Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1911 31 mai 1911
Description : 1911/05/31 (A11,N119). 1911/05/31 (A11,N119).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383837v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 119 - MAI 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 131
diminue ainsi que la qualité du produit;
c'est d'ailleurs ce qui arrive ici à la suite
d'une année irrégulièré. Si l'on coupe pen-
dant une sécheresse, on expose l'arbre à
périr par dénudation, car il faut couper la
presque total4té des feuilles. Si, au con-
traire, la coupe se fait pendant une longue
période pluvieuse, le séchage devient dif-
ficile, en tout cas plus coûteux et le pro-
duit est moins aromatique, sans compter le
danger de moisissure. En tout cas, la
sécheresse serait encore plus préjudiciable
au Maté que l'excès des pluies.
Souvent même, on rencontre des bois
naturels de' Maté dans les petits marais
existant à la naissance des ruisseaux, le
pied des arbres baigne alors dans l'eau.
,Si, dans ces conditions, l'arbre n'atteint
qu'une faible hauteur, c'est plutôt en
raison de la mince épaisseur du sol, repo-
sant sur un sous-sol d'argile ou de roc.
A l'état spontané, le Maté n'est pas un
arbuste, mais bien un arbre. On le ren-
contre, non seulement en forêt, mais aussi
dans la prairie, en plein soleil, contraire-
ment à ce qui a été affirmé. C'est vrai
qu'il est alors limité au voisinage des bois,
dans les prairies ou « campos » de peu
d'étendue et entourées par la forêt vierge,
mais il n'est pas moins exposé aux inso-
lations les plus brûlantes. Dans ces condi-
tions, sa hauteur n'excède généralement
pas-5 à 7 mètres, mais il est très élargi et
ramifié, souvent multicaule et, détail inté-
ressant, la feuille qu'il donne est la plus
estimée; sa récolte est aussi plus facile
de même que le séchage.
Dans les marais, toujours boisés, il
n'arrive souvent qu'à .8 ou 10 mètres de
hauteur et il est peu ramifié. Mais dans la
forêt à terre profonde, le maté est un arbre
moyen, ayant de 15 à 20 mètres de hau-
teur, avec un diamètre de 30 à 45 cm.,
dimensions qui sont naturellement dépas-
sées par les arbres exceptionnels. Ce sont
là des données dont il faut tenir compte
lorsqu'il s'agit d'établir une plantation.
La question espèces et variétés n'est pas
moins importante. Je pense revenir dans
un prochain travail sur ce point qui
demande à être traité à part en raison de
son étendue. Pour le moment, j'indiquerai
sommairement qu'à propos du Maté et de
son produit tel qu'on le trouve dans le
commerce, il y a lieu d'étudier :
1° Les variétés de l'espèce classique,
l'llex paraguariensis, St. HIL. ou vrai Maté ;
2° Les différentes espèces d'Ilex ayant
des propriétés analogues à celles de la
précédente et utilisées plus ou moins cou-
ramment ;
3° Les espèces appartenant à des famil-
les autres que les Ilicacées et dont les
feuilles ne sont mélangées à celle de la
bonne espèce que dans un but commercial,
plus ou moins avouable.
Les différentes « variétés » du vrai Maté
que les faiseurs de « yerbe » semblent
reconnaître se réduisent à de simples
formes de 17. paraguariensis var. germina
LŒS., dues surtout au milieu, partant ins-
tables, ou à des sous variétés ou races
différant surtout par la forme des feuilles.
Ce sont en somme, à mon avis, des diffé-
rences peu importantes au point de vue
pratique.
Il n'en est pas de même des autres
espèces du genre Ilex. Si elles ont toutes
(celles que j'ai pu étudier) quelques pro-
priétés analogues à celles de 17. paragua-
riensis, elles présentent par contre, sauf
une ou deux, des caractères organolepti-
ques particuliers, lesquels, en outre, ne
sont pas toujours bien définis. Cela n'em-
pêche pas qu'on en profite assez souvent.
