Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° f23 - SEPT. 19B JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 261
marché les espèces indigènes. Au con-
traire, en Angleterre, presque tous les
fruits sont importés, et les vergers de Cali-
fornie, si intensive qu'y soit la culture, ne
- peuvent prétendre encore suffire à alimen-
ter le marché des grandes villes de l'Est
des États-Unis; force est donc à ces pays
- de rechercher ailleurs que chez eux l'ap-
point qui manque sur teurs tables : ils l'ont
trouvé dans la banane, qui supporte bien
le transport et possède des qualités indis-
cutables de saveur.
Est-ce à dire que nous devons considérer
la consommation de la banane comme tout
à fait secondaire en France, et reléguer au
second plan tout ce qui a Irait à son déve-
loppement? Personne, croyons-nous, n'ose-
rait soutenir cette thèse, car à côté de la
consommation, il y a la production i en-
courager dans nos colonies, et l'examen
- des chiffres que nous avons reproduits ci-
dessus, montre d'une façon évidente qu'il
y a là un élément de richesse qui se déve-
loppe. Et comme il nous échappe en grande
partie, il convient de rechercher pourquoi
il nous échappe, et ce qu'il y aurait lieu
de faire pour en recouvrer sinon la totalité,
au moins une partie appréciable.
Un régime de bananes revient à Paris,
en gros, de 12 à 16 fr., suivant la qualité,
les cours et le mode d'expédition. Sur
cette somme, le transport compte pour un
_-minimum de 4 fr. 50 à 6 fr. comprenant
tous les frais depuis l'embarquement jus-
qu'à la mise à la disposition du commer-
çant en gros, c'est-à-dire une proportion
pouvant aller jusqu'à 40% du prix total.
Or, si nous regardons ce qui se fait de
l'autre côté de l'Atlantique, où tout ce tra-
fic est entre les mains de l'United Fruit Cy,
nous constatons que la proportion n'est
pas très différente, et que cette Compagnie
n'a rien négligé pour organiser une flotte
de vapeurs spécialement aménagée pour ce
transport, et à lui donner un auxiliaire
puissant dans l'installation de docks et
moyens de manutention rapidp dans les
pays où elle s'alimente, dans les ports où
elle charge ou décharge. Nous pouvons
donc rechercher du côté du transport si
l'état de nos moyens actuels est satisfai-
sant et ne peut être amélioré ou adapté
aux exigences modernes de ce commerce.
Nous examinerons ensuite s'il n'y a pas
d'autres causes, et si toutes ces raisons
n'ont pas une influence les unes sur les
autres.
Les bananes entrent en France par les
ports suivants : Dunkerque, le Havre,
Bordeaux, la Rochelle-la-PaHice et Mar-
seille. Le premier reçoit des bananes des
Canaries par une ligne étrangère ; le
second et le troisième, des Antilles, par la
Compagnie Française Transatlantique; la
Pallice, des Canaries ; Bordeaux, des Cana-
ries et de Guinée par les Chargeurs Réunis,
et d'autres lignes étrangères ; Marseille, par
les Transports Maritimes, la Compagnie
Fraissinet et peut-être d'autres lignes
étrangères. Il en viendrait aussi à Mar-
seille par Gênes (par transbordement ?)
La durée du voyage est de 4 jours 1/2
des Canaries .à Marseille, 5 à 6 jours des
Canaries à Bordeaux (par postaux ou -par
cargos), 7 à 8 jours des Canaries à Dun-
kerque (par ligne spéciale directe), 10 à
12 jours de Guinée à Bordeaux (par pos-
taux et 2 jours de plus par cargos), enfin
-de 14 à 16 jours des Antilles à Bordeaux.
Si l'on songe que l'Angleterre reçoit la -
plus grande partie de ses bananes de la
Jamaïque, soit par Liverpool, soit par
Avonmouth (Bristol), et que la durée du
voyage ne descend guère au-dessous de 6 à
7 jours, on conviendra que nous ne sommes
pas défavorisés au point de-vue de l'éloi-
gnement des lieux de production. La durée
du voyage ne semble, du reste, pas jouer
un rôle très important dans la matière, si
les précautions sont prises pour la conser-
vation des fruits, car nous relevons, pour
les divers ports d'importation, les chiffres
que nous donnons ci-dessous ; ces chiffres
ne sont d'ailleurs pas complets, car ils
n'émanent ni des statistiques douanières,
ni des Chambres de Commerce, mais ils
sont p'artiels et nous viennent de Compa-
gnies de navigation ou d'importateurs, qui
marché les espèces indigènes. Au con-
traire, en Angleterre, presque tous les
fruits sont importés, et les vergers de Cali-
fornie, si intensive qu'y soit la culture, ne
- peuvent prétendre encore suffire à alimen-
ter le marché des grandes villes de l'Est
des États-Unis; force est donc à ces pays
- de rechercher ailleurs que chez eux l'ap-
point qui manque sur teurs tables : ils l'ont
trouvé dans la banane, qui supporte bien
le transport et possède des qualités indis-
cutables de saveur.
