Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1911 31 décembre 1911
Description : 1911/12/31 (A11,N126). 1911/12/31 (A11,N126).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838440
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
364 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 126 - DÉc. 1911
Les phosphates donnent au contraire de
très bons résultats, à la condition toutefois
de ne pas employer des scories, qui con-
tiennent une forte proportion de chaux,
mais plutôt des phosphates solubles. Les
sols contenant 4 0/0 de sels de manganèse
ne conviennent pas à la culture de l'a-
nanas, et conviennent mal aux autres cul-
tures, mais à côté de ce défaut, ils possè-
dent des propriétés physiques très supé-
rieures; aussi les recherches actuelles
sont-elles orientées vers la possibilité de
contrebalancer les effets du manganèse.
Jusqu'ici le coton et les plantes-racines
sont les moins sensibles à l'action du man-
ganèse. Une des caractéristiques de la cul-
ture de l'ananas dans ces sols est d'en-
traîner un allongement des racinesy en
même temps qu'une diminution de leur
diamètre, ce qui a pour résultat de moins
grandes possibilités de nutrition.
La maturation de l'ananas a fait égale-
ment l'objet de recherches intéressantes.
Il semble prouvé que le sucre du fruit
provient exclusivement des feuilles, par
conséquent, après la cueillette, les fruits
ne gagnent plus en sucre, car ils ne con-
tiennent aucun produit, amidon ou dex-
trine, susceptible de se transformer en
sucre. Les fruits cueillis avant la maturité
manquent donc de sucre et de parfum. La
teneur en sucre des fruits cueillis verts ne
va pas au delà de 2 à 3 °/o contre 9 à 15 "/o
que contiennent les fruits qui ont mûri
sur la plante. La maturation consiste sur-
tout dans un ramollissement des tissus et
en particulier des parois des cellules, ce
qui tend à faire croire à une augmentation
de la quantité de jus.
; Quant à la variété et au lieu où se fait
la culture, ils n'influent pas sur la teneur
en sucre, qui reste toujours à peu près la
même ; il n'y a que le rapport entre le
sucrose et les sucres réducteurs qui varie
d'une espèce à l'autre ou d'une localité à
l'autre, le total des deux étant sensiblement
constant. D'après une série d'expériences
minutieuses, on peut admettre qu'il y a
lieu de ne pas cueillir le fruit avant que le
jaunissement ne se soit étendu au quart
de leur longueur à partir de la base, ce
qui correspond à peu près au tiers de la
maturation; ce jaunissement est accom-
pagné d'un aplatissement des yeux, signe
à peu près certain d'une bonne conserva-
tion pour l'expédition.
Fruits divers. - Les principaux arbres
ayant fait l'objet de recherches spéciales
sont : l'avocatier, le manguier et le pa-
payer. Pour l'avocatier, de nombreuses
expériences de greffage ont été faites, mal-
heureusement ne portant que sur la cou-
ronne de gros arbres, faute de jeunes
plants. Il se produit par les blessures des
greffes une exsudation de sève qui est un
gros obstacle à la prise de la greffe et à la *
cicatrisation des plaies. On doit en tenir
compte dans les essais de greffage à entre-
prendre. La propagation par boutures se
fait facilement, mais il est recommandé
d'obtenir d'abord un racinage par un sé-
jour de quelque durée dans la mousse'
humide. Au point de vue des engrais,
l'action de l'azote est nettement caracté-
risée par une prédominance de parties
fibreuses dans le fruit.
C'est surtout la transplantation qui a
attiré les expérimentateurs pour le man-
guier, transplantation réputée difficile et
qui pourtant a été faite avec succès sur des
arbres de cinq ans, soit qu'ils aient été
remis en place immédiatement après l'ar-
rachage avec une motte de terre autour
des racines et des précautions, soit qu'au
contraire, ils aient été mis en place sans
précautions spéciales, après exposition des
racines à l'air pendant un certain temps.
Dans tous les cas, il est recommandé d'o-
pérer sur des arbres très rabattus avant
l'arrachage.
