Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
196 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Ps° 121 — JUILLET 1911
encore établi sur aucune base sérieuse, et
que les acheteurs cherchent à se procurer
ce produit au plus juste prix; mais il
semble bien que dans un certain nombre
de cas le prix qu'ils pourraient offrir serait
susceptible d'être assez élevé pour per-
mettre d'une manière certainement avan-
tageuse l'exploitation des bananes en vue
de la farine.
La plupart des spécialités alimentaires
se vendent un prix très élevé par rapport
à la valeur de la matière première em-
ployée, et le prix moyen de ces articles
varie entre 2 et 3 francs le kg. au détail.
Il est vrai qu'il faut tenir compte du
boîtage, qui est en général luxueux (lors-
qu'il s'agit de préparations françaises), du
coût de la publicité et de la remise aux
vendeurs; mais, en somme, on a quelques
raisons de penser que le prix de 0 fr. 50 et
0 fr. 60 le kg. peut être dès maintenant
offert et probablement dépassé; on nous a
même signalé une vente à 1 fr. le kg.
On nous a assuré, d'autre part, qu'une
partie des farines qui se trouvent sur le
marché actuellement, ont été fabriquées
en France et en Angleterre avec des
bananes importées pour la consommation
sous forme de fruits, ce qui supposerait un
prix de revient élevé. En ce qui concerne
la culture, il faut renoncer à parler de
farine de banane. Les importateurs refu-
sent, en effet, actuellement de recevoir la
banane en farine, sous prétexte qu'il leur
est difficile de se rendre com pte du degré
de pureté du produit qui leur est présenté
sous cette forme. Ils demandent à acheter
des morceaux de bananes desséchées,
comme c'est le cas pour le manioc.
Il en résulte une difficulté terminolo-
gique, car bananes desséchées ou bananes
sèches désigneront à la fois la banane
séchée verte pour la farine, et la banane
séchée une fois mûre pour être consommée
telle quelle. Les Anglais tournent la diffi-
culté en appelant simplement « dried
bananas » les bananes séchées vertes, et
« preserved » les bananes séchées mûres.
On pourrait employer l'adjectif « confi-
tes » pour les bananes mûres et « sèches »
pour les bananes vertes.
Le Bulletin de mars du Département de
l'Agriculture de la Trinité publie le résultat
de pesées dont il résulte qu'il a été obtenu
en moyenne 12 kg. de bananes sèches
par 100 kg. de bananes fraîches non
mûres. Dans la préparation de ces bananes
sèches, le cœur du fruit est enlevé avec un
tube en cuivre, de manière à séparer les
graines non développées qui donnent une
mauvaise couleur à la farine.
Il y a un autre intérêt à enlever cette
partie centrale : on nous a signalé que
l'on trouvait quelquefois des charançons
dans les morceaux de bananes desséchées,
mais uniquement dans la partie centrale.
Cela vient évidemment de ce que ces para-
sites se nourrissent des graines non déve-
loppées qui s'y trouvent et non de la pulpe.
En enlevant ces graines on éviterait donc
aussi les charançons.
Le Service d'Agriculture de la Trinité
indique qu'une maison de Londres lui a
demandé à recevoir des morceaux de ba-
nanes sèches en sacs de 1 à 1 cwt. 1/2 (50
à 75 kg.) et des bananes confites dans des
petites boîtes de 1, 2 et 4 livres ou plus.
Cette maison écrivait que « en ce qui concer-
nait le prix, si l'on pensait pouvoir obtenir
des planteurs les bananes desséchées à
275 à 350 fr. la tonne et les bananes con-
fites, en petites boîtes, de 500 à 575 fr. la
tonne, il y aurait des affaires très sérieuses
se montant à plusieurs tonnes par mois ».
Le Service de l'Agriculture fait remar-
quer qu'en tenant compte que l'on obtient
seulement 12 kg. de bananes séchées pour
100 kg. de bananes vertes, ces 100 kg. de
bananes vertes ne rapporteraient que
4 fr. 20, soit 32 fr. 20 la tonne rendue à
Londres sous forme de bananes desséchées,
alors que la tonne de bananes verles y est
payée de 275 à 300 fr. Dans ces conditions
le séchage des bananes vertes ne lui parait
pas une opération susceptible d'un grand
développement tant que ces prix seront
maintenus. Les prix actuels paraissent
plus intéressants pour les bananes confi-
encore établi sur aucune base sérieuse, et
que les acheteurs cherchent à se procurer
ce produit au plus juste prix; mais il
semble bien que dans un certain nombre
de cas le prix qu'ils pourraient offrir serait
susceptible d'être assez élevé pour per-
mettre d'une manière certainement avan-
tageuse l'exploitation des bananes en vue
de la farine.
