Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
286 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 123 — SEPT. 1911
baipbou (n° 120, juin 1911). Voici plus
-simple encore, puisqu'il s'agit d'ensiler du
fourrage sans aucun appareil, ou peu s'en
faut, en tenant compte que la pression
Suffit, de quelque manière qu'elle soit
obtenue, pour chasser l'air de la masse de
fourrage et en permettre la conservation
sous l'action de fermentations spéciales.
C'est en Angleterre que la première
application de ce principe a été faite, et
son adopiion au Mexique nous permet
d'avancer que le procédé n'est pas limité
aux pays tempérés ; la description que
nous donnons ci-dessous du procédé nous
est fournie par notre confrère « Mexico
Agricola » d'après l'essai qui en a été fait
à l'Ecole de San-Jacinto. En fait, il s'agit
- simplement d'établir un tas de fourrage
parallipipédique, aussi régulier que pos-
sible, et d'exercer sur la partie supérieure
de ce tas une pression aussi forte que pos-
sible, sans s'inquiéter des parois. Celles-ci,
en coniact avec l'air extérieur, ne tardent
pas à Se pourrir et à se perdre, mais leur
proportion est insignifiante par rapport à
la masse entière et peut être considérée
comme négligeable.
Pratiquement, sur un sol aussi bien
nivelé que possible, on établit un plancher
solide sur deux madriers ou sur deux
fers à double T, légèrement enterrés, ces
madriers ou fers étant placés chacun à peu
près au tiers de la longueur du plancher;
c'est sur ce plancher qu'on vient monter le
tas de fourrage. Tout autour du plancher,
il est indispensable de creuser une rigole
sulfisamment profonde pour recueillir les
eaux de pluie qu'on dirige ensuite loin du
silo établi autant que possible sur un
endioit surélevé. La montée du meu lon
est assez délicate, et exige de la part des
opérateurs une certaine habileté; il faut,
en effet, entasser des couches bien régu-
lières, tassées au moyen des pieds et dont
les bords soient aussi droits que possible
pour éviter une trop grande perte de four-
rage lors de la pression. On ne recom-
mande pas de dépasser pour le silo une
hauteur de 3 à 4 m. ; au delà, la transmis-
sion de la pression deviendrait irrégulière
et on risquerait d'avoir une mauvaise con-
servation.
Une fois cette hauteur atteinte, on
recouvre la masse d'un plancher sem-
blable à celui sur lequel repose le silo, et
on comprime. C'est ici que se place la des-
cription d'un système à la fois simple et
ingénieux, dû à l'agronome anglais BLUNT. --
Aux extrémités des deux fers à T que nous
avons signalés à la base du silo, on arti-
cule deux pièces de bois fortes et longues
(5 m. pour un silo de 3m,50 de longueur),
qui, sur un même côté du silo, se croisent
en X et vont se rattacher au plancher
supérieur; c'est-à-dire que la pièce placée
au premier tiers de la base du silo va re- -
joindre le plancher supérieur au deuxième
tiers du même côté, tandis que la pièce
placée au deuxième tiers de la base du
plancher vient rejoindre, en sens con-
traire, le plancher supérieur au premier
tiers.
Le centre de la croix ainsi formée
est au milieu du silo, mais un peu plus
bas que le centre géométrique de la paroi
latérale, car la jonction du madrier en
question avec le plancher supérieur n'est
pas rigide, mais obtenue au moyen d'un
palan, à chaînes ou à cordes, qui permettra
aussi d'augmenter la pression. Les extré-
mités des madriers dépassent largement
les parois du silo, et supportent chacune
un poids considérable, masse de fer ou de
pierre, qui peut atteindre sans inconvé-
nient 125 kg. On comprend facilement le
mécanisme de l'ensemble. Les poids atta-
chés aux bouts des madriers ont tendance
à les rapprocher du sol, de l'horizontale,
ce qui, par l'intermédiaire des palans. tend
à rapprocher du sol le plancher supérieur.
