Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
260 * JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 123 — SEPT. 1911
Commerce et Importation des Bananes
Importance croissante de la consommation. — Pays producteurs. — Les moyens de transport
et leur importance. — Étroitesse des rapports entre la production possible
et l'organisation rationnelle des transports par mer.
Par M. F. MAIN.
Dans l'étude qui va suivre, nous n'avons pu
examiner tous les aspects du problème ; la ques-
tion est très délicate, et comme toutes celles qui
touchent de près ou de loin à des considérations
de transport, elle est liée à des conditions éco-
nomiques qui sont exposées à se transformer
-chaque jour. Nous avons voulu seulement dégager
des nombreux renseignements qui nous ont été
fournis les points principaux qui président à l'or-
ganisation rationnelle de cette industrie, en envi-
sageant plus spécialement les deux colonies dont
les produits peuvent être appelés à prendre de
l'importance sur le marché français. Il nous aurait
fallu un volume pour parler de tous les détails
que nous ont obligeamment fournis tous ceux qui
- ont bien voulu nous aidèr dans cette longue
enquête. Nous sommes heureux d'exprimer ici
toute notre reconnaissance à- ces collaborateurs
occasionnels, et nous prions plus particulièrement
d'accepter nos remerciements MM. J. CHARLES-
Roux, Président, et DANis, Ingénieur de la Compa-
gnie Transatlantique ; DE LA V ALLÈTTE et GALLOIS,
de la Compagnie des Chargeurs réunis; VILLIERS,
directeur de la Mackanghia et HOLLIER, importa-
teur de bananes; TAYLOR et Co, courtiers à Liver-
pool, la Société Générale de Transports Maritimes
à Vapeur, etc., dont la bonne grâce à nous rensei-
gner constitue le plus sérieux appoint à la docu-
mentation de cet article. F. M.
Nous ne sommes pas revenus sur la
question du transport des bananes de nos
colonies depuis l'article que nous lui avons
consacré dans notre n" 106 (avril 1910) et
la note qui a suivi dans le n° 112 (octobre
1910). Nous ne nous en sommes cependant
pas désintéressés, — la chose vaut qu'on
s'y attache, — mais les intérêts en jeu
sont assez complexes pour que nous ayons
tenu à approfondir soigneusement les
divers points en cause, et à ouvrir sur ce
sujet une enquête minutieuse, pour pou-
voir déterminer sur quel point doivent
porter les améliorations possibles, et si
l'on peut demander aux intéressés de réa-
liser ces améliorations avec quelque chance
d'en retirer un juste profit.
La consommation des bananes s'est dé-
veloppée depuis quelques années d'une
façon prodigieuse, et dans presque tous
les pays. Elle atteint aujourd'hui aux
Etats-Unis le chiffre fantastique de 70 mil-
lions de régimes par an; en Angleterre,
celui de 6 millions, relativement aussi
important si l'on considère la distance des
lieux de production et l'étendue du terri-
toire. En Allemagne, de 220.000 régimes
en 1907, la consommation a passé à
370.000 en 1908, à plus de 700.000 en
1909, pour atteindre presque 1.200.000 en
1910. En France, elle est restée aux envi-
rons de 400.000 régimes, chiffre beaucoup
plus modeste, mais elle a suivi quand
même une progression très régulière. Par
exemple, pour le seul port de Bordeaux,
les Chargeurs Réunis, ont débarqué en 1910
127 t. de régimes, contre 38 t. en .1909;
sur ce chiffre, la Guinée comptait en 1909
pour 33 t. et en 1910 pour 62. La réexpor-
tation totale de Bordeaux sur Paris était,
pour les diverses provenances et pour les
diverses lignes de navigation, de 320 t.
en 1909 et 8921. pour les dix premiers mois
de 1910.
L'infériorité du chiffre de la consomma-
tion française ne doit pas surprendre. La
France possède sur son territoire des fruits
savoureux, au point d'en exporter des
quantités considérables, alors qu'elle im-
porte bien peu de fruits : seuls, l'Algérie
et les pays limitrophes lui envoient-ils des-
oranges, peut-être des cerises et des fraises,
celles-ci comme primeurs seulement. Il
est naturel dans ces conditions que la
banane n'ait pas supplanté sur notre
Commerce et Importation des Bananes
Importance croissante de la consommation. — Pays producteurs. — Les moyens de transport
et leur importance. — Étroitesse des rapports entre la production possible
et l'organisation rationnelle des transports par mer.
