Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1911 31 mai 1911
Description : 1911/05/31 (A11,N119). 1911/05/31 (A11,N119).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383837v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
142 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NO 119 - MAI 1911
où les rendements journaliers diminuaient.
Puis, en abandonnant un certain temps les
arbres à eux-mêmes, le titre du latex
augmentait dans ces conditions nouvelles.
Ce sont ces constatations qui m'ont conduit
à penser que l'analyse du latex pouvait
fournir de précieux renseignements au
sujet de l'épuisement progressif des
arbres. J'ai recherché expérimentalement
quel était le titre moyen de ce latex pour
obtenir le rendement optimum avec des
saignées régulières; ,et j'ai trouvé que
ce titre était voisin de 40 0/0 en gomme
précipitable par son volume d'alcool à 90°
et desséchée dans le vide.
Mais, pour tirer parti de ces données, il
fallait avoir à sa disposition une méthode
rapide d'analyse du caoutchouc dans le
latex et c'est à la solution de ce problème
que je me sui attaché en établissant une
table thermodensimétrique pour l'analyse
du latex suivant sa densité et sa tempéra-
ture (1).
L'analyse peut donc nous permettre de
suivre, au jour le jour, la marche de la
dilution progressive du caoutchouc dans le
latex et nous indiquer le moment où le
titre de ce latex atteint 40 0/0' C'est à ce
titre, en effet, qu'il faut chercher à se
maintenir, et nous savons que nous pou-
vons agir sur lui de deux façons diffé-
rentes :
4° En augmentant ou en diminuant la
longueur totale des blessures ;
, 2° En multipliant ou en espaçant les
opérations de saignée.
Plus intensives et plus fréquentes sont
les saignées, plus abondants sont les prélè-
vements de caoutchouc, c'est-à-dire plus
rapidement diminue le titre du latex; et
vice versa.
Dans un des chapitres précédents nous
avons vu qu'il n'était pas utile, pour obte-
nir avec les saignées d'Hévéa des rende-
ments suffisants (2), de pratiquer des inci-
(1) « Le Caoutchouc et la Gutta » novembre 1910.
(2) Pour être suffisantes, ces incisions doivent arri-
ver, lorsqu'elles sont effectuées journellement, à faire
tomber le titre du latex à 40 010 en trois semaines
environ.
sions actives dont la longueur totale soit
supérieure à 10 ou 12 cm. pour des arbres
ayant 1 m. de circonférence mesurée à
1 m. au-dessus du sol.
Ce chiffre étant adopté, nous devons
fixer la fréquence des traitements en nous
basant uniquement sur les résultats de
l'analyse du latex, ce qui permet d'indiquer
le moment où doivent avoir lieu les inter-
ruptions de saignée, c'est-à-dire lorsque le
titre du latex descend au-dessous de 40 0/0'
J'ai dit également que ces interruptions
devaient être très courtes, une journée de
temps en temps pour ne pas favoriser une
trop forte agglomération, près des latici-
fères, de produits cellulaires agissant sur
la rapidité de la coagulation du latex.
En règle générale, on admet, dans la
Péninsule Malaise à Java et à Ceylan, que
les Hévéas ne doivent pas être exploités
avant que leur circonférence ait atteint de
40 à 45 cm. à 1 m. au-dessus du sol. Mais
je crois qu'il est possible de penser, après
ce que nous venons de voir, que ce pro-
blème puisse recevoir une autre solution,
et que nous trouvions qu'il soit avantageux
d'exploiter les arbres beaucoup plus jeunes.
Cependant, n'ayant pas encore .suffisam-
ment expérimenté sur cet intéressant sujet,
je préfère réserver cette question jusqu'à ce
que j'aie pu en compléter l'étude.
On m'a objecté que, pendant les jours
d'interruption de saignée, on n'aura peut-
être pas toujours de travail à donner aux
ouvriers, et que de plus, un telle façon
d'opérer n'est ni régulière, ni administra-
tive.
Or, toutes les époques de l'année n'ont
pas la même valeur au point de vue de la
productivité en caoutchouc des Hévéas, car
cette productivité se trouve diminuée, soit
par suite de la chute des feuilles, d'une
sécheresse trop prolongée, d'un ciel trop
couvert, etc. Comment veut-on, dans ces
conditions, exiger la régularité de la récolte
d'une substance irrégulièrement élaborée?
