Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1911 30 novembre 1911
Description : 1911/11/30 (A11,N125). 1911/11/30 (A11,N125).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383843k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
332 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 125 — Nov. 1911
die surtout répandue dans les pays à
cacaoyers. Il n'est donc pas douteux qu'au
point de vue du mycologiste les planta-
tions serrées d'Hévéas seuls sont défec-
tueuses, qu'il en est de même pour les
Hévéas interplantés, notamment de caféiers
et de cacaoyers, pour cause de trop grand
rapprochement et parce que ces arbres
ont des maladies communes avec l'Hévéa,
surtout le cacaoyer, foyer d'infection pour
l'arbre brésilien de la « dieback » (Butryo-
cliplodia theobromœ Patouillard), du « chan-
cre du tronc » (Phytophthora Faberi) et de
la « maladie brune des racines » (Hymeno-
chœte noxia), Donc, quand on a le choix,
on doit planter l'Hévéa seul (comme cul-
ture intercalaire, c'est le théier qui est le
moins dangereux, au point de vue des
maladies) et suffisamment espacé. Mais les
nécessités économiques obligent souvent à
procéder différemment, par exemple à
interplanter les Hévéas dans une cacaoyère,
dont on enlèvera peu à peu les cacaoyers :
les seules mesures préventives seront
alors d'extirper les souches des Theobroma
après abatage.
Il faut aussi indiquer, comme mesure
préventive, le badigeonnage à la bouillie
bordelaise des points de bifurcation de la
lige et des points où la tige principale se
trouve en contact avec les branches. On
empêche ainsi le développement de la
« maladie rose » de l'Hévéa (Corticium
salmonicolor B. et Br.) (1). Le badigeon-
na g e total des troncs avant la mousson
peut être avantageux dans les estates où la
maladie réapparaît périodiquement (2).
Enfin, toutes les blessures qui mettent à
nu le bois, telles que celles dues à 11éla-
gage des branches ou à une excision trop
étendue pour se cicatriser, doivent (être
protégées par un badigeonnage au goudron
(1) Maladie communiquée à l'Hévéa soit par le
caféier (culture intercalaire), soit par Crotalaria
striaia (plante de couverture).
(2) M. - PETCII recommande pour la bouillie borde-
laise, laforuiu'e : sulfate de cuivre, 2 kg. T50 ; qhaux,
1 kg. 800; eau, 200 litres. Il attire l'attention ur le
choix du pulvérisateur, les coolies refusant de se
servir de certains modèles. !
de houille. La bouillie bordelaise est aussi
exceilente à condition qu'il reste sur la
plaie une épaisseur de fongicide de 3 mm.
environ.
M. PETCH ne cache pas sa préférence, au
- point de vue préservation, pour l'établis-
sement de ceintures de protection, quand
on organise une estate. Il voudrait voir
l'estate divisée en lots d'Hévéa, chaque lot
étant entouré par une bande de terrain
planté en une autre culture, qui, d'ailleurs,
n'aurait pas besoin d'être élevée et dense.
L'estate elle-même serait séparée des voi-
sines par une ceinture plus grande. Mal-
heureusement comme on ne voit pas la
possibilité, dans l'Est, de constituer ces
ceintures avec d'autres essences que des
arbres forestiers, dont le rapport serait
nul, il est douteux que les possesseurs de
terrain à Hévéa consentent à faire un aussi
dou loureux sacrifice, comme assurance
contre les maladies. On peut encore séparer ?
par une bande de forêt, deux régions à
Hévéa : c'est ce qui a été fait dans les
Etats Fédérés Malais où le district caout-
choutier est divisé en deux grandes régions
par une bande de forêt longue de 16 milles
et large de 2 milles. Mais une pareille en-
treprise ne peut émaner que de l'initiative 'i
gouvernementale et exige par ailleurs,
pour n'être pas trop onéreuse, que le :
terrain n'ait pas de propriétaire. Il n'en >-
est pas moins vrai que la juxtaposition de 1
nombreuses plantes cultivées du même 1
genre, est très favorable à l'extension des
maladies, et c'est en quoi surtout ces cein-
tures auraient réellement un rôle de pro-
tection.
