Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1911 31 août 1911
Description : 1911/08/31 (A11,N122). 1911/08/31 (A11,N122).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383840b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
230 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 1-22 - AOUT 1911
ture du bétel, peu de cultivateurs indigènes
possédant les capitaux suffisants pour
acheter les matériaux nécessaires à sa
construction.
On compte que, pour construire un
abri destiné à protéger un sào de terrain
(3 ares 60 centiares), il faut en moyenne dé-
penser 36 piastres 15 cents répartis de la
façon suivante :
Achat de : :
200 bambous mâles à 7 p. le 100 14 Il
350 bambous femelles à 1 p. 15 le 100 5 25
2.500 petits bambous (cây truc ou cây
vâu à 2 p. 20 le 1.000). 5 50
500 paillottes à 0 p. 28 le 100 1 40
100 jours d'ouvriers à 0 p. 10 l'un. 10 00
36 15
CULTURE PROPREMENT DITE. PLANTATION. —
Le bétel se reproduit par boutures, toute
la tige peut être employée à cet effet, mais
on préfère habituellement les cimes, dont
le développement, une fois la reprise assu-
rée, est plus rapide.
Les tiges employées pour la reproduc-
tion doivent être assez ligneuses et avoir
de quatre à cinq ans d'âge. On coupe les
boutures à 4 ou 5 yeux et on les met aus-
sitôt en jauge dans un endroit frais et
abrité, de façon à ce que les racines se dé-
veloppent rapidement. La mise en place
définitive peut avoir lieu un mois après.
On plante pendant trois mois de l'année,
en mars, avril et mai. Pour cette opération,
un ouvrier avec une bêche fait un trou de
10 à 15 cm. de profondeur au pied de
chaque tuteur, et un autre y dépose la bou-
ture dont les deux tiers de la longueur sont
enterrés. Le même homme tasse ensuite la
terre avec les mains. Afin de faciliter la
reprise, on arrose pendant toute la semaine
qui suit la mise en place. *
Les boutures non racinées valent en
moyenne 2 p. le 1.000 et il en faut 2.500
par sào (3 ares 60 centiares) de terrain.
Soins à donner à la plante. — Un champ
de bétel planté par exemple en avril, aura
besoin .d'un binage un mois après.
Au mois de mai, la plante atteindra
1 m. de hauteur. Deux autres binages
seront ensuite nécessaires jusqu'à la fin de
l'année, époque où la première récolte de
feuilles pourra être faite. La tige s'élève
alors à 2 ou 3 m. au-dessus du sol, et
chaque pied mère a donné naissance à 4 ou
5 tiges secondaires. Au mois de mars ou
d'avril de l'année suivante, on procède à la
taille et au recourbage des tiges. Toutes
celles qui sont malvenues ou qui ont été
endommagées par une cause quelconque,
sont coupées au ras de leur point de départ.
Les autres sont recourbées et attachées
avec des liens en bambous (cai lat) le long
des tuteurs.
Les jeunes bourgeons qui se sont déve-
loppés dans le cours des derniers mois qui
précèdent, sont également coupés et toutes
les vieilles feuilles récoltées. On ne laisse
que la cime.
La figure 37 représente un champ de
bétel après la taille.
Dans le courant de l'année, il faudra
souvent rattacher les tiges le long des tu-
teurs, et surveiller la toiture afin de pro-
téger la plante contre les rayons du soleil.
Fumure. — Les tourteaux sont les seuls
engrais employés, surtout ceux de coton,
qui sont les plus communs. On se sert aussi
des tourteaux de camellia et de bancoulier.
On fume deux fois l'an, en mai et en
juin. L'engrais est déposé à tour de rôle de
chaque côté de la ligne de bétel. En mai,
par exem ple, on fume à droite, et en juin, à
gauche. Des petites rigoles de 15 cm. de
profondeur sont creusées à la houe à
10 cm. du rang, et les tourteaux bien broyés
épandus dans le fond, on les recouvre
ensuite avec la terre provenant de la rigole.
Les indigènes emploient pour leurs deux
fumures une moyenne de 400 kg. de tour-
teaux par sào.
Récolte. — Les feuilles de bétel peuvent
rester près d'une année sur la tige sans
pour cela perdre leurs qualités. Les culti-
vateurs indigènes en font la récolte au fur
et à mesure des demandes d'achat, ou
quand ils ont besoin d'argent.
