Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N^I21—JUILLET 1 ML JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 203
L'Importation des Bois d'Œuvre tropicaux
Importance des essences susceptibles de remplacer des Bois européens.
Possibilités d'importation. — Essais à faire. '— Importance de l'exploitation forestière
dans- certains pays tropicaux.
Par M. F. MAIN.
Depuis quelques années, il est devenu
canant de parler du déboisement en
Europe. Les coupes irraisonnées ou à
blanc, la demande de plus en plus grande
de produits forestiers ont amené une dimi-
nution progressive de l'étendue des sur-
faces boisées qui ne laisse pas d'être inquié-
tante pour l'avenir des pays forestiers et
la modification du régime pluviométrique
qu'elle entraîne.
Les pays producteurs, c'est-à-dire ceux
qui, n dehors de leur consommation pro-
pre, alimentent l'industrie de pays voisins,
sont relativement peu nombreux. En Amé-
nque, nous citerons les Etats-Unis et le
Canada; en Europe, la Russie, la Suède et
l'Autriche-Hongrie, tous pays qui, en dépit
quelquefois d'une exploitation judicieuse,
commencent déjà à souffrir d'une surexploi-
tation. Dans les autres régions, malgré les
importations considérables qu'elles font
pour subvenir à leurs besoins, les effets du
déboisement se font déjà sentir, et le cri
d'alarme a été poussé, principalement en
France et en Italie.
Ce cri est-il iustitié? Nous avons à peine
besoin de l'affirmer, des esprits éminents
se sont chargés de démontrer à quels dan-
gers courent les pays qui déboisent. Or, la
France, si nous la prenons comme exemple,
parce que les chiffres que nous possédons
sont plus précis en ce qui la concerne, n'est
pas près de pouvoir enrayer ce mouvement
si l'on songe à sa consommation qui, rien
qu'en bois d'importation, sans compter par
conséquent sa productjon naturelle, a con-
sommé, en 1908, 1.873.253 tonnes de bois
communs, 314.204 tonnes de pâte de bois
et 133.547 tonnes de bois exotiques. Nous
empruntons ces chiffres à la brochure de
M. II. COURTET (1) qui, s'il signale le mal,
indique aussi le remède : les forêts de la -
Côte d'Ivoire, magistralement étudiées par
notre collaborateur et ami M. A. CHEVALIER,
contiennent quantité de bois susceptibles
d'emploi dans la métropole. De son côté,
M. A. MAGNEIN, Inspecteur des Eaux et
Forêts, ancien Chef du Service Forestier
au Laos et au Cambodge, a, dans un récent
article publié par « le Journal du Commerce
des Bois », atliré l'attention sur les essences
d'Indo-Chine pouvant trouver leur utilisa-
tion dans tous les cas où on emploie actuel-
lement certaines espèces des pays tem-
pérés. On sait, d'autre part, que l'Office
Colonial, en la personne de M. LELORRAIN,
Inspecteur des Services agricoles de l'Indo-
Chine, a tenté aussi de faire connaître à
nos compatriotes les ressources dont ils
disposent, mais qu'ils n'utilisent pas.
Voilà donc des milliers d'hectares cfe
forêts exploitables. Le problème, dira-t-on,
est résolu : il suffit d'importer ces bois
pour arrêter les progrès du déboisement et
donner en même temps à l'industrie qui
* le réclame l'aliment dont elle a besoin pour
vivre. Le problème, malheureusement, est
loin d'être aussi simple, car, d'une part,
il y a bois et bois, et, de l'autre, le com-
merce des bois, en France, en Europe même
peut-on dire, repose sur des habitudes bien
établies, sur des usages immuables, -aux-
quels il est bien difficile de toucher sans
provoquer de la part des intéressés, fût-ce
pour leur plus grand bien, une résistance
considérable.
(1) H. COURTET. «(LLes Bois de laCôte d'Ivoire et leur
utilisation industrielle [II (brochure publiée à l'occa-
sion de l'Exposition de Bruxelles. A. CIIALLAMIELI- édit.
