Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1911 31 août 1911
Description : 1911/08/31 (A11,N122). 1911/08/31 (A11,N122).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383840b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 122 - AouT 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 235
être employée partout avec le plus d'avan-
tages comme dans les pays d'origine.
Quelle que soit l'importance que peut
prendre la consommation des kolas en
dehors de l'Afrique, ce sera bien probable-
ment pendant de longues années encore ce
pays qui sera le principal marché pour ce
fruit, celui dont la consommation réglera
le prix auquel il pourra être exporté.
A. CHEVALIER s'est attaché non seulement
à indiquer d'une manière des plus com-
plètes quels étaient les points de produc-
tion ainsi que les caractères divers que
revêt l'exploitation du kolatier dans les
différents centres où elle est pratiquée,
mais encore il a retracé avec le plus grand
soin les transactions auxquelles donnent
lieu les noix de kola, et le rôle joué dans
l'activité économique des indigènes de
l'Afrique Occidentale par ce fruit,
Je me permettrai de relever simplement
ce fait que ces transactions ont conservé
dans la plaine soudanaise le même carac-
tère que j'avais pu observer au début de
l'occupation européenne, à l'exception des
troubles qu'ont apporté à la libre circula-
tion des kolas une taxe malencontreuse et
qu'il est indispensable de supprimer.
Le fait nouveau est le rôle joué par les
chemins de fer africains dans le transport
des kolas et l'importance prise par les
transactions par voie de mer de colonies à
colonies.
Ces transactions peuvent se résumer
ainsi : En 1909, il a été exporté de Sierra-
Leone par mer, 1.324 tonnes pour une
valeur locale de 3.846.225 fr. à destination
de la Gambie, du Sénégal et de la Guinée
portugaise ; de la Gold-Coast, il a été dirigé
de la même manière vers Lagos, en 1910,
environ 2.000 t. pour une valeur locale de
plus de 2.000.000 fr. L'hinterland de nos
colonies de la Guinée (principalement le
Kissi) et de la Côte d'Ivoire ainsi que des
possessions anglaises fournit le reste
des kolas absorbés par la consommation
africaine que CHEVALIER estime au total à
près de 20.000 t., chiffre évidemment très
approximatif.
Il est difficile de préciser quelle est la
valeur que représente cette production, car
le prix des kolas varie considérablement
suivant Téloignement des lieux de produc-
tion des lieux de consommation; mais si
l'on prend le prix de 1 fr. le kg. qui paraît
être le prix moyen en gros à la côte, et si
l'on tient compte que le prix de vente au
détail varie de 0 fr. 10 à 0 fr. 50 dans l'inté-
rieur, un kg. contenant 80 noix en moyenne,
on voit que cette valeur est considérable.
On peut ajouter que la consommation est
actuellement uniquement limitée par la
production et par les difficultés de trans-
port à l'état frais. Étant donné le goût
qu'ont les noirs pour ce précieux stimulant
et la petite quantité d'entre eux qui peuvent
se la procurer, on peut dire que la produc-
tion actuelle est insignifiante par rapport
au développement qu'elle est susceptible
de prendre.
L'examen des conditions de la culture
du kolatier est donc des plus important et
les indications fournies par A. CHEVALIER
à cet égard sont particulièrement pré-
cieuses. Nous ne pouvons que signaler les
principales, renvoyant au livre lui-même
qui devrait être entre les mains non seule-
ment de tous les commerçants et planteurs
de l'Afrique Occidentale, mais encore de
tous les administrateurs, pour lesquels il
constitue un guide indispensable dans la
propagation d'une plante qui doit retenir
toute leur attention.
Les conditions climatériques exigées par
le kolatier sont un climat chaud et humide,
à longue saison de pluies interrompues
par de courtes saisons sèches pendant les-
quelles les arbres peuvent fleurir. Il lui
faut en outre un éclairage peu intense
C'est ainsi que se trouvent éliminées les
zones soudanaises. Le pays à climat mixte
qui est constitué par la partie de la Guinée
française voisine du littoral convient éga-
lement mal au kolatier en raison de la
longueur de la saison sèche. Si la rosée
y est abondante pendant cette saison au
point que les arbres restent toujours verts,
cette condensation, comme le fait observer
être employée partout avec le plus d'avan-
tages comme dans les pays d'origine.