S'il est vrai qu'il peut arriver, dans cer-
taines plantations, que, lorsque les Hévéas
ne sont pas exploités, on n'ait pas toujours
où les rendements journaliers diminuaient.
Puis, en abandonnant un certain temps les
arbres à eux-mêmes, le titre du latex
augmentait dans ces conditions nouvelles.
Ce sont ces constatations qui m'ont conduit
à penser que l'analyse du latex pouvait
fournir de précieux renseignements au
sujet de l'épuisement progressif des
arbres. J'ai recherché expérimentalement
quel était le titre moyen de ce latex pour
obtenir le rendement optimum avec des
saignées régulières; ,et j'ai trouvé que
ce titre était voisin de 40 0/0 en gomme
précipitable par son volume d'alcool à 90°
et desséchée dans le vide.
Mais, pour tirer parti de ces données, il
fallait avoir à sa disposition une méthode
rapide d'analyse du caoutchouc dans le
latex et c'est à la solution de ce problème
que je me sui attaché en établissant une
table thermodensimétrique pour l'analyse
du latex suivant sa densité et sa tempéra-
ture (1).
L'analyse peut donc nous permettre de
suivre, au jour le jour, la marche de la
dilution progressive du caoutchouc dans le
latex et nous indiquer le moment où le
titre de ce latex atteint 40 0/0' C'est à ce
titre, en effet, qu'il faut chercher à se
maintenir, et nous savons que nous pou-
vons agir sur lui de deux façons diffé-
rentes :
4° En augmentant ou en diminuant la
longueur totale des blessures ;
, 2° En multipliant ou en espaçant les
opérations de saignée.
Plus intensives et plus fréquentes sont
les saignées, plus abondants sont les prélè-
vements de caoutchouc, c'est-à-dire plus
rapidement diminue le titre du latex; et
vice versa.
Dans un des chapitres précédents nous
avons vu qu'il n'était pas utile, pour obte-
nir avec les saignées d'Hévéa des rende-
ments suffisants (2), de pratiquer des inci-
(1) « Le Caoutchouc et la Gutta » novembre 1910.
(2) Pour être suffisantes, ces incisions doivent arri-
ver, lorsqu'elles sont effectuées journellement, à faire
tomber le titre du latex à 40 010 en trois semaines
environ.
sions actives dont la longueur totale soit
supérieure à 10 ou 12 cm. pour des arbres
ayant 1 m. de circonférence mesurée à
1 m. au-dessus du sol.
Ce chiffre étant adopté, nous devons
fixer la fréquence des traitements en nous
basant uniquement sur les résultats de
l'analyse du latex, ce qui permet d'indiquer
le moment où doivent avoir lieu les inter-
ruptions de saignée, c'est-à-dire lorsque le
titre du latex descend au-dessous de 40 0/0'
J'ai dit également que ces interruptions
devaient être très courtes, une journée de
temps en temps pour ne pas favoriser une
trop forte agglomération, près des latici-
fères, de produits cellulaires agissant sur
la rapidité de la coagulation du latex.
En règle générale, on admet, dans la
Péninsule Malaise à Java et à Ceylan, que
les Hévéas ne doivent pas être exploités
avant que leur circonférence ait atteint de
40 à 45 cm. à 1 m. au-dessus du sol. Mais
je crois qu'il est possible de penser, après
ce que nous venons de voir, que ce pro-
blème puisse recevoir une autre solution,
et que nous trouvions qu'il soit avantageux
d'exploiter les arbres beaucoup plus jeunes.
Cependant, n'ayant pas encore .suffisam-
ment expérimenté sur cet intéressant sujet,
je préfère réserver cette question jusqu'à ce
que j'aie pu en compléter l'étude.
On m'a objecté que, pendant les jours
d'interruption de saignée, on n'aura peut-
être pas toujours de travail à donner aux
ouvriers, et que de plus, un telle façon
d'opérer n'est ni régulière, ni administra-
tive.
Or, toutes les époques de l'année n'ont
pas la même valeur au point de vue de la
productivité en caoutchouc des Hévéas, car
cette productivité se trouve diminuée, soit
par suite de la chute des feuilles, d'une
sécheresse trop prolongée, d'un ciel trop
couvert, etc. Comment veut-on, dans ces
conditions, exiger la régularité de la récolte
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