Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
200 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N- 121 - JUILLET 1911
a donné un autre procédé partant aussi de
l'isoprène. En somme, c'est toujours ce corps
sauf quelques essais de la B. A. und S. F.
en pariant du diiso-propémyle et des ex-
périences de LEBEDEFF qui sert d'origine
à la synthèse, et nous ne croyons pas
qu'on ait jamais rien réussi dans la voie
qui utiliserait la réaction de BARBIER (dés-
hydratation d'un alcool non saturé de la
série grasse), laquelle doit cependant être
le mode naturel de synthèse des lerpènes
chez les végétaux.
Mais comment opérer pour obtenir l'iso-
prène? On ne peut songer, en effet, pour
faire du caoutchouc de synthèse à distiller
du caoutchouc naturel ou de la gutla. Il y
a d'abord eu, bien avant qu'on songeât à la
synthèse du caoutchouc, diverses syn-
thèses de l'isoprène, opérations relative-
ment faciles (nous ne disons pas écono-
miques) qui sont restées des procédés de
laboratoire, croyons-nous : ce sont la syn-
thèse d'IpATiEF et celle d'EuLER, sur les-
quelles nous n'insisterons pas. Le Dr HE[-
NEMANN a breveté en Angleterre un procédé
consistant à faire passer dans un tube
chauffé au rouge un mélange d'acétylène
et d'éthylène qui donnent du divinyl,
lequel traité par le chlorure de méthyle
fournit de l'isoprène (1). HLMPHRYS a parlé
d'un procédé analogue. F.-E. MATTHEWS et
E. HALFORD STRANGE ont breveté (n° 29.666,
1909) une méthode suivant laquelle on fait
passer à travers un tube chauffé un mé-
lange d'acétone et d'éthylène (2). Il est à
remarquer que, d'après IIARRIES, l'isoprène
synthétique se polymérise plus facilement
que celui provenant de la distillation du
caoutchouc. Enfin, comme source du même
isoprène, il y a l'essence de térébenthine
qu'il suffit de distiller en faisant passer les
vapeurs dans un tube chauffé au rouge :
c'est la source qu'utilisaient TILDEN, WAL-
LACH et WEBER. Que coûterait cet iso-
(1) L'inventeur a aussi breveté des variantes de cette
méthode, notamment le passage simultané dans le tube
hauiïé des trois corDS à l'état gazeux.
(2) On peut remplacer l'éthylène par un mélange
d'acétylène et d'hydrogène. Lacétone peut aussi se
voir substituer divers corps qu'indiquent les auteurs.
prène? Pour les divers isoprènes de syn-
thèse cela dépendrait du rendement et du
coût des matières premières : il doit y
avoir des variations importantes avec les
procédés. Pour l'isoprène extrait de l'es-
sence de térébenthine, ce que nous avons
dit à propos du camphre de synthèse (1)
pourrait se répéter ici : c'est une matière
première trop coûteuse. Le Prof. TILDEN
déclarait ne pouvoir obtenir que des ren-
dements très faibles en isoprène et consi-
dérait comme un maximum très rarement
atteint un rendement de 10 "/o de la téré-
benthine employée. L'an dernier un brevet
a été pris en Angleterre (nO 4001, 1910)
par OSWALD SILBERRAD pour augmenter ce
rendement qu'il admet être actuellement
de 2 à 5 0/0; il arriverait par sa méthode à
obtenir en isoprène de 25 à 50 °/o de la
térébenthine employée.
Quelle conclusion doit-on tirer de ceci
pour l'avenir du caoutchouc de synthèse?
Comme matière première, l'essence de
térébenthine, déjà trop chère, verrait
croître son prix, puisqu'en mettant les
choses au mieux, il faudrait 2 kg. de téré-
benthine pour faire 1 kg. d'isoprène qui
fournirait une quantité beaucoup moindre
de caoutchouc. Il faudra donc nécessai-
rement faire de l'isoprène de synthèse.
Tout cela permet de dire avec HARRIES que
si le problème de @ la synthèse du caout-
chouc est résolu, c'est encore une curio-
sité de laboratoire qui coûte très cher, et
il faut se méfier des prospectus qui annon-
cent ce caoutchouc comme pouvant être
obtenu beaucoup meilleur marché que le
naturel. M. DUISBERG, Directeur de l' « El-
berfelder Farbenfabriken », déclare que
l'exploitation industrielle ne sera pratique
que dans quelques années, et le Dr GERLACH,
de la « Continental caoutchouc et Gutta
percha Comp. », de Hanovre, estime qu'il
y aura toujours place sur le marché pour
le caoutchouc naturel à côté du produit
synthétique.