Quand rien ne les oblige à récolter pré-
maturément, ils ne ramassent que les
feuilles ayant atteint leur développement
ture du bétel, peu de cultivateurs indigènes
possédant les capitaux suffisants pour
acheter les matériaux nécessaires à sa
construction.
On compte que, pour construire un
abri destiné à protéger un sào de terrain
(3 ares 60 centiares), il faut en moyenne dé-
penser 36 piastres 15 cents répartis de la
façon suivante :
Achat de : :
200 bambous mâles à 7 p. le 100 14 Il
350 bambous femelles à 1 p. 15 le 100 5 25
2.500 petits bambous (cây truc ou cây
vâu à 2 p. 20 le 1.000). 5 50
500 paillottes à 0 p. 28 le 100 1 40
100 jours d'ouvriers à 0 p. 10 l'un. 10 00
36 15
CULTURE PROPREMENT DITE. PLANTATION. —
Le bétel se reproduit par boutures, toute
la tige peut être employée à cet effet, mais
on préfère habituellement les cimes, dont
le développement, une fois la reprise assu-
rée, est plus rapide.
Les tiges employées pour la reproduc-
tion doivent être assez ligneuses et avoir
de quatre à cinq ans d'âge. On coupe les
boutures à 4 ou 5 yeux et on les met aus-
sitôt en jauge dans un endroit frais et
abrité, de façon à ce que les racines se dé-
veloppent rapidement. La mise en place
définitive peut avoir lieu un mois après.
On plante pendant trois mois de l'année,
en mars, avril et mai. Pour cette opération,
un ouvrier avec une bêche fait un trou de
10 à 15 cm. de profondeur au pied de
chaque tuteur, et un autre y dépose la bou-
ture dont les deux tiers de la longueur sont
enterrés. Le même homme tasse ensuite la
terre avec les mains. Afin de faciliter la
reprise, on arrose pendant toute la semaine
qui suit la mise en place. *
Les boutures non racinées valent en
moyenne 2 p. le 1.000 et il en faut 2.500
par sào (3 ares 60 centiares) de terrain.
Soins à donner à la plante. — Un champ
de bétel planté par exemple en avril, aura
besoin .d'un binage un mois après.
Au mois de mai, la plante atteindra
1 m. de hauteur. Deux autres binages
seront ensuite nécessaires jusqu'à la fin de
l'année, époque où la première récolte de
feuilles pourra être faite. La tige s'élève
alors à 2 ou 3 m. au-dessus du sol, et
chaque pied mère a donné naissance à 4 ou
5 tiges secondaires. Au mois de mars ou
d'avril de l'année suivante, on procède à la
taille et au recourbage des tiges. Toutes
celles qui sont malvenues ou qui ont été
endommagées par une cause quelconque,
sont coupées au ras de leur point de départ.
Les autres sont recourbées et attachées
avec des liens en bambous (cai lat) le long
des tuteurs.
Les jeunes bourgeons qui se sont déve-
loppés dans le cours des derniers mois qui
précèdent, sont également coupés et toutes
les vieilles feuilles récoltées. On ne laisse
que la cime.
La figure 37 représente un champ de
bétel après la taille.
Dans le courant de l'année, il faudra
souvent rattacher les tiges le long des tu-
teurs, et surveiller la toiture afin de pro-
téger la plante contre les rayons du soleil.
Fumure. — Les tourteaux sont les seuls
engrais employés, surtout ceux de coton,
qui sont les plus communs. On se sert aussi
des tourteaux de camellia et de bancoulier.
On fume deux fois l'an, en mai et en
juin. L'engrais est déposé à tour de rôle de
chaque côté de la ligne de bétel. En mai,
par exem ple, on fume à droite, et en juin, à
gauche. Des petites rigoles de 15 cm. de
profondeur sont creusées à la houe à
10 cm. du rang, et les tourteaux bien broyés
épandus dans le fond, on les recouvre
ensuite avec la terre provenant de la rigole.
Les indigènes emploient pour leurs deux
fumures une moyenne de 400 kg. de tour-
teaux par sào.
Récolte. — Les feuilles de bétel peuvent
rester près d'une année sur la tige sans
pour cela perdre leurs qualités. Les culti-
vateurs indigènes en font la récolte au fur
et à mesure des demandes d'achat, ou
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maturément, ils ne ramassent que les
feuilles ayant atteint leur développement
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