Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
Ne 123 - SEPT. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 269
ne doivent donner que des résultats à peu
près identiques. Il y a enfin les altérations
variables qui peuvent se produire pendant
le transport ou l'emmagasinage : elles sont
la conséquence soitde variations antérieures
de la technique (excès de coagulant, etc.),
soit de l'action de microorganismes ajoutés
(bactéries, champignons), soit de manque
de soins (élévation trop forte de la tempé-
rature, insolation, etc.).
On voit donc que les causes possibles de
la variabilité du Para de plantation sont
nombreuses. Nous croyons qu'il en est deux
surtout importantes actuellement : les âges
différents des arbres, l'irrégulière coagula-
tion. Et on peut admettre qu'un planteur
soigneux qui éliminerait ces deux causes de
variation aurait du caoutchouc aussi uni-
forme que le Para du Brésil. Nous disons
un planteur soigneux parce que celui-là
seul éliminera des causes de variations se-
condaires comme celles qui peuvent se
produire après coagulation et qui doivent
être évitées, ou celles qui se produisent
avant cette opération et qu'une meilleure
surveillance des coolies rendraient impos-
sibles : ainsi, par exemple, l'addition aux
godets d'eau reconnue impropre, parce que
le coolie doit aller la chercher moins loin
que de l'eau reconnue bonne, la dilution
frauduleuse du latex par le coolie, etc.
Puisque la différence d'âge des arbres jeunes
sera gênante pour quelques années encore,
il faudrait pouvoir faire des lots dans le
latex récolté suivant ses propriétés, effec-
tuer une sorte de triage, imparfait sans
doute, mais qui serait déjà un progrès, puis
traiter chaque lot pour la coagulation sui-
vant une méthode appropriée. On aurait
alors des variations du caoutchouc d'un lot
à l'autre, mais non dans le même lot et il
suilirait de faire des « sortes ». La coagula-
tion devrait s'effectuer pour un même lot
toujours au bout du même temps après la
récolte, le latex pendant ce temps restant
soumis aux .mêmes actions extérieures.
Enfin, avant de coaguler, il devrait être fait
chaque jour un essai de coagulation sur un
4chantillon moyen de chacun de ces lots de
latex. Ceci nous amène une fois de plus à
réclamer l'installation d'un service scien-
tifique de recherches et de contrôle sur
chaque plantation. La coagulation est aussi
délicate que bien des opérations indus-
trielles qu'on jugerait ridicule d'effectuer
sans des indications précises, données con-
tinuellement par un technicien compétent.
Si on veut améliorer la qualité du caout-
chouc, ce service est indispensable, car
devant l'énormité de la tâche à accomplir
au point de vue recherches, il est impos-
sible d'aller vite en comptant uniquement
sur les services publics forcément trop
restreints, et d'ailleurs les avantages que
doivent en retirer les planteurs seront suf-
fisants pour qu'ils en supportent les frais-
Si on veut arriver à l'uniformité, ce service
est aussi indispensable; : de cette façon
seulement, le planteur saura ce qu'il fait
et connaîtra la qualité de ce qu'il vend. @,,
Au début de ces notes, nous avons, en
quelques mots, résumé les opérations de
la fabrique de caoutchouc, uniquement
pour montrer la nécessité d'uniformité du
produit. En effet, dans la conduite de ces
opérations successives, plus il y a de com-
plications, plus nombreuses sont les chances
que des variations de la matière brute
dérangent la fabrication. D'autre part, le
latex contient des corps très différents,
différemment affectés par toutes les opé-
rations qui se succèdent de la saignée à la
vulcanisation : il y a donc là une multitude
de facteurs de variation. Par suite, pour
obtenir l'uniformité, il y a obligation
d'opérer sur la plantation dans des condi-
tions aussi identiques qu'il est possible, et
comme une force majeure a pu à. tout
instant, et sans qu'on s'en doute, détruire
cette identité, le contrôle technique, fonc-
tionnant continuellement, est une néces-
sité.
