Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 octobre 1911 31 octobre 1911
Description : 1911/10/31 (A11,N124). 1911/10/31 (A11,N124).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838425
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
296 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 124 - OCT. 1911
du jeune mangoustan leur vitalité jusqu'à
complète soudure de la lige avec le G. tinc-
toria, il est nécessaire de garnir la motte
de sphagnum frais mélangé à deux parties
de feuilles en partie décomposées et de
maintenir le tout à l'aide d'un morceau
d'étoffé. Au cours de l'opération du gref-
fage, prendre soin de juxtaposer rigoureu-
sement les incisions du sujet et du greffon
au moins sur l'un de leurs bords. Lagrelfe
ligaturée sera utilement préservée de la
sécheresse et des agents extérieurs défavo-
rables à la reprise par l'application d'un
mastic à greffer.
M. OLIVER observa aussi que, dans la
plupart des cas où le jeune mangoustan
était greffé en dessous de la première cou-
ronne de feuilleset à faible distance du sol,
des racines adventives ne tardaient pas à
apparaître sur la tige du greffon, au-dessus
du point de soudure. Un nouveau système
radiculairese substituait bientôt à l'ancien
sur la plante greffon, tandis que les racines
du sujet tendaient à s'affaiblir et à dispa-
raître. Ce phénomène semblant indiquerque
l'union entre le sujet et le greffon n'était
pas parfaite, amena l'auteur à modifier son
sysième de greffage. j
Dès que les semis de mangoustan, ayant
atteint 10 centimètres de hauteur, montrè-
rent des signes d'altération, il les rempota
individuellement à racines nues dans des
pots de 15 centimètres de diamètre, con-
jointement avec un pied de Garcinia tinc-
toria de deux ans. Les plantes, maintenues
dans une atmosphère chaude et humide,
retrouvaient bientôt une certaine vigueur,
suffisante pourassurerle succès du greffage
en approche de deux plantes cultivées dans
le même pot. Avec ce système de greffage,
-la soudure s'effectue en moins de six se-
maines; il suffit alors d'étêter le sujet, sans
recourir à la suppression des racines du
mangoustan.
En très peu de temps, les plantes ainsi
traitées avaient pris un développement de
bon augure, ne laissant subsister aucun
doute quant à la possibilité du greffage
d'une espèce considérée jusqu'alors comme
assez réfractaire à ce mode de multiplica-
tion, mais demandant à être suivi pendant
quelques années avant d'autoriser une
conclusion définitive.
Greffage du Litchi. — Quelques essais
ont démontré que cet arbre de Chine, dont
les meilleures formes se propageaeint
principalement de marcottage (1), se gref-
fait très facilement en approche soit sur
Nephelium Letchi venus de semis, soit sur
N. Longana, ce dernier porte-grell'e don-
nant toutefois des résultats moins rapides.
La pratique de ce greffage est identique à
celle décrite pour le manguier, en utilisant
des sujets de quelques mois, ayant au plus
6 millim. de diamètre.
Le Rambuton de Java (N. Lappacellm)
s'est montré également d'une bonne vi-
gueur sur N. Longana.
De ces intelligentes recherches, il con-
vient surtout de retenir les conclusions
suivantes :
1° Le greffage en approche du manguier,
pratiqué avec un jeune sujet préparé en
motte et un rameau-greffon de grosseur
sensiblement égale, offre des garanties de
succès supérieures à celles de l'ancien
procédé, et dispense de la coûteuse instal-
lation des plates-formes et supports indis-
pensables pour le rapprochement des
plantes en pots;
2° Le mangoustan semble se prêter éga-
lement bien au greffage par approche sur
Garcinia tinctoria. On utilise à cet effet
de jeunes plantes, spécialement préparées
en pots, en conservant à chaque greffe le
double système radiculaire de la plante-
sujet et de la plante-greffon.
3° Le même procédé de greffage s'appli-
que avec grande facilité aux variétés de
Litchi et de Rambuton.
