Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
264 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 123 — SEPT. 1911
et par le risque qu'ils apportent avec eux;
dans le second cas, les navires ne sont des-
tinés qu'à un seul genre d'opérations,
auquel ils sacrifient d'avance les autres,
mais pour lequel il se sont assurés par
contrat le plein de leur chargement à
chaque voyage, ou le rapport pécuniaire
correspondant à ce plein. Comme consé-
quence directe, la production qui ne tient
évidemment pas à payer la capacité de
cales qu'elle ne remplit pas, s'est organisée
pour apporter au navire, régulièrement à
chaque passage, de quoi remplir, en totalité
ou presque, ses cales aménagées.
Les Canaries l'ont fait; en Amérique
Centrale, à la Jamaïque, on l'a fait égale-
ment sous la poussée d'une puissante Com-
pagnie. Les Antilles et la Guinée peuvent-
elles le faire? A cette organisation de
récolte et de transport jusqu'à l'embarque-
ment, — à laquelle correspond une autre
organisation au port de débarquement, —
est indissolublement liée la question du
transport par mer, qui ne semble, en effet,
pouvoir se résoudre que par des vapeurs
spécialement aménagés et uniquement con-
sacrés à ce trafic; ces vapeurs à leur tour
devant trouver dès l'accostage les éléments
d'un chargement complet, cueilli depuis
très peu de temps et pouvant être mis à
bord dans le minimum de temps, grâce à
des installations spéciales; c'est la condi-
tion sine qua non d'un bas prix de fret.
En ce qui concerne la Guinée, nous
croyons ne pas trop nous avancer en disant
qu'avant de procéder à une semblable
organisation, qui entraînerait une dépense
de plusieurs millions, il sera nécessaire de
résoudre des questions culturales. Peut-
être les variétés à cultiver ne sont-elles
pas les mêmes sur la côte que dans l'inté-
rieur. Il est possible qu'il faille réserver
pour l'intérieur les espèces des Canaries,
susceptibles de variations sur la côte, où
prospéreront de préférence les espèces de la
Jamaïque. Ceci dit d'ailleurs sans vouloir
en aucune façon prendre parti dans la
question, que nous laissons à de plus com-
pétents, et qui a déjà fait l'objet de diseus- -
sions nombreuses, tant dans ces colonnes
que chez nos confrères; mais il ne Inous
semble pas que la Guinée soit encore suf-
fisamment sortie de la période des re-
cherches culturales pour pouvoir songer à
organiser de toutes pièces une grosse
affaire d'exportation de bananes. Les
chiffres exportés à l'heure actuelle sont
suffisants pour que les producteurs puissent
étudier en silence les qualités et les défauts
de leurs plantations, y remédier sous l'in-
fluence d'une expérience bien mûrie, de
façon à ce que le jour où ils se sentiront
en mains tous les atouts nécessaires pour
réussir du côté de la production, il suffise
pour mettre sur pied une grande entrepriser
d'aller examiner le détail de l'organisation
des plantations du Costa-Rica ou de la
Jamaïque; lorsque ce ne sera plus qu'une
question de rails et de transporteurs à
monter dans la colonie, nous ne manque-
rons pas d'ingénieurs pour mener l'affaire
à bien, et faire aussi réussi que ce qui se
fait de mieux ailleurs. Alors, en présence
d'un chargement de plusieurs milliers de
régimes à embarquer chaque quinzaine ou
tous les dix jours, il ne manquera pas non
plus de Compagnies ou d'armateurs dési-
reux de s'assurer ce fret, même sous la
condition d'aménager leurs bateaux en
conséquence.
Quant aux Antilles, elles prennent
malgré tout un nouvel essor. Une Compa-
gnie bien organisée, qui sans doute n'a
pas été pour rien dans la décision de la
Compagnie Transatlantique d'aménager
des cales refroidies sur trois cargos, s'ap-
prête à utiliser ces cales à chaque voyage,
tant pour les bananes de ses propres plan-
tations, que pour les régimes qu'elle achè-
tera sur place aux planteurs qui ne sont
pas assez importants pour exporter eux-
mêmes; et bientôt nous pourrons voir les
importations de la Guadeloupe passer de
8 ou 900 régimes par mois à quelques
milliers, faisant ainsi connaître en France
les qualités exceptionnelles de ces bananes,
dont dérivent probablement toutes les va-
riétés que récoltent les autres pays pro-
et par le risque qu'ils apportent avec eux;
dans le second cas, les navires ne sont des-
tinés qu'à un seul genre d'opérations,
auquel ils sacrifient d'avance les autres,
mais pour lequel il se sont assurés par
contrat le plein de leur chargement à
chaque voyage, ou le rapport pécuniaire
correspondant à ce plein. Comme consé-
quence directe, la production qui ne tient
évidemment pas à payer la capacité de
cales qu'elle ne remplit pas, s'est organisée
pour apporter au navire, régulièrement à
chaque passage, de quoi remplir, en totalité
ou presque, ses cales aménagées.
