Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
268 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NM23 — SEPT. 1911*
Ces variations certainement très com-
plexes du latex se produisent normalement
par le jeu des forces naturelles normales
dans le réseau laticifère inême. Mais une
fois extrait des vaisseaux, il faut bien avoir
présent à l'esprit que le latex peut être
sujet à de nombreuses modifications. Le
latex, encore si mal connu scientifiquement,
doit être considéré comme composé de
substances éminemment altérables. Ces
substances, on les enlève à la cavité close
qui est leur récipient uaturel pour les lais-
ser des temps variables à l'air et à la lu-
mière ; or, certaines d'entre elles sont faci-
lement oxydables, le sont plus ou moins
complètement suivant la température ;
d'autres se polymérisent ou se dépolymé-
risent sous l'action de la lumière solaire.
Les latex contiennent aussi des corps à
peine connus, des diastases diverses, dont
certaines, comme les oxydases, inactives
en milieu non oxygéné, agissent puissam-
ment à l'air. On voit donc que du seul fait
d'un séjour plus ou moins long dans les
godets de récolte et autres récipients, le
latex se modifie et se modifie différemment
suivant ses qualités initiales (4) et aussi
suivant les conditions du milieu extérieur.
Mais il y a plus : les impuretés, les diverses
manipulations amènent à son contact des
éléments étrangers (terre, débris organiques,
microorganismes vivants) qui peuvent agir
sur un ou plusieurs éléments du latex.
Enfin et surtout, l'eau dont on garnit au
préalable les godets de récolte peut agir par
les impuretés qu'elle contient presque tou-
jours, surtout des sels minéraux. Ceux-ci
sont plus ou moins retenus par le caout-
chouc, même bien lavé, et peuvent très
bien jouer un rôle impossible à prévoir
dans les opérations de la fabrication.
20 Pendant la coagulation. — Lorsqu'ils
se sont arrêtés à un procédé de coagulation,
la plupart des planteurs s'imaginent que,
pour avoir un bon produit, il suffit d'ajou-
ter le coagulant — l'acide acétique, par
exemple, puisque c'est lui qu'on emploie
(1) C'est-à-dire au moment de la saignée.
presque uniquement dans l'Est — à un
taux déterminé. Est-ce bien exact? Nous
savons que certains agronomes affirment
à la suite d'essais qu'une quantité déter-
minée d'acide acétique coagule avec le
même résultat une quantité déterminée de
latex quelle que soit sa dilution, c'est-à-dire.
qu'il fournira autant de caoutchouc de
même qualité avec le latex non dilué et
avec ce latex dilué par trois fois son volume
d'eau, par exemple. D'autres agronomes
affirment du reste exactement le contraire.
Mais sans trancher cette question, croit-on
que, pour une même quantité de latex,
dilué ou non, il faudra la même quantité
de coagulant si l'eau ajoutée aux godets ne
présente pas la même teneur en un sel ou
contient des sels différents ; si le latex con-
tient originellement des quantités variables
d'albuminoïdes ou d'hydrates de carbone;
si le latex exposé des temps inégaux à des
conditions extérieures variées s'est altéré
(tifféremment ?
Et si un planteur qui s'imagine opérer
très soigneusement parce qu'il titre toujours
de même son ac. acétique, peut avoir des
mécomptes, que sera-ce pour ceux - nom--
breux, si on en croit les spécialistes qui
connaissent bien l'Est — qui ajoutent le-
coagulant au latex sans mesure aucune ?"
Dans bien des cas paraît-il, la quantité est
beaucoup trop forte ; il reste de l'acide acé-
tique dans le caoutchouc et celui-ci finit
par s'altérer. Il faut ne pas dépasser la
dose optima, mais il faut l'atteindre sous-
peine de perdre du caoutchouc non coagulé
ou d'avoir une mauvaise coagulation. Il
est bien entendu que des variations que-
nous indiquons se produisent pour un même
coagulant : elles auraient beaucoup plus de
chances de se produire et d'être impor-
tantes si on employait indifféremment plu-
sieurs coagulants.