Est-ce à dire que nous devons considérer
la consommation de la banane comme tout
à fait secondaire en France, et reléguer au
second plan tout ce qui a Irait à son déve-
loppement? Personne, croyons-nous, n'ose-
rait soutenir cette thèse, car à côté de la
consommation, il y a la production i en-
courager dans nos colonies, et l'examen
- des chiffres que nous avons reproduits ci-
dessus, montre d'une façon évidente qu'il
y a là un élément de richesse qui se déve-
loppe. Et comme il nous échappe en grande
partie, il convient de rechercher pourquoi
il nous échappe, et ce qu'il y aurait lieu
de faire pour en recouvrer sinon la totalité,
au moins une partie appréciable.
Un régime de bananes revient à Paris,
en gros, de 12 à 16 fr., suivant la qualité,
les cours et le mode d'expédition. Sur
cette somme, le transport compte pour un
_-minimum de 4 fr. 50 à 6 fr. comprenant
tous les frais depuis l'embarquement jus-
qu'à la mise à la disposition du commer-
çant en gros, c'est-à-dire une proportion
pouvant aller jusqu'à 40% du prix total.
Or, si nous regardons ce qui se fait de
l'autre côté de l'Atlantique, où tout ce tra-
fic est entre les mains de l'United Fruit Cy,
nous constatons que la proportion n'est
pas très différente, et que cette Compagnie
n'a rien négligé pour organiser une flotte
de vapeurs spécialement aménagée pour ce
transport, et à lui donner un auxiliaire
puissant dans l'installation de docks et
moyens de manutention rapidp dans les
pays où elle s'alimente, dans les ports où
elle charge ou décharge. Nous pouvons
donc rechercher du côté du transport si
l'état de nos moyens actuels est satisfai-
sant et ne peut être amélioré ou adapté
aux exigences modernes de ce commerce.
Nous examinerons ensuite s'il n'y a pas
d'autres causes, et si toutes ces raisons
n'ont pas une influence les unes sur les
autres.
Les bananes entrent en France par les
ports suivants : Dunkerque, le Havre,
Bordeaux, la Rochelle-la-PaHice et Mar-
seille. Le premier reçoit des bananes des
Canaries par une ligne étrangère ; le
second et le troisième, des Antilles, par la
Compagnie Française Transatlantique; la
Pallice, des Canaries ; Bordeaux, des Cana-
ries et de Guinée par les Chargeurs Réunis,
et d'autres lignes étrangères ; Marseille, par
les Transports Maritimes, la Compagnie
Fraissinet et peut-être d'autres lignes
étrangères. Il en viendrait aussi à Mar-
seille par Gênes (par transbordement ?)
La durée du voyage est de 4 jours 1/2
des Canaries .à Marseille, 5 à 6 jours des
Canaries à Bordeaux (par postaux ou -par
cargos), 7 à 8 jours des Canaries à Dun-
kerque (par ligne spéciale directe), 10 à
12 jours de Guinée à Bordeaux (par pos-
taux et 2 jours de plus par cargos), enfin
-de 14 à 16 jours des Antilles à Bordeaux.
Si l'on songe que l'Angleterre reçoit la -
plus grande partie de ses bananes de la
Jamaïque, soit par Liverpool, soit par
Avonmouth (Bristol), et que la durée du
voyage ne descend guère au-dessous de 6 à
7 jours, on conviendra que nous ne sommes
pas défavorisés au point de-vue de l'éloi-
gnement des lieux de production. La durée
du voyage ne semble, du reste, pas jouer
un rôle très important dans la matière, si
les précautions sont prises pour la conser-
vation des fruits, car nous relevons, pour
les divers ports d'importation, les chiffres
que nous donnons ci-dessous ; ces chiffres
ne sont d'ailleurs pas complets, car ils
n'émanent ni des statistiques douanières,
ni des Chambres de Commerce, mais ils
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