Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
No 123 — SEPT. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE # 259
traverses de palétuvier se comporteraient
au soleil,- et comment dans les variétés
dures, seules intéressantes à cet usage,
on ferait pour faire entrer les lire-fond.
La plus grande partie des palétuviers
sont, du resle, d'un trop faible diamètre
pour cet usage, mais il y en a d'assez grands
peuplements qui ont un diamètre suffisant
pour que les Gouvernements des diverses
colonies intéressées se préoccupent de cette
question et fassent faire des essais par les
chemins de fer mélropolitains.
En Nouvelle-Calédonie la question vient
de se poser, d'une manière assez parti-
culière pour être exposée avec quelques
détails.
Le Gouvernement de cette colonie a été
saisi de quatre demandes de permis d'ex-
ploitalion de palétuviers en vue de la pré-
paration sur place d'extraits.
La Chambre d'Agriculture s'est émue, et,
après examen de la question, a demandé
que ces concessions soient refusées,, en
invoquant la nécessité de conserver les
rideaux de palétuviers pour protéger le
littoral contre les érosions, et abriter les
plantations de cocoliers.
'- Le projet qui paraît avoir été le plus
étudié est celui de M. CH. JACQUES, qui l'a
exposé devant la Chambre d'Agriculture
de Nouméa (1). Dès 1889, ce colon expor-
tait de Nouvelle-Calédonie une centaine de
tonnes de palétuviers (écorce ou bois) dont
une partie fut confiée à l'usine des Produits
Tannants d'Hémixen-les-Anvers (Belgique),
qui se montra satisfaite des résultats qu'elle
obtint. L'autre partie fut débitée en pavés
et employée par la Ville de Paris, qui en
couvrit le sol des guichets de la cour du
Carrousel aux Tuileries. Cette expérience
fut également satisfaisante, mais les prix
offerts pour le pavage et la tannerie ne
furent pas suffisàols pour permettre l'ex-
ploitation et le transport des palétuviers
calédoniens. -
(1) « Revue Agricole », Nouméa, avril 1911.
L'emploi des extraits tannants secs
s'étant développé de plus en plus, M. JAC-
QUES entreprit en 1907, avec le concours
de M. J.-U. THUAU, la recherche de procédés
permettant de traiter dans les meilleures
conditions les palétuviers. Dans les derniers
mois de 1910, par l'application de formules-
de M. J.-U. THUAU, à l'aide de mélanges et
de décolorants, il serait arrivé à produire
des extraits secs répondant parfaitement
aux besoins actuels de l'industrie des cuirs.
(11 serait intéressant de savoir en quoi ces
extraits diffèrent de ceux obtenus dans les
diverses usines qui traitent actuellement
les écorces de palétuviers.)
A la suite des résultats ainsi obtenus.
M. CH. JACQUES a mis au point un projet
d'établissement, en Nouvelle-Calédonie,
d'une usine pouvant produire 3.000 t.
d'extraits secs par an. Pour cela, il a de-
mandé l'adjudication de tous les palétu-
viers concédables, et pour calmer les
inquiétudes qui se sont fait jour, il a limité
sa demande aux palétuviers se trouvant sur
la terre ferme, offrant de replanter deux
palétuviers pour un de coupé.
Devant l'opposition de la Chambre
d'Agriculture, il semble bien que ce projet
doive être abandonné en ce qui concerne
la Nouvelle-Calédonie, mais il serait bien
étonnant que l'installation d'une fabrique
d'extraits, dans quelqu'une de nos colo-
nies, ne soit pas envisagée à nouveau,
bien que le traitement des matières pre-
mières coloniales soit une des questions
les plus délicates de la mise en valeur des
régions tropicales.
En tout cas, maintenant que les écorces
de palétuviers ont des débouchés certains,
les principales maisons de commerce de
celles de nos colonies où ils peuvent être
exploités, devraient étudier c,tte exploita-
tion de très près, en provoquant des ventes
directes de la part des indigènes, tuut en
tenant compte cependant que les débouchés
sont encore limités, comme l'indique la
baisse actuelle. E. BAILLAUD.
traverses de palétuvier se comporteraient
au soleil,- et comment dans les variétés
dures, seules intéressantes à cet usage,
on ferait pour faire entrer les lire-fond.