30 Après coagulation. — Des causes de-
variation peuvent se retrouver dans les
opérations postérieures à la coagulation : en
pressant le caoutchouc et en le séchant.
Mais il s'agit là d'opérations qui, à moins
qu'on ne néglige des soins élémentaires,
Ces variations certainement très com-
plexes du latex se produisent normalement
par le jeu des forces naturelles normales
dans le réseau laticifère inême. Mais une
fois extrait des vaisseaux, il faut bien avoir
présent à l'esprit que le latex peut être
sujet à de nombreuses modifications. Le
latex, encore si mal connu scientifiquement,
doit être considéré comme composé de
substances éminemment altérables. Ces
substances, on les enlève à la cavité close
qui est leur récipient uaturel pour les lais-
ser des temps variables à l'air et à la lu-
mière ; or, certaines d'entre elles sont faci-
lement oxydables, le sont plus ou moins
complètement suivant la température ;
d'autres se polymérisent ou se dépolymé-
risent sous l'action de la lumière solaire.
Les latex contiennent aussi des corps à
peine connus, des diastases diverses, dont
certaines, comme les oxydases, inactives
en milieu non oxygéné, agissent puissam-
ment à l'air. On voit donc que du seul fait
d'un séjour plus ou moins long dans les
godets de récolte et autres récipients, le
latex se modifie et se modifie différemment
suivant ses qualités initiales (4) et aussi
suivant les conditions du milieu extérieur.
Mais il y a plus : les impuretés, les diverses
manipulations amènent à son contact des
éléments étrangers (terre, débris organiques,
microorganismes vivants) qui peuvent agir
sur un ou plusieurs éléments du latex.
Enfin et surtout, l'eau dont on garnit au
préalable les godets de récolte peut agir par
les impuretés qu'elle contient presque tou-
jours, surtout des sels minéraux. Ceux-ci
sont plus ou moins retenus par le caout-
chouc, même bien lavé, et peuvent très
bien jouer un rôle impossible à prévoir
dans les opérations de la fabrication.
20 Pendant la coagulation. — Lorsqu'ils
se sont arrêtés à un procédé de coagulation,
la plupart des planteurs s'imaginent que,
pour avoir un bon produit, il suffit d'ajou-
ter le coagulant — l'acide acétique, par
exemple, puisque c'est lui qu'on emploie
(1) C'est-à-dire au moment de la saignée.
presque uniquement dans l'Est — à un
taux déterminé. Est-ce bien exact? Nous
savons que certains agronomes affirment
à la suite d'essais qu'une quantité déter-
minée d'acide acétique coagule avec le
même résultat une quantité déterminée de
latex quelle que soit sa dilution, c'est-à-dire.
qu'il fournira autant de caoutchouc de
même qualité avec le latex non dilué et
avec ce latex dilué par trois fois son volume
d'eau, par exemple. D'autres agronomes
affirment du reste exactement le contraire.
Mais sans trancher cette question, croit-on
que, pour une même quantité de latex,
dilué ou non, il faudra la même quantité
de coagulant si l'eau ajoutée aux godets ne
présente pas la même teneur en un sel ou
contient des sels différents ; si le latex con-
tient originellement des quantités variables
d'albuminoïdes ou d'hydrates de carbone;
si le latex exposé des temps inégaux à des
conditions extérieures variées s'est altéré
(tifféremment ?
Et si un planteur qui s'imagine opérer
très soigneusement parce qu'il titre toujours
de même son ac. acétique, peut avoir des
mécomptes, que sera-ce pour ceux - nom--
breux, si on en croit les spécialistes qui
connaissent bien l'Est — qui ajoutent le-
coagulant au latex sans mesure aucune ?"
Dans bien des cas paraît-il, la quantité est
beaucoup trop forte ; il reste de l'acide acé-
tique dans le caoutchouc et celui-ci finit
par s'altérer. Il faut ne pas dépasser la
dose optima, mais il faut l'atteindre sous-
peine de perdre du caoutchouc non coagulé
ou d'avoir une mauvaise coagulation. Il
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nous indiquons se produisent pour un même
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chances de se produire et d'être impor-
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variation peuvent se retrouver dans les
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