Les papayers comportent, comme on le
sait, des plantes monoïques et des plantes
dioïques, les premières donnant des fruits
connus sous le nom de longs papayers; les
plantes dioïques donnent de bons fruits
pendant la première année, mais la qualité
va rapidement en diminuant, si bien qu'on
ne doit s'attacher qu'aux plantes monoï-
Les phosphates donnent au contraire de
très bons résultats, à la condition toutefois
de ne pas employer des scories, qui con-
tiennent une forte proportion de chaux,
mais plutôt des phosphates solubles. Les
sols contenant 4 0/0 de sels de manganèse
ne conviennent pas à la culture de l'a-
nanas, et conviennent mal aux autres cul-
tures, mais à côté de ce défaut, ils possè-
dent des propriétés physiques très supé-
rieures; aussi les recherches actuelles
sont-elles orientées vers la possibilité de
contrebalancer les effets du manganèse.
Jusqu'ici le coton et les plantes-racines
sont les moins sensibles à l'action du man-
ganèse. Une des caractéristiques de la cul-
ture de l'ananas dans ces sols est d'en-
traîner un allongement des racinesy en
même temps qu'une diminution de leur
diamètre, ce qui a pour résultat de moins
grandes possibilités de nutrition.
La maturation de l'ananas a fait égale-
ment l'objet de recherches intéressantes.
Il semble prouvé que le sucre du fruit
provient exclusivement des feuilles, par
conséquent, après la cueillette, les fruits
ne gagnent plus en sucre, car ils ne con-
tiennent aucun produit, amidon ou dex-
trine, susceptible de se transformer en
sucre. Les fruits cueillis avant la maturité
manquent donc de sucre et de parfum. La
teneur en sucre des fruits cueillis verts ne
va pas au delà de 2 à 3 °/o contre 9 à 15 "/o
que contiennent les fruits qui ont mûri
sur la plante. La maturation consiste sur-
tout dans un ramollissement des tissus et
en particulier des parois des cellules, ce
qui tend à faire croire à une augmentation
de la quantité de jus.
; Quant à la variété et au lieu où se fait
la culture, ils n'influent pas sur la teneur
en sucre, qui reste toujours à peu près la
même ; il n'y a que le rapport entre le
sucrose et les sucres réducteurs qui varie
d'une espèce à l'autre ou d'une localité à
l'autre, le total des deux étant sensiblement
constant. D'après une série d'expériences
minutieuses, on peut admettre qu'il y a
lieu de ne pas cueillir le fruit avant que le
jaunissement ne se soit étendu au quart
de leur longueur à partir de la base, ce
qui correspond à peu près au tiers de la
maturation; ce jaunissement est accom-
pagné d'un aplatissement des yeux, signe
à peu près certain d'une bonne conserva-
tion pour l'expédition.
Fruits divers. - Les principaux arbres
ayant fait l'objet de recherches spéciales
sont : l'avocatier, le manguier et le pa-
payer. Pour l'avocatier, de nombreuses
expériences de greffage ont été faites, mal-
heureusement ne portant que sur la cou-
ronne de gros arbres, faute de jeunes
plants. Il se produit par les blessures des
greffes une exsudation de sève qui est un
gros obstacle à la prise de la greffe et à la *
cicatrisation des plaies. On doit en tenir
compte dans les essais de greffage à entre-
prendre. La propagation par boutures se
fait facilement, mais il est recommandé
d'obtenir d'abord un racinage par un sé-
jour de quelque durée dans la mousse'
humide. Au point de vue des engrais,
l'action de l'azote est nettement caracté-
risée par une prédominance de parties
fibreuses dans le fruit.
C'est surtout la transplantation qui a
attiré les expérimentateurs pour le man-
guier, transplantation réputée difficile et
qui pourtant a été faite avec succès sur des
arbres de cinq ans, soit qu'ils aient été
remis en place immédiatement après l'ar-
rachage avec une motte de terre autour
des racines et des précautions, soit qu'au
contraire, ils aient été mis en place sans
précautions spéciales, après exposition des
racines à l'air pendant un certain temps.
Dans tous les cas, il est recommandé d'o-
pérer sur des arbres très rabattus avant
l'arrachage.
Les papayers comportent, comme on le
sait, des plantes monoïques et des plantes
dioïques, les premières donnant des fruits
connus sous le nom de longs papayers; les
plantes dioïques donnent de bons fruits
pendant la première année, mais la qualité
va rapidement en diminuant, si bien qu'on
ne doit s'attacher qu'aux plantes monoï-
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