Quelle que soit l'importance que peut
prendre la consommation des kolas en
dehors de l'Afrique, ce sera bien probable-
ment pendant de longues années encore ce
pays qui sera le principal marché pour ce
fruit, celui dont la consommation réglera
le prix auquel il pourra être exporté.
A. CHEVALIER s'est attaché non seulement
à indiquer d'une manière des plus com-
plètes quels étaient les points de produc-
tion ainsi que les caractères divers que
revêt l'exploitation du kolatier dans les
différents centres où elle est pratiquée,
mais encore il a retracé avec le plus grand
soin les transactions auxquelles donnent
lieu les noix de kola, et le rôle joué dans
l'activité économique des indigènes de
l'Afrique Occidentale par ce fruit,
Je me permettrai de relever simplement
ce fait que ces transactions ont conservé
dans la plaine soudanaise le même carac-
tère que j'avais pu observer au début de
l'occupation européenne, à l'exception des
troubles qu'ont apporté à la libre circula-
tion des kolas une taxe malencontreuse et
qu'il est indispensable de supprimer.
Le fait nouveau est le rôle joué par les
chemins de fer africains dans le transport
des kolas et l'importance prise par les
transactions par voie de mer de colonies à
colonies.
Ces transactions peuvent se résumer
ainsi : En 1909, il a été exporté de Sierra-
Leone par mer, 1.324 tonnes pour une
valeur locale de 3.846.225 fr. à destination
de la Gambie, du Sénégal et de la Guinée
portugaise ; de la Gold-Coast, il a été dirigé
de la même manière vers Lagos, en 1910,
environ 2.000 t. pour une valeur locale de
plus de 2.000.000 fr. L'hinterland de nos
colonies de la Guinée (principalement le
Kissi) et de la Côte d'Ivoire ainsi que des
possessions anglaises fournit le reste
des kolas absorbés par la consommation
africaine que CHEVALIER estime au total à
près de 20.000 t., chiffre évidemment très
approximatif.
Il est difficile de préciser quelle est la
valeur que représente cette production, car
le prix des kolas varie considérablement
suivant Téloignement des lieux de produc-
tion des lieux de consommation; mais si
l'on prend le prix de 1 fr. le kg. qui paraît
être le prix moyen en gros à la côte, et si
l'on tient compte que le prix de vente au
détail varie de 0 fr. 10 à 0 fr. 50 dans l'inté-
rieur, un kg. contenant 80 noix en moyenne,
on voit que cette valeur est considérable.
On peut ajouter que la consommation est
actuellement uniquement limitée par la
production et par les difficultés de trans-
port à l'état frais. Étant donné le goût
qu'ont les noirs pour ce précieux stimulant
et la petite quantité d'entre eux qui peuvent
se la procurer, on peut dire que la produc-
tion actuelle est insignifiante par rapport
au développement qu'elle est susceptible
de prendre.
L'examen des conditions de la culture
du kolatier est donc des plus important et
les indications fournies par A. CHEVALIER
à cet égard sont particulièrement pré-
cieuses. Nous ne pouvons que signaler les
principales, renvoyant au livre lui-même
qui devrait être entre les mains non seule-
ment de tous les commerçants et planteurs
de l'Afrique Occidentale, mais encore de
tous les administrateurs, pour lesquels il
constitue un guide indispensable dans la
propagation d'une plante qui doit retenir
toute leur attention.
Les conditions climatériques exigées par
le kolatier sont un climat chaud et humide,
à longue saison de pluies interrompues
par de courtes saisons sèches pendant les-
quelles les arbres peuvent fleurir. Il lui
faut en outre un éclairage peu intense
C'est ainsi que se trouvent éliminées les
zones soudanaises. Le pays à climat mixte
qui est constitué par la partie de la Guinée
française voisine du littoral convient éga-
lement mal au kolatier en raison de la
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y est abondante pendant cette saison au
point que les arbres restent toujours verts,
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