Les Canaries l'ont fait; en Amérique
Centrale, à la Jamaïque, on l'a fait égale-
ment sous la poussée d'une puissante Com-
pagnie. Les Antilles et la Guinée peuvent-
elles le faire? A cette organisation de
récolte et de transport jusqu'à l'embarque-
ment, — à laquelle correspond une autre
organisation au port de débarquement, —
est indissolublement liée la question du
transport par mer, qui ne semble, en effet,
pouvoir se résoudre que par des vapeurs
spécialement aménagés et uniquement con-
sacrés à ce trafic; ces vapeurs à leur tour
devant trouver dès l'accostage les éléments
d'un chargement complet, cueilli depuis
très peu de temps et pouvant être mis à
bord dans le minimum de temps, grâce à
des installations spéciales; c'est la condi-
tion sine qua non d'un bas prix de fret.
En ce qui concerne la Guinée, nous
croyons ne pas trop nous avancer en disant
qu'avant de procéder à une semblable
organisation, qui entraînerait une dépense
de plusieurs millions, il sera nécessaire de
résoudre des questions culturales. Peut-
être les variétés à cultiver ne sont-elles
pas les mêmes sur la côte que dans l'inté-
rieur. Il est possible qu'il faille réserver
pour l'intérieur les espèces des Canaries,
susceptibles de variations sur la côte, où
prospéreront de préférence les espèces de la
Jamaïque. Ceci dit d'ailleurs sans vouloir
en aucune façon prendre parti dans la
question, que nous laissons à de plus com-
pétents, et qui a déjà fait l'objet de diseus- -
sions nombreuses, tant dans ces colonnes
que chez nos confrères; mais il ne Inous
semble pas que la Guinée soit encore suf-
fisamment sortie de la période des re-
cherches culturales pour pouvoir songer à
organiser de toutes pièces une grosse
affaire d'exportation de bananes. Les
chiffres exportés à l'heure actuelle sont
suffisants pour que les producteurs puissent
étudier en silence les qualités et les défauts
de leurs plantations, y remédier sous l'in-
fluence d'une expérience bien mûrie, de
façon à ce que le jour où ils se sentiront
en mains tous les atouts nécessaires pour
réussir du côté de la production, il suffise
pour mettre sur pied une grande entrepriser
d'aller examiner le détail de l'organisation
des plantations du Costa-Rica ou de la
Jamaïque; lorsque ce ne sera plus qu'une
question de rails et de transporteurs à
monter dans la colonie, nous ne manque-
rons pas d'ingénieurs pour mener l'affaire
à bien, et faire aussi réussi que ce qui se
fait de mieux ailleurs. Alors, en présence
d'un chargement de plusieurs milliers de
régimes à embarquer chaque quinzaine ou
tous les dix jours, il ne manquera pas non
plus de Compagnies ou d'armateurs dési-
reux de s'assurer ce fret, même sous la
condition d'aménager leurs bateaux en
conséquence.
Quant aux Antilles, elles prennent
malgré tout un nouvel essor. Une Compa-
gnie bien organisée, qui sans doute n'a
pas été pour rien dans la décision de la
Compagnie Transatlantique d'aménager
des cales refroidies sur trois cargos, s'ap-
prête à utiliser ces cales à chaque voyage,
tant pour les bananes de ses propres plan-
tations, que pour les régimes qu'elle achè-
tera sur place aux planteurs qui ne sont
pas assez importants pour exporter eux-
mêmes; et bientôt nous pourrons voir les
importations de la Guadeloupe passer de
8 ou 900 régimes par mois à quelques
milliers, faisant ainsi connaître en France
les qualités exceptionnelles de ces bananes,
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riétés que récoltent les autres pays pro-
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