Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1911 31 octobre 1911
Description : 1911/10/31 (A11,N124). 1911/10/31 (A11,N124).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838425
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 124 — OCT. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 295
régularité des arrosages et bassinages dis-
tribués aux plantes-sujets. Une grande at-
tention sera nécessaire pour ne pas laisser
les racines des jeunes semis souffrir de la
sécheresse; c'est là, croyons-nous, la plus
sérieuse objection à formuler contre ce
procédé de marcottage à l'air libre avec
sujets de semis dépotés et mis en tontines.
Le sevrage devra être pratiqué en plu-
sieurs fois de la façon suivante : lorsque la
I soudure est parfaite, On entaille sur la moi-
[ tié de son diamètre la tige de la plante-
| sujet immédiatement au-dessus du point
d'union et en sens opposé; quelques jours
plus lard, le rameau-greffon est à son tour
sectionné sur un tiers de son diamètre, en
dessous de la soudure ; la séparation défi-
nitive aura lieu après un délai suffisant
pour ne pas rompre brusquement l'équi-
libre végétatif de la nouvelle plante greffée.
Il est prudent de placer ensuite les man-
guiers dans l'atmosphère confinée assez
fraîche d'un châssis pour les rempoter
bientôt en pots de 12 à 14 cm., après avoir
débarrassé les mottes des débris de sacs
et des liens qui les enveloppaient. Ces
plantes, successivement habituées à l'air
libre, peuvent aisément supporter de longs
voyages. C'est ainsi que le Bureau of Plant
Industry de Washington a pu expédier
avec un plein succès des manguiers greffés
aux îles Hawaï et en Floride.
Greff age du mangoustan. — De toutes les
espèces fruitières, le mangoustan est sans
doute celle qui s'est le moins bien com-
portée en dehors de sa zone naturelle. C'est
ainsi qu'il existerait tout au plus une dou-
zaine de spécimens aptes à fructifier dans
les régions équatoriales et tropicales du
Nouveau Continent. Un arbre de cette
valeur et de cette rareté devait tenter par-
ticulièrement les Américains, et l'on con-
çoit que M. OLIVER se soit atlaché à le
greffer sur un sujet mieux adapté aux con-
- ditions du sol et du climat du Centre-
Amérique et des îles Hawaï que le type frane
de pied. A la suite de ses récentes expé-
riences dans les serres de Washington et
d'un premier essai de transplantation
d'arbres greffés, dans la zone du canal de
Panama, M. OLIVER affirme que, « non
seulement le mode de propagation propre
au mangoustan a été découvert, mais
encore qu'une localité existe au Panama
où cette essence peut être cultivée avec
succès sur une grande échelle M.
On sait parfaitement, sans toutefois que
la cause en ait été nettement déterminée,
que le semis de mangoustan laisse toujours
un.pourcentage élevé de sujets qui dépé-
rissent après avoir atteint,8'à 10 centimè-
tres de hauteur. Il suffit, en beaucoup de cas,
de quelques négligences dans les arrosages
ou de l'emploi d'une terre trop compacte
mal drainée pour provoquer la perte des
jeunes plantes élevées par semis en pots.
Cette délicatesse du mangoustan peut être
attribuée pour une bonne part au faible
système radiculaire dont sont pourvues les
plantes âgées demoinsde deux ans. D'autre
part, M. OLIVER a constaté que le bois des
jeunes tiges de mangoustans de trois à
quatre mois présentait une structure plus
homogène et plus ferme que le bois des
ramifications appartenant à. des sujets
beaucoup plus âgés, ce qui pouvait fort
bien expliquer l'insuccès du greffage ordi-
naire par approche avec cette espèce.
Ces constatations ont amené l'expéri-
mentateur a opérer avec des plantes de
semis dont la tige mesurait environ 4 milli-
mètres de diamètre et àa-doptercomme porte-
greffe une espèce plus rustique et plus vi-
goureuse quele GarâniaMangostana. Après
avoir successivement écarté les Calophyl-
Lum et toute une série de Garcinia, M. OLI-
VER arelenu le Platonia insignis, les Gar-
cinia Morella, G. Livingstonei et tout spé-
cialement le G. tincloria, espèce malaise
qui lui a paru le mieux convenir au man-
goustan. La réussite a été complète dans
tous les cas où il a rapproché de jeunes
tiges de mangoustan ayant seulement sept
mors de semis de pieds mères du G. tincto-
ria âgé de trois ans.