Mais le caoutchouc naturel a d'autres
;1) « J. d'A. T. ». n° 1'*, isui.
a donné un autre procédé partant aussi de
l'isoprène. En somme, c'est toujours ce corps
sauf quelques essais de la B. A. und S. F.
en pariant du diiso-propémyle et des ex-
périences de LEBEDEFF qui sert d'origine
à la synthèse, et nous ne croyons pas
qu'on ait jamais rien réussi dans la voie
qui utiliserait la réaction de BARBIER (dés-
hydratation d'un alcool non saturé de la
série grasse), laquelle doit cependant être
le mode naturel de synthèse des lerpènes
chez les végétaux.
Mais comment opérer pour obtenir l'iso-
prène? On ne peut songer, en effet, pour
faire du caoutchouc de synthèse à distiller
du caoutchouc naturel ou de la gutla. Il y
a d'abord eu, bien avant qu'on songeât à la
synthèse du caoutchouc, diverses syn-
thèses de l'isoprène, opérations relative-
ment faciles (nous ne disons pas écono-
miques) qui sont restées des procédés de
laboratoire, croyons-nous : ce sont la syn-
thèse d'IpATiEF et celle d'EuLER, sur les-
quelles nous n'insisterons pas. Le Dr HE[-
NEMANN a breveté en Angleterre un procédé
consistant à faire passer dans un tube
chauffé au rouge un mélange d'acétylène
et d'éthylène qui donnent du divinyl,
lequel traité par le chlorure de méthyle
fournit de l'isoprène (1). HLMPHRYS a parlé
d'un procédé analogue. F.-E. MATTHEWS et
E. HALFORD STRANGE ont breveté (n° 29.666,
1909) une méthode suivant laquelle on fait
passer à travers un tube chauffé un mé-
lange d'acétone et d'éthylène (2). Il est à
remarquer que, d'après IIARRIES, l'isoprène
synthétique se polymérise plus facilement
que celui provenant de la distillation du
caoutchouc. Enfin, comme source du même
isoprène, il y a l'essence de térébenthine
qu'il suffit de distiller en faisant passer les
vapeurs dans un tube chauffé au rouge :
c'est la source qu'utilisaient TILDEN, WAL-
LACH et WEBER. Que coûterait cet iso-
(1) L'inventeur a aussi breveté des variantes de cette
méthode, notamment le passage simultané dans le tube
hauiïé des trois corDS à l'état gazeux.
(2) On peut remplacer l'éthylène par un mélange
d'acétylène et d'hydrogène. Lacétone peut aussi se
voir substituer divers corps qu'indiquent les auteurs.
prène? Pour les divers isoprènes de syn-
thèse cela dépendrait du rendement et du
coût des matières premières : il doit y
avoir des variations importantes avec les
procédés. Pour l'isoprène extrait de l'es-
sence de térébenthine, ce que nous avons
dit à propos du camphre de synthèse (1)
pourrait se répéter ici : c'est une matière
première trop coûteuse. Le Prof. TILDEN
déclarait ne pouvoir obtenir que des ren-
dements très faibles en isoprène et consi-
dérait comme un maximum très rarement
atteint un rendement de 10 "/o de la téré-
benthine employée. L'an dernier un brevet
a été pris en Angleterre (nO 4001, 1910)
par OSWALD SILBERRAD pour augmenter ce
rendement qu'il admet être actuellement
de 2 à 5 0/0; il arriverait par sa méthode à
obtenir en isoprène de 25 à 50 °/o de la
térébenthine employée.
Quelle conclusion doit-on tirer de ceci
pour l'avenir du caoutchouc de synthèse?
Comme matière première, l'essence de
térébenthine, déjà trop chère, verrait
croître son prix, puisqu'en mettant les
choses au mieux, il faudrait 2 kg. de téré-
benthine pour faire 1 kg. d'isoprène qui
fournirait une quantité beaucoup moindre
de caoutchouc. Il faudra donc nécessai-
rement faire de l'isoprène de synthèse.
Tout cela permet de dire avec HARRIES que
si le problème de @ la synthèse du caout-
chouc est résolu, c'est encore une curio-
sité de laboratoire qui coûte très cher, et
il faut se méfier des prospectus qui annon-
cent ce caoutchouc comme pouvant être
obtenu beaucoup meilleur marché que le
naturel. M. DUISBERG, Directeur de l' « El-
berfelder Farbenfabriken », déclare que
l'exploitation industrielle ne sera pratique
que dans quelques années, et le Dr GERLACH,
de la « Continental caoutchouc et Gutta
percha Comp. », de Hanovre, estime qu'il
y aura toujours place sur le marché pour
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