Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

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32 pages

Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1911-11-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892

Description : 30 novembre 1911 30 novembre 1911

Description : 1911/11/30 (A11,N125). 1911/11/30 (A11,N125).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383843k

Source : CIRAD, 2012-235759

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/01/2013

- 348 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 125 — Nov. 1911

Cire végétale du Japon. — Sans affaires; cours
inchangés : 96 fr. 50.

Galles de Chine et articles de Chine en général. —

Les troubles, qui ne paraissent toujours pas
1 s'apaiser, rendent les affaires pour ainsi dire impos-
sibles, et le peu qu'on offre l'est à des prix prohi-

bitifs. Il faut attendre que la situation s'éclaircisse
et que les affaires reprennent.

- J. H. GREIN,
16, rue Sainte-Croix de la Rretonneric.

Paris, le il i-iovembre 1911.

ACTUALITÉS

Exploitation et rendement du Kapokier.

Au moment où, pour la première fois
dans le Haut-Sénégal et Niger, le kapok
est l'objet d'un essai d'exploitation, il n'est
pas sans intérêt de faire connaître le ren-
dement d'un Fromager de la Station Agro-
nomique de Koulikoro appartenant à
l'espèce indigène la plus répandue, Bombcix
buonopozense de Palissot de Beauvois.

Cet arbre, en pleine production, mesure'
2m,05 de circonférence à 1 mètre du sol.

Il a donné cette année 200 capsules, qui
contenaient 1 kg. 500 de fibre sèche et
1 kg. 600 de graines (1).
Le Bombax buonopozense est désigné
en Bambara sous le nom de Boumou.

Pendant la saison froide, on le distingue
facilement des autres essences, car il est
alors complètement dépouillé de feuilles et
est couvert de grosses fleurs rouges, aux-
quelles succèdent des capsules oblongues.

Il forme des peuplements importants
- sur les plateaux les plus arides du Soudan
moyen.

Il existe dans la Colonie un autre arbre
à kapok, plus connu des colons quoique
beaucoup moins abondant, parce qu'il a
été planté dans de nombreux postes et
villages, par les indigènes sur les places
et près des portes, et par les Européens,
séduits par sa croissance rapide et par la
beauté de son port, le long des avenues :
c'est le Gros Fromager ou Fromager de
Guinée, Ceiba pentandra de Linné et
de Gaertner, Eriodendron anfraciuosum

(1) Rendement constaté par R. Andrieu, Sous-Inspec-
tenr d'Agriculture coloniale.

variété africanum de de Candolle. Cet arbre
est un des colosses de la flore soudanaise.

Les Bambaras le nomment Hanau et les
Foulbé Bantignei.

Un Eriodendron du Venezuela, dont le
kapok est le plus apprécié par l'industrie
européenne, a été introduit dans le Haut-
Sénégal-Niger grâce à un envoi de graines
du Jardin Colonial. A Koulikoro, cette
variété ne semble pas croître avec la même
vigueur que l'Eriodendron indigène.

D'après des renseignements fournis par
M. J. RAFFIN, négociant de Kayes (Haut-
Sénégal et Niger), auquel la colonie est
redevable du premier essai d'exportation
du kapok, lorsque les Bombax forment
des peuplements suffisamment importants
et serrés, on trouve un avantage incontes-
table à en faire récolter les capsules par
des journaliers, car dans sa journée un
indigène actif peut en recueillir facilement
200 kg., ce qui représente à peu près 25 kg.

de fibres non égrenées (1).

Mais dans la plupart des cas cette façon
de faire présente des inconvénients.

Il n'est guère possible au concessionnaire
de connaître d'une façon parfaite tous les
peuplements qu'il exploite, et par suite, de
diriger ses équipes sans tâtonnements et
sans perte de temps; en outre, la surveil-
lance de manœuvres dispersés dans la
brousse est chose hien difficile. Enfin le
recrutement d'une main.d'œuvre nom-
breuse n'est pas toujours aisé.

J. VUlLLET,
Directeur d'Agriculture à Koulikoro.

(1) Le salaire journalier des manœuvres varie de
l fr. àO fr. 50 de Kayes à Koulikoro : il diminlle à
mesure que l'on s'avance vers l'intérieur Je la Colonie

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