Ainsi, l'Ilex dumosa REISS., dont l'aire est
très étendue, avec sa variété guaranina
tCES., qui habite le Paraguay; 17. affinis
GARDN., qui se rencontre depuis Bahia
jusqu'au Matto Grosso, descendant jusqu'au
sud du Paraguay; 17. amara (VELL.) crois-
sant depuis Bahia jusqu'au Rio Grande do
Sul et Corrientes, et 17. teezans MART.,
croissant avec la précédente. Je ne donne
pas ici les noms indigènes, car ce serait
augmenter la confusion, attendu qu'on
les applique souvent mal à propos. Ces
quatre espèces sont souvent mêlées au vrai
diminue ainsi que la qualité du produit;
c'est d'ailleurs ce qui arrive ici à la suite
d'une année irrégulièré. Si l'on coupe pen-
dant une sécheresse, on expose l'arbre à
périr par dénudation, car il faut couper la
presque total4té des feuilles. Si, au con-
traire, la coupe se fait pendant une longue
période pluvieuse, le séchage devient dif-
ficile, en tout cas plus coûteux et le pro-
duit est moins aromatique, sans compter le
danger de moisissure. En tout cas, la
sécheresse serait encore plus préjudiciable
au Maté que l'excès des pluies.
Souvent même, on rencontre des bois
naturels de' Maté dans les petits marais
existant à la naissance des ruisseaux, le
pied des arbres baigne alors dans l'eau.
,Si, dans ces conditions, l'arbre n'atteint
qu'une faible hauteur, c'est plutôt en
raison de la mince épaisseur du sol, repo-
sant sur un sous-sol d'argile ou de roc.
A l'état spontané, le Maté n'est pas un
arbuste, mais bien un arbre. On le ren-
contre, non seulement en forêt, mais aussi
dans la prairie, en plein soleil, contraire-
ment à ce qui a été affirmé. C'est vrai
qu'il est alors limité au voisinage des bois,
dans les prairies ou « campos » de peu
d'étendue et entourées par la forêt vierge,
mais il n'est pas moins exposé aux inso-
lations les plus brûlantes. Dans ces condi-
tions, sa hauteur n'excède généralement
pas-5 à 7 mètres, mais il est très élargi et
ramifié, souvent multicaule et, détail inté-
ressant, la feuille qu'il donne est la plus
estimée; sa récolte est aussi plus facile
de même que le séchage.
Dans les marais, toujours boisés, il
n'arrive souvent qu'à .8 ou 10 mètres de
hauteur et il est peu ramifié. Mais dans la
forêt à terre profonde, le maté est un arbre
moyen, ayant de 15 à 20 mètres de hau-
teur, avec un diamètre de 30 à 45 cm.,
dimensions qui sont naturellement dépas-
sées par les arbres exceptionnels. Ce sont
là des données dont il faut tenir compte
lorsqu'il s'agit d'établir une plantation.
La question espèces et variétés n'est pas
moins importante. Je pense revenir dans
un prochain travail sur ce point qui
demande à être traité à part en raison de
son étendue. Pour le moment, j'indiquerai
sommairement qu'à propos du Maté et de
son produit tel qu'on le trouve dans le
commerce, il y a lieu d'étudier :
1° Les variétés de l'espèce classique,
l'llex paraguariensis, St. HIL. ou vrai Maté ;
2° Les différentes espèces d'Ilex ayant
des propriétés analogues à celles de la
précédente et utilisées plus ou moins cou-
ramment ;
3° Les espèces appartenant à des famil-
les autres que les Ilicacées et dont les
feuilles ne sont mélangées à celle de la
bonne espèce que dans un but commercial,
plus ou moins avouable.
Les différentes « variétés » du vrai Maté
que les faiseurs de « yerbe » semblent
reconnaître se réduisent à de simples
formes de 17. paraguariensis var. germina
LŒS., dues surtout au milieu, partant ins-
tables, ou à des sous variétés ou races
différant surtout par la forme des feuilles.
Ce sont en somme, à mon avis, des diffé-
rences peu importantes au point de vue
pratique.
Il n'en est pas de même des autres
espèces du genre Ilex. Si elles ont toutes
(celles que j'ai pu étudier) quelques pro-
priétés analogues à celles de 17. paragua-
riensis, elles présentent par contre, sauf
une ou deux, des caractères organolepti-
ques particuliers, lesquels, en outre, ne
sont pas toujours bien définis. Cela n'em-
pêche pas qu'on en profite assez souvent.
Ainsi, l'Ilex dumosa REISS., dont l'aire est
très étendue, avec sa variété guaranina
tCES., qui habite le Paraguay; 17. affinis
GARDN., qui se rencontre depuis Bahia
jusqu'au Matto Grosso, descendant jusqu'au
sud du Paraguay; 17. amara (VELL.) crois-
sant depuis Bahia jusqu'au Rio Grande do
Sul et Corrientes, et 17. teezans MART.,
croissant avec la précédente. Je ne donne
pas ici les noms indigènes, car ce serait
augmenter la confusion, attendu qu'on
les applique souvent mal à propos. Ces
quatre espèces sont souvent mêlées au vrai
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