Paris, 1910).
L'Importation des Bois d'Œuvre tropicaux
Importance des essences susceptibles de remplacer des Bois européens.
Possibilités d'importation. — Essais à faire. '— Importance de l'exploitation forestière
dans- certains pays tropicaux.
Par M. F. MAIN.
Depuis quelques années, il est devenu
canant de parler du déboisement en
Europe. Les coupes irraisonnées ou à
blanc, la demande de plus en plus grande
de produits forestiers ont amené une dimi-
nution progressive de l'étendue des sur-
faces boisées qui ne laisse pas d'être inquié-
tante pour l'avenir des pays forestiers et
la modification du régime pluviométrique
qu'elle entraîne.
Les pays producteurs, c'est-à-dire ceux
qui, n dehors de leur consommation pro-
pre, alimentent l'industrie de pays voisins,
sont relativement peu nombreux. En Amé-
nque, nous citerons les Etats-Unis et le
Canada; en Europe, la Russie, la Suède et
l'Autriche-Hongrie, tous pays qui, en dépit
quelquefois d'une exploitation judicieuse,
commencent déjà à souffrir d'une surexploi-
tation. Dans les autres régions, malgré les
importations considérables qu'elles font
pour subvenir à leurs besoins, les effets du
déboisement se font déjà sentir, et le cri
d'alarme a été poussé, principalement en
France et en Italie.
Ce cri est-il iustitié? Nous avons à peine
besoin de l'affirmer, des esprits éminents
se sont chargés de démontrer à quels dan-
gers courent les pays qui déboisent. Or, la
France, si nous la prenons comme exemple,
parce que les chiffres que nous possédons
sont plus précis en ce qui la concerne, n'est
pas près de pouvoir enrayer ce mouvement
si l'on songe à sa consommation qui, rien
qu'en bois d'importation, sans compter par
conséquent sa productjon naturelle, a con-
sommé, en 1908, 1.873.253 tonnes de bois
communs, 314.204 tonnes de pâte de bois
et 133.547 tonnes de bois exotiques. Nous
empruntons ces chiffres à la brochure de
M. II. COURTET (1) qui, s'il signale le mal,
indique aussi le remède : les forêts de la -
Côte d'Ivoire, magistralement étudiées par
notre collaborateur et ami M. A. CHEVALIER,
contiennent quantité de bois susceptibles
d'emploi dans la métropole. De son côté,
M. A. MAGNEIN, Inspecteur des Eaux et
Forêts, ancien Chef du Service Forestier
au Laos et au Cambodge, a, dans un récent
article publié par « le Journal du Commerce
des Bois », atliré l'attention sur les essences
d'Indo-Chine pouvant trouver leur utilisa-
tion dans tous les cas où on emploie actuel-
lement certaines espèces des pays tem-
pérés. On sait, d'autre part, que l'Office
Colonial, en la personne de M. LELORRAIN,
Inspecteur des Services agricoles de l'Indo-
Chine, a tenté aussi de faire connaître à
nos compatriotes les ressources dont ils
disposent, mais qu'ils n'utilisent pas.
Voilà donc des milliers d'hectares cfe
forêts exploitables. Le problème, dira-t-on,
est résolu : il suffit d'importer ces bois
pour arrêter les progrès du déboisement et
donner en même temps à l'industrie qui
* le réclame l'aliment dont elle a besoin pour
vivre. Le problème, malheureusement, est
loin d'être aussi simple, car, d'une part,
il y a bois et bois, et, de l'autre, le com-
merce des bois, en France, en Europe même
peut-on dire, repose sur des habitudes bien
établies, sur des usages immuables, -aux-
quels il est bien difficile de toucher sans
provoquer de la part des intéressés, fût-ce
pour leur plus grand bien, une résistance
considérable.
(1) H. COURTET. «(LLes Bois de laCôte d'Ivoire et leur
utilisation industrielle [II (brochure publiée à l'occa-
sion de l'Exposition de Bruxelles. A. CIIALLAMIELI- édit.
Paris, 1910).
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