Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

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32 pages

Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1911-07-31

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911

Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p

Source : CIRAD, 2012-235759

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/01/2013

198 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 121 — JUILLET 1911

87 du « J. d'A. T. ». Il paraît que l'article
obtient un véritable succès en Allemagne,
où il a pris depuis deux ans une certaine
importance commerciale.

Les statistiques d'importation con-
fondent les bananes fraîches avec les ba-
nanes sèches, également exemptes de
droits, de sorte qu'il est impossible de
fournir aucun chiffre exact se rapportant à
ces dernières. Un de nos confrères rapporte
cependant que les négociants consultés à -
ce sujet affirment que l'écoulement des
bananes sèches en Allemagne s'est effectué
facilement jusqu'à ce jour dans la limite
des arrivages, qui auraient pu être plus
importants.

Au début, les bananes sèches étaient
surtout consommées par les végétariens,
mais la demande devient maintenant gé-
nérale et pourrait être étendue considéra-
blement, si nous en croyons les importa-
teurs. Le principal pays d'exportation est
la Jamaïque, qui produit d'ailleurs les
fruits les mieux préparés. S'il s'agit de
fruits èntiers séchés, l'emballage se fait
en caisses de 25 kg. Les importateurs
paient 25 marks les 100 livres anglaises
pour la marchandise livrée à Hambourg,
prix qui semble assez rémunérateur, mais
qui s'affaiblirait bientôt, si la production
augmentait notablement.

0. L.

Caoutchouc artificiel et Caoutchouc naturel
Caoutchouc de synthèse. — Possibilité de sa production commerciale? — Factices.

L'avenir du caoutchouc naturel est-il compromis ? — Ce qu'il faut faire pour l'assurer.

Par M. V. CAYLA.

Il a été fait beaucoup de bruit depuis un
an autour de la découverte de la synthèse
du caoutchouc, synthèse qui permettrait
d'obtenir un produit identique à celui que
nous fournit dans la nature le latex de
diverses plantes, bien connues de nos lec-
teurs. Que faut-il penser de la réalité de
cette découverte, de l'avenir qui lui est
réservé et du contre-coup qu'elle peut faire
supporter à la production du caoutchouc
naturel? C'est ce que nous nous proposons
de rechercher brièvement dans les notes
qui vont suivre.

Rappelons d'abord en quelques mots ce
qu'on sait de la composition chimique du
caoutchouc. Le caoutchouc pur est un
polyterpène, c'est-à-dire un des carbures
d'hydrogène répondant à la formule géné-
rale (OIP)". Les chimistes sont d'accord
pour lui attribuer la formule brute (Cl0H16)" ;
mais on ne connaît pas de façon certaine
son poids moléculaire, que diverses raisons
font supposer assez élevé, et on ignore
quelle valeur il faut attribuer à n. On ima-

gine donc à quelles difficultés se sont
heurtés les savants pour reproduire syn-
thétiquement un corps aussi mal défini.

Depuis longtemps cependant cette syn-
thèse a hanté l'esprit des chimistes et le
premier nom que nous trouvons à ce sujet
est celui de BOUCHARDAT (1879), celui-là
même que nous avons trouvé à l'origine de
la synthèse du camphre.

Mais avant d'indiquer comment procéda
le savant français, il faut dire quelques
mots du produit dont il est parti. Lorsqu'on
soumet du caoutchouc à la distillation
sèche, un certain nombre de carbures
d'hydrogène distillent : parmi ceux ci, dis-
tille, vers 32-33°, un hémiterpène de for-
mule C H8, appelé isoprène, découvert par
GREVILLE WILLIAMS (1860). BOUCHARDAT
chauffant cet isoprène vers 300° obtint
du dipentène, de formule C10H16, c'est-à-
dire un terpène proprement dit. Il vit aussi
qu'au contact d'une solution aqueuse
d'acide chlorhydrique, l'isoprène se trans-
formait en un solide résistant, élastique,

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