La plus grande partie des palétuviers
sont, du resle, d'un trop faible diamètre
pour cet usage, mais il y en a d'assez grands
peuplements qui ont un diamètre suffisant
pour que les Gouvernements des diverses
colonies intéressées se préoccupent de cette
question et fassent faire des essais par les
chemins de fer mélropolitains.
En Nouvelle-Calédonie la question vient
de se poser, d'une manière assez parti-
culière pour être exposée avec quelques
détails.
Le Gouvernement de cette colonie a été
saisi de quatre demandes de permis d'ex-
ploitalion de palétuviers en vue de la pré-
paration sur place d'extraits.
La Chambre d'Agriculture s'est émue, et,
après examen de la question, a demandé
que ces concessions soient refusées,, en
invoquant la nécessité de conserver les
rideaux de palétuviers pour protéger le
littoral contre les érosions, et abriter les
plantations de cocoliers.
'- Le projet qui paraît avoir été le plus
étudié est celui de M. CH. JACQUES, qui l'a
exposé devant la Chambre d'Agriculture
de Nouméa (1). Dès 1889, ce colon expor-
tait de Nouvelle-Calédonie une centaine de
tonnes de palétuviers (écorce ou bois) dont
une partie fut confiée à l'usine des Produits
Tannants d'Hémixen-les-Anvers (Belgique),
qui se montra satisfaite des résultats qu'elle
obtint. L'autre partie fut débitée en pavés
et employée par la Ville de Paris, qui en
couvrit le sol des guichets de la cour du
Carrousel aux Tuileries. Cette expérience
fut également satisfaisante, mais les prix
offerts pour le pavage et la tannerie ne
furent pas suffisàols pour permettre l'ex-
ploitation et le transport des palétuviers
calédoniens. -
(1) « Revue Agricole », Nouméa, avril 1911.
L'emploi des extraits tannants secs
s'étant développé de plus en plus, M. JAC-
QUES entreprit en 1907, avec le concours
de M. J.-U. THUAU, la recherche de procédés
permettant de traiter dans les meilleures
conditions les palétuviers. Dans les derniers
mois de 1910, par l'application de formules-
de M. J.-U. THUAU, à l'aide de mélanges et
de décolorants, il serait arrivé à produire
des extraits secs répondant parfaitement
aux besoins actuels de l'industrie des cuirs.
(11 serait intéressant de savoir en quoi ces
extraits diffèrent de ceux obtenus dans les
diverses usines qui traitent actuellement
les écorces de palétuviers.)
A la suite des résultats ainsi obtenus.
M. CH. JACQUES a mis au point un projet
d'établissement, en Nouvelle-Calédonie,
d'une usine pouvant produire 3.000 t.
d'extraits secs par an. Pour cela, il a de-
mandé l'adjudication de tous les palétu-
viers concédables, et pour calmer les
inquiétudes qui se sont fait jour, il a limité
sa demande aux palétuviers se trouvant sur
la terre ferme, offrant de replanter deux
palétuviers pour un de coupé.
Devant l'opposition de la Chambre
d'Agriculture, il semble bien que ce projet
doive être abandonné en ce qui concerne
la Nouvelle-Calédonie, mais il serait bien
étonnant que l'installation d'une fabrique
d'extraits, dans quelqu'une de nos colo-
nies, ne soit pas envisagée à nouveau,
bien que le traitement des matières pre-
mières coloniales soit une des questions
les plus délicates de la mise en valeur des
régions tropicales.
En tout cas, maintenant que les écorces
de palétuviers ont des débouchés certains,
les principales maisons de commerce de
celles de nos colonies où ils peuvent être
exploités, devraient étudier c,tte exploita-
tion de très près, en provoquant des ventes
directes de la part des indigènes, tuut en
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sont encore limités, comme l'indique la
baisse actuelle. E. BAILLAUD.
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