Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 123 — SEPT. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 285
deux cas des résultats analogues et obtint,
dès 1908, de très beaux plants. Ces coton-
niers hybrides de première génération sont
grands, vigoureux, résistants, donnent de
gros rendements - puisque certaines
branches portent vingt belles capsules —
et un coton excellent, que des experts de
Londres ont estimé supérieur au meilleur
Sea Island des Barbades, lequel est lui-
même reconnu très bon.
Les expériences effectuées par M. THORN-
TON aux Barbades et à Tobago, ont été
répétées avec succès aux Barbades par
ML GOODING et par M. BOVELL qui a constaté
la vigueur des plants et la bonne qualité
du coton.
- M. THORNTON a donné des chiffres per-
mettant de se faire une idée du rendement.
On doit planter cet hybride à 8 X 5 pieds,
car, plus grand que le Sea Island, il réclame
plus d'espace. Il y aurait donc 1.089 plants
à l'acre donnant environ 2.178 Ibs de coton
non égrené. En estimant qu'on en- retire
25 de fibres, cela fait un rendement de
544 1/2 Ibs par acre d'un coton excellent.
C'est beaucoup plus qu'on n'a jamais ob-
tenu dans les Indes Occidentales. -
Reste maintenant un gros problème à ré-
soudre : la fixation de lar variété hybride,
c'est-à-dire de ses caractères, pour empê-
cher le retour aux caractères défectueux
des parents. C'est à quoi s'emploient ac-
tuellement par sélection les agronomes
dont nous avons parlé.
Mais pour ne pas retarder la mise .en
culture de cette variété pendant la durée
d'expériences longues et qui seront peut-
être infructueuses, pratiquement parlant,
on plante des hybrides de première géné-
ration. On a. vu que les caractères de cette
génération sont très uniformes et très
désirables. Aussi suffit-il de maintenir
pures les deux variétés parentes et de les
croiser. Mais les graines produites par des
plants issus de ces premières graines hy-
brides ne doivent pas être utilisées en
culture : elles ne peuvent servir, au point
de vue agricole, qu'à des essais de sélec-
tion. Le Service d'Agriculture de Trinidad
et de Tobago a du reste chargé dans ces
conditions M. THORNTON de fournir aux
planteurs des graines de cet hybride.
On voit quel intérêt présentent ces résul -
tats venant après ceux des agronomes amé-
ricains sur l'hybridation du coton et aussi
du maïs. Ils montrent une fois de plus.- -
et cela ne s'applique pas seulement au
coton dans notre esprit :— combien,. sans
négliger la sélection, il est souvent utile
de croiser les variétés introduites avec les
races locales; combien, comme l'a déjà
montré 0. F. COOK, il est difficile de fixer
les caractères de l'hybride de cotonniers
qui a tendance à la régression, et comment
on peut tourner cette dernière difficulté
en cultivant seulement des hybrides de
première génération, solution, que COLLINS
a déjà préconisée pour le maïs. Enfin, le
succès-der M. THORNTON montre que l'agri-
culteur ne doit pas, comme c'est trop sou-
vent le cas, constater une « variation spon-
tanée » et en considérer les causes comme
inexplicables ; il est alors amené, si la
variation est intéressante, à vouloir la
fixer par sélection, ce qui exige toujours
longtemps, et bien souvent ne donne pas
de résultats pratiques. Il doit chercher à
expliquer ces variations soit par le retour,
sous des influences à déterminer, de carac-
tères ancestraux latents, soit aussi, dans
bien des cas, par des hybridations sponta-
nées, car A. et G. HOWARD et ABDUR RAHMAN
KHAN (1) ont montré que c'était là une
pause de variation beaucoup plus fréquente
qu'on ne l'admet, surtout chez le coton, le
tabac et les céréales.
V. C.
c~ &.~s< �
Ensilage à l'air libre.
