avant turbinage,
au bout de deux minutes, les matières
solides n'en contiennent plus que 0,01 0/0'
Les fibres sont traitées de même, et l'opé-
ration est un peu plus longue, trois minutes
environ. Comme avantage accessoire, on
obtient une bagasse bien sèche, qui n'a
plus qu'à être emballée pour être expédiée
aux fabriques de papier. Le jus qui sort
des turbines est assez foncé, et titre de 11
à 14°. Sa pureté, qui actuellement se tient
aux environs de 74 à 75 0/0' pourra
atteindre jusqu'à 99 0/0' d'après divers
essais. La purification a lieu par les pro-
cédés ordinaires : filtration, carbonata-
tion, etc. Le jus obtenu de cette façon a,
après la cuite, une couleur jaune clair, et
se sépare très facilement de la solution
mère au turbinage; il est alors très blanc,
et d'une cristallisation parfaite; il est dur
et très brillant. La capacité de l'usine est
de 100 t. de canne sèche par vingt-quatre
heures, correspondant à 300 t. de canne
fraîche.
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Canne à sucre desséchée.
Depuis les indications que notre colla-
borateur M. A. PEDROSÕ a données sur ce
sujet dans notre numéro 119, de nouveaux
renseignements ont été recueillis sur ce
procédé, par lui-même et par nous. Il nous
écrivait en effet récemment, au sujet du
processus de travail :
« La canne à sucre est jetée dans une
trémie qui la déverse dans un premier
déchiqueteur, puis dans un autre appareil,
qui parfait ce premier travail, et qui con-
siste en un cylindre de un mètre de dia-
mètre, garni de têtes de clous, ou de
pointes, qui, d'abord trop longues, ce qui
déchirait irrégulièrement la canne, furent
ensuite réduites. Ce cylindre tourne à
500 tours par minute, et pousse les frag-
ments de canne contre un couteau fixe,
qui concourt aussi au déchiquetage. Le
produit est envoyé ensuite au séchoir,
d'une longueur de 12 m., parcouru par une
courroie sans fin de près de "4 m. de lar-
geur. Le séchage se fait à une tempé-
rature de 230° et dure une heure. Puis a
lieu un criblage, et le pressage des balles.
« La fabrique d'essai avait une capacité
de 400 t. par jour; elle aurait fonctionné
régulièrement la dernière campagne, mais
aurait été arrêtée cette année pour y
apporter des perfectionnements. Les tra-
vaux d'essai ont été conduits par M. G. W.
MAC MULLEN, de l'Institut Armour, de
Chicago. » -
A ces renseignements, nous sommes
maintenant en mesure d'ajouter ce qui
suit : les déchiqueteurs ont été remplacés
par des scies circulaires, placées sur le
même arbre, ou plutôt sur deux arbres
concentriques, tournant en sens inverse,
de manière à ce que deux scies voisines
aient un mouvement inverse. L'écarte-
ment entre les scies étant très faible, le
déchiquetage se fait parfaitement, et les
produits qui tombent des scies s'en vont
vers un séparateur qui divise la fibre et
les morceaux de canne restés entiers. Les
deux portions sont emballées séparément,
et contiennent, la fibre 45 du sucre
total, la canne en morceaux, 55 0/0' Préala-
blement à l'emballage, bien entendu, les
produits sont séchés de manière à réduire
l'humidité qu'ils contiennent à moins de
7 0/0'
Puis vient l'extraction du sucre, qui,
naturellement, présente des différences sur
ce qui se fait avec la canne entière. Deux
procédés sont en présence : le premier con-
siste à extraire le sucre par déplacement,
probablement une sorte de diffusion; mais
aux essais, ce procédé aurait été entravé
par des difficultés d'ordre physique consi-
dérables. Le deuxième système consiste à
mouiller la canne et à procéder par extrac-
tion à la turbine. Il semble que ce mode
de travail doive être seul retenu. En effet,
en turbinant un mélange de canne et
d'eau, dans lequel on introduit la canne
après lui avoir fait subir une nouvelle
division au déchiqueteur (des scies comme
la première fois), on. obtient en moins de
deux minutes la presque totalité du sucre
,contenu dans le mélange. Si la teneur en
sucre est de 55 à 60 "/o avant turbinage,
au bout de deux minutes, les matières
solides n'en contiennent plus que 0,01 0/0'
Les fibres sont traitées de même, et l'opé-
ration est un peu plus longue, trois minutes
environ. Comme avantage accessoire, on
obtient une bagasse bien sèche, qui n'a
plus qu'à être emballée pour être expédiée
aux fabriques de papier. Le jus qui sort
des turbines est assez foncé, et titre de 11
à 14°. Sa pureté, qui actuellement se tient
aux environs de 74 à 75 0/0' pourra
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cédés ordinaires : filtration, carbonata-
tion, etc. Le jus obtenu de cette façon a,
après la cuite, une couleur jaune clair, et
se sépare très facilement de la solution
mère au turbinage; il est alors très blanc,
et d'une cristallisation parfaite; il est dur
et très brillant. La capacité de l'usine est
de 100 t. de canne sèche par vingt-quatre
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