Nous avons un peu insisté sur cette
question de la variabilité du Para de plan-
tation. C'est que nous la considérons
actuellement comme primordiale. Nous
pensons même qu'elle est plus importante
que l'amélioration de la qualité. Ne voit-on
ne doivent donner que des résultats à peu
près identiques. Il y a enfin les altérations
variables qui peuvent se produire pendant
le transport ou l'emmagasinage : elles sont
la conséquence soitde variations antérieures
de la technique (excès de coagulant, etc.),
soit de l'action de microorganismes ajoutés
(bactéries, champignons), soit de manque
de soins (élévation trop forte de la tempé-
rature, insolation, etc.).
On voit donc que les causes possibles de
la variabilité du Para de plantation sont
nombreuses. Nous croyons qu'il en est deux
surtout importantes actuellement : les âges
différents des arbres, l'irrégulière coagula-
tion. Et on peut admettre qu'un planteur
soigneux qui éliminerait ces deux causes de
variation aurait du caoutchouc aussi uni-
forme que le Para du Brésil. Nous disons
un planteur soigneux parce que celui-là
seul éliminera des causes de variations se-
condaires comme celles qui peuvent se
produire après coagulation et qui doivent
être évitées, ou celles qui se produisent
avant cette opération et qu'une meilleure
surveillance des coolies rendraient impos-
sibles : ainsi, par exemple, l'addition aux
godets d'eau reconnue impropre, parce que
le coolie doit aller la chercher moins loin
que de l'eau reconnue bonne, la dilution
frauduleuse du latex par le coolie, etc.
Puisque la différence d'âge des arbres jeunes
sera gênante pour quelques années encore,
il faudrait pouvoir faire des lots dans le
latex récolté suivant ses propriétés, effec-
tuer une sorte de triage, imparfait sans
doute, mais qui serait déjà un progrès, puis
traiter chaque lot pour la coagulation sui-
vant une méthode appropriée. On aurait
alors des variations du caoutchouc d'un lot
à l'autre, mais non dans le même lot et il
suilirait de faire des « sortes ». La coagula-
tion devrait s'effectuer pour un même lot
toujours au bout du même temps après la
récolte, le latex pendant ce temps restant
soumis aux .mêmes actions extérieures.
Enfin, avant de coaguler, il devrait être fait
chaque jour un essai de coagulation sur un
4chantillon moyen de chacun de ces lots de
latex. Ceci nous amène une fois de plus à
réclamer l'installation d'un service scien-
tifique de recherches et de contrôle sur
chaque plantation. La coagulation est aussi
délicate que bien des opérations indus-
trielles qu'on jugerait ridicule d'effectuer
sans des indications précises, données con-
tinuellement par un technicien compétent.
Si on veut améliorer la qualité du caout-
chouc, ce service est indispensable, car
devant l'énormité de la tâche à accomplir
au point de vue recherches, il est impos-
sible d'aller vite en comptant uniquement
sur les services publics forcément trop
restreints, et d'ailleurs les avantages que
doivent en retirer les planteurs seront suf-
fisants pour qu'ils en supportent les frais-
Si on veut arriver à l'uniformité, ce service
est aussi indispensable; : de cette façon
seulement, le planteur saura ce qu'il fait
et connaîtra la qualité de ce qu'il vend. @,,
Au début de ces notes, nous avons, en
quelques mots, résumé les opérations de
la fabrique de caoutchouc, uniquement
pour montrer la nécessité d'uniformité du
produit. En effet, dans la conduite de ces
opérations successives, plus il y a de com-
plications, plus nombreuses sont les chances
que des variations de la matière brute
dérangent la fabrication. D'autre part, le
latex contient des corps très différents,
différemment affectés par toutes les opé-
rations qui se succèdent de la saignée à la
vulcanisation : il y a donc là une multitude
de facteurs de variation. Par suite, pour
obtenir l'uniformité, il y a obligation
d'opérer sur la plantation dans des condi-
tions aussi identiques qu'il est possible, et
comme une force majeure a pu à. tout
instant, et sans qu'on s'en doute, détruire
cette identité, le contrôle technique, fonc-
tionnant continuellement, est une néces-
sité.
Nous avons un peu insisté sur cette
question de la variabilité du Para de plan-
tation. C'est que nous la considérons
actuellement comme primordiale. Nous
pensons même qu'elle est plus importante
que l'amélioration de la qualité. Ne voit-on
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