Lorsque l'action des poids s'est sulfisam-
ment exercée, on laisse reposer la masse,
puis on agit sur les palans.qui augmentent
encore le rapprochement, ou relèvent les
madriers. Quand la masse s'est alfaisée, les
poids peu à peu agissent et la pression se
fait à nouveau sentir. Et ainsi de suite, en
agissant tour à tour par les poids et les
baipbou (n° 120, juin 1911). Voici plus
-simple encore, puisqu'il s'agit d'ensiler du
fourrage sans aucun appareil, ou peu s'en
faut, en tenant compte que la pression
Suffit, de quelque manière qu'elle soit
obtenue, pour chasser l'air de la masse de
fourrage et en permettre la conservation
sous l'action de fermentations spéciales.
C'est en Angleterre que la première
application de ce principe a été faite, et
son adopiion au Mexique nous permet
d'avancer que le procédé n'est pas limité
aux pays tempérés ; la description que
nous donnons ci-dessous du procédé nous
est fournie par notre confrère « Mexico
Agricola » d'après l'essai qui en a été fait
à l'Ecole de San-Jacinto. En fait, il s'agit
- simplement d'établir un tas de fourrage
parallipipédique, aussi régulier que pos-
sible, et d'exercer sur la partie supérieure
de ce tas une pression aussi forte que pos-
sible, sans s'inquiéter des parois. Celles-ci,
en coniact avec l'air extérieur, ne tardent
pas à Se pourrir et à se perdre, mais leur
proportion est insignifiante par rapport à
la masse entière et peut être considérée
comme négligeable.
Pratiquement, sur un sol aussi bien
nivelé que possible, on établit un plancher
solide sur deux madriers ou sur deux
fers à double T, légèrement enterrés, ces
madriers ou fers étant placés chacun à peu
près au tiers de la longueur du plancher;
c'est sur ce plancher qu'on vient monter le
tas de fourrage. Tout autour du plancher,
il est indispensable de creuser une rigole
sulfisamment profonde pour recueillir les
eaux de pluie qu'on dirige ensuite loin du
silo établi autant que possible sur un
endioit surélevé. La montée du meu lon
est assez délicate, et exige de la part des
opérateurs une certaine habileté; il faut,
en effet, entasser des couches bien régu-
lières, tassées au moyen des pieds et dont
les bords soient aussi droits que possible
pour éviter une trop grande perte de four-
rage lors de la pression. On ne recom-
mande pas de dépasser pour le silo une
hauteur de 3 à 4 m. ; au delà, la transmis-
sion de la pression deviendrait irrégulière
et on risquerait d'avoir une mauvaise con-
servation.
Une fois cette hauteur atteinte, on
recouvre la masse d'un plancher sem-
blable à celui sur lequel repose le silo, et
on comprime. C'est ici que se place la des-
cription d'un système à la fois simple et
ingénieux, dû à l'agronome anglais BLUNT. --
Aux extrémités des deux fers à T que nous
avons signalés à la base du silo, on arti-
cule deux pièces de bois fortes et longues
(5 m. pour un silo de 3m,50 de longueur),
qui, sur un même côté du silo, se croisent
en X et vont se rattacher au plancher
supérieur; c'est-à-dire que la pièce placée
au premier tiers de la base du silo va re- -
joindre le plancher supérieur au deuxième
tiers du même côté, tandis que la pièce
placée au deuxième tiers de la base du
plancher vient rejoindre, en sens con-
traire, le plancher supérieur au premier
tiers.
Le centre de la croix ainsi formée
est au milieu du silo, mais un peu plus
bas que le centre géométrique de la paroi
latérale, car la jonction du madrier en
question avec le plancher supérieur n'est
pas rigide, mais obtenue au moyen d'un
palan, à chaînes ou à cordes, qui permettra
aussi d'augmenter la pression. Les extré-
mités des madriers dépassent largement
les parois du silo, et supportent chacune
un poids considérable, masse de fer ou de
pierre, qui peut atteindre sans inconvé-
nient 125 kg. On comprend facilement le
mécanisme de l'ensemble. Les poids atta-
chés aux bouts des madriers ont tendance
à les rapprocher du sol, de l'horizontale,
ce qui, par l'intermédiaire des palans. tend
à rapprocher du sol le plancher supérieur.
Lorsque l'action des poids s'est sulfisam-
ment exercée, on laisse reposer la masse,
puis on agit sur les palans.qui augmentent
encore le rapprochement, ou relèvent les
madriers. Quand la masse s'est alfaisée, les
poids peu à peu agissent et la pression se
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