Par M. F. MAIN.
Dans l'étude qui va suivre, nous n'avons pu
examiner tous les aspects du problème ; la ques-
tion est très délicate, et comme toutes celles qui
touchent de près ou de loin à des considérations
de transport, elle est liée à des conditions éco-
nomiques qui sont exposées à se transformer
-chaque jour. Nous avons voulu seulement dégager
des nombreux renseignements qui nous ont été
fournis les points principaux qui président à l'or-
ganisation rationnelle de cette industrie, en envi-
sageant plus spécialement les deux colonies dont
les produits peuvent être appelés à prendre de
l'importance sur le marché français. Il nous aurait
fallu un volume pour parler de tous les détails
que nous ont obligeamment fournis tous ceux qui
- ont bien voulu nous aidèr dans cette longue
enquête. Nous sommes heureux d'exprimer ici
toute notre reconnaissance à- ces collaborateurs
occasionnels, et nous prions plus particulièrement
d'accepter nos remerciements MM. J. CHARLES-
Roux, Président, et DANis, Ingénieur de la Compa-
gnie Transatlantique ; DE LA V ALLÈTTE et GALLOIS,
de la Compagnie des Chargeurs réunis; VILLIERS,
directeur de la Mackanghia et HOLLIER, importa-
teur de bananes; TAYLOR et Co, courtiers à Liver-
pool, la Société Générale de Transports Maritimes
à Vapeur, etc., dont la bonne grâce à nous rensei-
gner constitue le plus sérieux appoint à la docu-
mentation de cet article. F. M.
Nous ne sommes pas revenus sur la
question du transport des bananes de nos
colonies depuis l'article que nous lui avons
consacré dans notre n" 106 (avril 1910) et
la note qui a suivi dans le n° 112 (octobre
1910). Nous ne nous en sommes cependant
pas désintéressés, — la chose vaut qu'on
s'y attache, — mais les intérêts en jeu
sont assez complexes pour que nous ayons
tenu à approfondir soigneusement les
divers points en cause, et à ouvrir sur ce
sujet une enquête minutieuse, pour pou-
voir déterminer sur quel point doivent
porter les améliorations possibles, et si
l'on peut demander aux intéressés de réa-
liser ces améliorations avec quelque chance
d'en retirer un juste profit.
La consommation des bananes s'est dé-
veloppée depuis quelques années d'une
façon prodigieuse, et dans presque tous
les pays. Elle atteint aujourd'hui aux
Etats-Unis le chiffre fantastique de 70 mil-
lions de régimes par an; en Angleterre,
celui de 6 millions, relativement aussi
important si l'on considère la distance des
lieux de production et l'étendue du terri-
toire. En Allemagne, de 220.000 régimes
en 1907, la consommation a passé à
370.000 en 1908, à plus de 700.000 en
1909, pour atteindre presque 1.200.000 en
1910. En France, elle est restée aux envi-
rons de 400.000 régimes, chiffre beaucoup
plus modeste, mais elle a suivi quand
même une progression très régulière. Par
exemple, pour le seul port de Bordeaux,
les Chargeurs Réunis, ont débarqué en 1910
127 t. de régimes, contre 38 t. en .1909;
sur ce chiffre, la Guinée comptait en 1909
pour 33 t. et en 1910 pour 62. La réexpor-
tation totale de Bordeaux sur Paris était,
pour les diverses provenances et pour les
diverses lignes de navigation, de 320 t.
en 1909 et 8921. pour les dix premiers mois
de 1910.
L'infériorité du chiffre de la consomma-
tion française ne doit pas surprendre. La
France possède sur son territoire des fruits
savoureux, au point d'en exporter des
quantités considérables, alors qu'elle im-
porte bien peu de fruits : seuls, l'Algérie
et les pays limitrophes lui envoient-ils des-
oranges, peut-être des cerises et des fraises,
celles-ci comme primeurs seulement. Il
est naturel dans ces conditions que la
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