Le procédé de greffage ne diffère pas no-
tablement de celui indiqué plus haut pour.
le manguier. Pour conserver aux racines
régularité des arrosages et bassinages dis-
tribués aux plantes-sujets. Une grande at-
tention sera nécessaire pour ne pas laisser
les racines des jeunes semis souffrir de la
sécheresse; c'est là, croyons-nous, la plus
sérieuse objection à formuler contre ce
procédé de marcottage à l'air libre avec
sujets de semis dépotés et mis en tontines.
Le sevrage devra être pratiqué en plu-
sieurs fois de la façon suivante : lorsque la
I soudure est parfaite, On entaille sur la moi-
[ tié de son diamètre la tige de la plante-
| sujet immédiatement au-dessus du point
d'union et en sens opposé; quelques jours
plus lard, le rameau-greffon est à son tour
sectionné sur un tiers de son diamètre, en
dessous de la soudure ; la séparation défi-
nitive aura lieu après un délai suffisant
pour ne pas rompre brusquement l'équi-
libre végétatif de la nouvelle plante greffée.
Il est prudent de placer ensuite les man-
guiers dans l'atmosphère confinée assez
fraîche d'un châssis pour les rempoter
bientôt en pots de 12 à 14 cm., après avoir
débarrassé les mottes des débris de sacs
et des liens qui les enveloppaient. Ces
plantes, successivement habituées à l'air
libre, peuvent aisément supporter de longs
voyages. C'est ainsi que le Bureau of Plant
Industry de Washington a pu expédier
avec un plein succès des manguiers greffés
aux îles Hawaï et en Floride.
Greff age du mangoustan. — De toutes les
espèces fruitières, le mangoustan est sans
doute celle qui s'est le moins bien com-
portée en dehors de sa zone naturelle. C'est
ainsi qu'il existerait tout au plus une dou-
zaine de spécimens aptes à fructifier dans
les régions équatoriales et tropicales du
Nouveau Continent. Un arbre de cette
valeur et de cette rareté devait tenter par-
ticulièrement les Américains, et l'on con-
çoit que M. OLIVER se soit atlaché à le
greffer sur un sujet mieux adapté aux con-
- ditions du sol et du climat du Centre-
Amérique et des îles Hawaï que le type frane
de pied. A la suite de ses récentes expé-
riences dans les serres de Washington et
d'un premier essai de transplantation
d'arbres greffés, dans la zone du canal de
Panama, M. OLIVER affirme que, « non
seulement le mode de propagation propre
au mangoustan a été découvert, mais
encore qu'une localité existe au Panama
où cette essence peut être cultivée avec
succès sur une grande échelle M.
On sait parfaitement, sans toutefois que
la cause en ait été nettement déterminée,
que le semis de mangoustan laisse toujours
un.pourcentage élevé de sujets qui dépé-
rissent après avoir atteint,8'à 10 centimè-
tres de hauteur. Il suffit, en beaucoup de cas,
de quelques négligences dans les arrosages
ou de l'emploi d'une terre trop compacte
mal drainée pour provoquer la perte des
jeunes plantes élevées par semis en pots.
Cette délicatesse du mangoustan peut être
attribuée pour une bonne part au faible
système radiculaire dont sont pourvues les
plantes âgées demoinsde deux ans. D'autre
part, M. OLIVER a constaté que le bois des
jeunes tiges de mangoustans de trois à
quatre mois présentait une structure plus
homogène et plus ferme que le bois des
ramifications appartenant à. des sujets
beaucoup plus âgés, ce qui pouvait fort
bien expliquer l'insuccès du greffage ordi-
naire par approche avec cette espèce.
Ces constatations ont amené l'expéri-
mentateur a opérer avec des plantes de
semis dont la tige mesurait environ 4 milli-
mètres de diamètre et àa-doptercomme porte-
greffe une espèce plus rustique et plus vi-
goureuse quele GarâniaMangostana. Après
avoir successivement écarté les Calophyl-
Lum et toute une série de Garcinia, M. OLI-
VER arelenu le Platonia insignis, les Gar-
cinia Morella, G. Livingstonei et tout spé-
cialement le G. tincloria, espèce malaise
qui lui a paru le mieux convenir au man-
goustan. La réussite a été complète dans
tous les cas où il a rapproché de jeunes
tiges de mangoustan ayant seulement sept
mors de semis de pieds mères du G. tincto-
ria âgé de trois ans.
Le procédé de greffage ne diffère pas no-
tablement de celui indiqué plus haut pour.
le manguier. Pour conserver aux racines
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