L'importance de la conservation des
fourrages dans les pays qui en sont privés
par la sécheresse pendant de longs mois,
nous a fait dernièrement attirer l'atten-
tion de nos lecteurs sur un mode de cons-
truction économique de silo en claies de
(1) Pour ces travaux, voir « J. d'A. T. j" pages bleues
-nos 1945, 1997, 2025, 2030, 2015, 2122, 1895; 2189, 2220.
deux cas des résultats analogues et obtint,
dès 1908, de très beaux plants. Ces coton-
niers hybrides de première génération sont
grands, vigoureux, résistants, donnent de
gros rendements - puisque certaines
branches portent vingt belles capsules —
et un coton excellent, que des experts de
Londres ont estimé supérieur au meilleur
Sea Island des Barbades, lequel est lui-
même reconnu très bon.
Les expériences effectuées par M. THORN-
TON aux Barbades et à Tobago, ont été
répétées avec succès aux Barbades par
ML GOODING et par M. BOVELL qui a constaté
la vigueur des plants et la bonne qualité
du coton.
- M. THORNTON a donné des chiffres per-
mettant de se faire une idée du rendement.
On doit planter cet hybride à 8 X 5 pieds,
car, plus grand que le Sea Island, il réclame
plus d'espace. Il y aurait donc 1.089 plants
à l'acre donnant environ 2.178 Ibs de coton
non égrené. En estimant qu'on en- retire
25 de fibres, cela fait un rendement de
544 1/2 Ibs par acre d'un coton excellent.
C'est beaucoup plus qu'on n'a jamais ob-
tenu dans les Indes Occidentales. -
Reste maintenant un gros problème à ré-
soudre : la fixation de lar variété hybride,
c'est-à-dire de ses caractères, pour empê-
cher le retour aux caractères défectueux
des parents. C'est à quoi s'emploient ac-
tuellement par sélection les agronomes
dont nous avons parlé.
Mais pour ne pas retarder la mise .en
culture de cette variété pendant la durée
d'expériences longues et qui seront peut-
être infructueuses, pratiquement parlant,
on plante des hybrides de première géné-
ration. On a. vu que les caractères de cette
génération sont très uniformes et très
désirables. Aussi suffit-il de maintenir
pures les deux variétés parentes et de les
croiser. Mais les graines produites par des
plants issus de ces premières graines hy-
brides ne doivent pas être utilisées en
culture : elles ne peuvent servir, au point
de vue agricole, qu'à des essais de sélec-
tion. Le Service d'Agriculture de Trinidad
et de Tobago a du reste chargé dans ces
conditions M. THORNTON de fournir aux
planteurs des graines de cet hybride.
On voit quel intérêt présentent ces résul -
tats venant après ceux des agronomes amé-
ricains sur l'hybridation du coton et aussi
du maïs. Ils montrent une fois de plus.- -
et cela ne s'applique pas seulement au
coton dans notre esprit :— combien,. sans
négliger la sélection, il est souvent utile
de croiser les variétés introduites avec les
races locales; combien, comme l'a déjà
montré 0. F. COOK, il est difficile de fixer
les caractères de l'hybride de cotonniers
qui a tendance à la régression, et comment
on peut tourner cette dernière difficulté
en cultivant seulement des hybrides de
première génération, solution, que COLLINS
a déjà préconisée pour le maïs. Enfin, le
succès-der M. THORNTON montre que l'agri-
culteur ne doit pas, comme c'est trop sou-
vent le cas, constater une « variation spon-
tanée » et en considérer les causes comme
inexplicables ; il est alors amené, si la
variation est intéressante, à vouloir la
fixer par sélection, ce qui exige toujours
longtemps, et bien souvent ne donne pas
de résultats pratiques. Il doit chercher à
expliquer ces variations soit par le retour,
sous des influences à déterminer, de carac-
tères ancestraux latents, soit aussi, dans
bien des cas, par des hybridations sponta-
nées, car A. et G. HOWARD et ABDUR RAHMAN
KHAN (1) ont montré que c'était là une
pause de variation beaucoup plus fréquente
qu'on ne l'admet, surtout chez le coton, le
tabac et les céréales.
V. C.
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par la sécheresse pendant de longs mois,
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(1) Pour ces travaux, voir « J. d'A. T. j" pages bleues
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