IL Méthodes pour combattre les maladies
déclarées. — Toutes se ramènent à sacri-
fier les individus ou portions d'individus
malades, à désinfecter ce qui subsiste et a |
pu être contaminé. Nous allons, pour ces
procédés , suivre l'ordre adopté par
M. PETCH.
1. MALADIE DES RACINES. — A. Fumes -.
semitostus. — Quand on aura découvert sa 1
désastreuse présence, il faut rechercher la
die surtout répandue dans les pays à
cacaoyers. Il n'est donc pas douteux qu'au
point de vue du mycologiste les planta-
tions serrées d'Hévéas seuls sont défec-
tueuses, qu'il en est de même pour les
Hévéas interplantés, notamment de caféiers
et de cacaoyers, pour cause de trop grand
rapprochement et parce que ces arbres
ont des maladies communes avec l'Hévéa,
surtout le cacaoyer, foyer d'infection pour
l'arbre brésilien de la « dieback » (Butryo-
cliplodia theobromœ Patouillard), du « chan-
cre du tronc » (Phytophthora Faberi) et de
la « maladie brune des racines » (Hymeno-
chœte noxia), Donc, quand on a le choix,
on doit planter l'Hévéa seul (comme cul-
ture intercalaire, c'est le théier qui est le
moins dangereux, au point de vue des
maladies) et suffisamment espacé. Mais les
nécessités économiques obligent souvent à
procéder différemment, par exemple à
interplanter les Hévéas dans une cacaoyère,
dont on enlèvera peu à peu les cacaoyers :
les seules mesures préventives seront
alors d'extirper les souches des Theobroma
après abatage.
Il faut aussi indiquer, comme mesure
préventive, le badigeonnage à la bouillie
bordelaise des points de bifurcation de la
lige et des points où la tige principale se
trouve en contact avec les branches. On
empêche ainsi le développement de la
« maladie rose » de l'Hévéa (Corticium
salmonicolor B. et Br.) (1). Le badigeon-
na g e total des troncs avant la mousson
peut être avantageux dans les estates où la
maladie réapparaît périodiquement (2).
Enfin, toutes les blessures qui mettent à
nu le bois, telles que celles dues à 11éla-
gage des branches ou à une excision trop
étendue pour se cicatriser, doivent (être
protégées par un badigeonnage au goudron
(1) Maladie communiquée à l'Hévéa soit par le
caféier (culture intercalaire), soit par Crotalaria
striaia (plante de couverture).
(2) M. - PETCII recommande pour la bouillie borde-
laise, laforuiu'e : sulfate de cuivre, 2 kg. T50 ; qhaux,
1 kg. 800; eau, 200 litres. Il attire l'attention ur le
choix du pulvérisateur, les coolies refusant de se
servir de certains modèles. !
de houille. La bouillie bordelaise est aussi
exceilente à condition qu'il reste sur la
plaie une épaisseur de fongicide de 3 mm.
environ.
M. PETCH ne cache pas sa préférence, au
- point de vue préservation, pour l'établis-
sement de ceintures de protection, quand
on organise une estate. Il voudrait voir
l'estate divisée en lots d'Hévéa, chaque lot
étant entouré par une bande de terrain
planté en une autre culture, qui, d'ailleurs,
n'aurait pas besoin d'être élevée et dense.
L'estate elle-même serait séparée des voi-
sines par une ceinture plus grande. Mal-
heureusement comme on ne voit pas la
possibilité, dans l'Est, de constituer ces
ceintures avec d'autres essences que des
arbres forestiers, dont le rapport serait
nul, il est douteux que les possesseurs de
terrain à Hévéa consentent à faire un aussi
dou loureux sacrifice, comme assurance
contre les maladies. On peut encore séparer ?
par une bande de forêt, deux régions à
Hévéa : c'est ce qui a été fait dans les
Etats Fédérés Malais où le district caout-
choutier est divisé en deux grandes régions
par une bande de forêt longue de 16 milles
et large de 2 milles. Mais une pareille en-
treprise ne peut émaner que de l'initiative 'i
gouvernementale et exige par ailleurs,
pour n'être pas trop onéreuse, que le :
terrain n'ait pas de propriétaire. Il n'en >-
est pas moins vrai que la juxtaposition de 1
nombreuses plantes cultivées du même 1
genre, est très favorable à l'extension des
maladies, et c'est en quoi surtout ces cein-
tures auraient réellement un rôle de pro-
tection.
IL Méthodes pour combattre les maladies
déclarées. — Toutes se ramènent à sacri-
fier les individus ou portions d'individus
malades, à désinfecter ce qui subsiste et a |
pu être contaminé. Nous allons, pour ces
procédés , suivre l'ordre adopté par
M. PETCH.
1. MALADIE DES RACINES. — A. Fumes -.
semitostus. — Quand on aura découvert sa 1
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