Il serait évidemment prématuré de tirer
d'autres indications de ces résultats préli-
minaires car, ainsi que M. OLIVER le fait ,
d'ailleurs judicieusement remarquer, en j
ce qui concerne les essais avec le man- j
goustan, de plus longues observations sont j
(1) « J. d'A. T..), n° 87. ]
du jeune mangoustan leur vitalité jusqu'à
complète soudure de la lige avec le G. tinc-
toria, il est nécessaire de garnir la motte
de sphagnum frais mélangé à deux parties
de feuilles en partie décomposées et de
maintenir le tout à l'aide d'un morceau
d'étoffé. Au cours de l'opération du gref-
fage, prendre soin de juxtaposer rigoureu-
sement les incisions du sujet et du greffon
au moins sur l'un de leurs bords. Lagrelfe
ligaturée sera utilement préservée de la
sécheresse et des agents extérieurs défavo-
rables à la reprise par l'application d'un
mastic à greffer.
M. OLIVER observa aussi que, dans la
plupart des cas où le jeune mangoustan
était greffé en dessous de la première cou-
ronne de feuilleset à faible distance du sol,
des racines adventives ne tardaient pas à
apparaître sur la tige du greffon, au-dessus
du point de soudure. Un nouveau système
radiculairese substituait bientôt à l'ancien
sur la plante greffon, tandis que les racines
du sujet tendaient à s'affaiblir et à dispa-
raître. Ce phénomène semblant indiquerque
l'union entre le sujet et le greffon n'était
pas parfaite, amena l'auteur à modifier son
sysième de greffage. j
Dès que les semis de mangoustan, ayant
atteint 10 centimètres de hauteur, montrè-
rent des signes d'altération, il les rempota
individuellement à racines nues dans des
pots de 15 centimètres de diamètre, con-
jointement avec un pied de Garcinia tinc-
toria de deux ans. Les plantes, maintenues
dans une atmosphère chaude et humide,
retrouvaient bientôt une certaine vigueur,
suffisante pourassurerle succès du greffage
en approche de deux plantes cultivées dans
le même pot. Avec ce système de greffage,
-la soudure s'effectue en moins de six se-
maines; il suffit alors d'étêter le sujet, sans
recourir à la suppression des racines du
mangoustan.
En très peu de temps, les plantes ainsi
traitées avaient pris un développement de
bon augure, ne laissant subsister aucun
doute quant à la possibilité du greffage
d'une espèce considérée jusqu'alors comme
assez réfractaire à ce mode de multiplica-
tion, mais demandant à être suivi pendant
quelques années avant d'autoriser une
conclusion définitive.
Greffage du Litchi. — Quelques essais
ont démontré que cet arbre de Chine, dont
les meilleures formes se propageaeint
principalement de marcottage (1), se gref-
fait très facilement en approche soit sur
Nephelium Letchi venus de semis, soit sur
N. Longana, ce dernier porte-grell'e don-
nant toutefois des résultats moins rapides.
La pratique de ce greffage est identique à
celle décrite pour le manguier, en utilisant
des sujets de quelques mois, ayant au plus
6 millim. de diamètre.
Le Rambuton de Java (N. Lappacellm)
s'est montré également d'une bonne vi-
gueur sur N. Longana.
De ces intelligentes recherches, il con-
vient surtout de retenir les conclusions
suivantes :
1° Le greffage en approche du manguier,
pratiqué avec un jeune sujet préparé en
motte et un rameau-greffon de grosseur
sensiblement égale, offre des garanties de
succès supérieures à celles de l'ancien
procédé, et dispense de la coûteuse instal-
lation des plates-formes et supports indis-
pensables pour le rapprochement des
plantes en pots;
2° Le mangoustan semble se prêter éga-
lement bien au greffage par approche sur
Garcinia tinctoria. On utilise à cet effet
de jeunes plantes, spécialement préparées
en pots, en conservant à chaque greffe le
double système radiculaire de la plante-
sujet et de la plante-greffon.
3° Le même procédé de greffage s'appli-
que avec grande facilité aux variétés de
Litchi et de Rambuton.
Il serait évidemment prématuré de tirer
d'autres indications de ces résultats préli-
minaires car, ainsi que M. OLIVER le fait ,
d'ailleurs judicieusement remarquer, en j
ce qui concerne les essais avec le man- j
goustan, de plus longues observations sont j
(1) « J. d'A. T..), n° 87. ]
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