La plupart des spécialités alimentaires
se vendent un prix très élevé par rapport
à la valeur de la matière première em-
ployée, et le prix moyen de ces articles
varie entre 2 et 3 francs le kg. au détail.
Il est vrai qu'il faut tenir compte du
boîtage, qui est en général luxueux (lors-
qu'il s'agit de préparations françaises), du
coût de la publicité et de la remise aux
vendeurs; mais, en somme, on a quelques
raisons de penser que le prix de 0 fr. 50 et
0 fr. 60 le kg. peut être dès maintenant
offert et probablement dépassé; on nous a
même signalé une vente à 1 fr. le kg.
On nous a assuré, d'autre part, qu'une
partie des farines qui se trouvent sur le
marché actuellement, ont été fabriquées
en France et en Angleterre avec des
bananes importées pour la consommation
sous forme de fruits, ce qui supposerait un
prix de revient élevé. En ce qui concerne
la culture, il faut renoncer à parler de
farine de banane. Les importateurs refu-
sent, en effet, actuellement de recevoir la
banane en farine, sous prétexte qu'il leur
est difficile de se rendre com pte du degré
de pureté du produit qui leur est présenté
sous cette forme. Ils demandent à acheter
des morceaux de bananes desséchées,
comme c'est le cas pour le manioc.
Il en résulte une difficulté terminolo-
gique, car bananes desséchées ou bananes
sèches désigneront à la fois la banane
séchée verte pour la farine, et la banane
séchée une fois mûre pour être consommée
telle quelle. Les Anglais tournent la diffi-
culté en appelant simplement « dried
bananas » les bananes séchées vertes, et
« preserved » les bananes séchées mûres.
On pourrait employer l'adjectif « confi-
tes » pour les bananes mûres et « sèches »
pour les bananes vertes.
Le Bulletin de mars du Département de
l'Agriculture de la Trinité publie le résultat
de pesées dont il résulte qu'il a été obtenu
en moyenne 12 kg. de bananes sèches
par 100 kg. de bananes fraîches non
mûres. Dans la préparation de ces bananes
sèches, le cœur du fruit est enlevé avec un
tube en cuivre, de manière à séparer les
graines non développées qui donnent une
mauvaise couleur à la farine.
Il y a un autre intérêt à enlever cette
partie centrale : on nous a signalé que
l'on trouvait quelquefois des charançons
dans les morceaux de bananes desséchées,
mais uniquement dans la partie centrale.
Cela vient évidemment de ce que ces para-
sites se nourrissent des graines non déve-
loppées qui s'y trouvent et non de la pulpe.
En enlevant ces graines on éviterait donc
aussi les charançons.
Le Service d'Agriculture de la Trinité
indique qu'une maison de Londres lui a
demandé à recevoir des morceaux de ba-
nanes sèches en sacs de 1 à 1 cwt. 1/2 (50
à 75 kg.) et des bananes confites dans des
petites boîtes de 1, 2 et 4 livres ou plus.
Cette maison écrivait que « en ce qui concer-
nait le prix, si l'on pensait pouvoir obtenir
des planteurs les bananes desséchées à
275 à 350 fr. la tonne et les bananes con-
fites, en petites boîtes, de 500 à 575 fr. la
tonne, il y aurait des affaires très sérieuses
se montant à plusieurs tonnes par mois ».
Le Service de l'Agriculture fait remar-
quer qu'en tenant compte que l'on obtient
seulement 12 kg. de bananes séchées pour
100 kg. de bananes vertes, ces 100 kg. de
bananes vertes ne rapporteraient que
4 fr. 20, soit 32 fr. 20 la tonne rendue à
Londres sous forme de bananes desséchées,
alors que la tonne de bananes verles y est
payée de 275 à 300 fr. Dans ces conditions
le séchage des bananes vertes ne lui parait
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développement tant que ces prix seront
maintenus. Les prix actuels paraissent
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