Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS
TRANSPORT ET CONSERVATION DE LA BANANE Si la production intensive de la banane, dans un but com- mercial, peut être réalisée pratiquement en région tropicale ou juxtatropicale quand on dispose à défaut de terres très riches naturellement des engrais et de l'eau néces- saire, il n'en est pas de même quand il -s'agit de transporter les régimes de telle façon qu'ils parviennent sur les marchés dans un état de maturité permettant de les conserver un certain temps encore, en attendant la demande et la vente.
Or, si les bananes chargées aux Iles Canaries peuvent être transportées en Angleterre sur le pont de n'importe quel bateau, il n'en est pas de même s'il s'agit, par exemple, de bananes provenant de la Guinée française et embarquées à Conakry à destination de Bordeaux.
Dans le premier cas, il n'y a à prévoir qu'un voyage de six à huit jours effectué en région froide ou tempérée, suivant la saison, tandis que dans l'autre, un séjour, en mer chaude, de cinq à six jours doit être envisagé, sur un voyage devant durer, au total, une dizaine de jours.
C'est pourquoi une production importante de bananes, en Guinée, ne pourra être exportée, dans de bonnes conditions de conservation, que si les paquebots transporteurs disposent de cales rafraîchies.
Pour étudier cette question, M. A. Monvoisin (1) fournit quelques données intéressantes et utiles.
Tout d'abord, il fait remarquer que la banane est sensible aux basses températures. A 0°, à + 5° 4- 6° même, la peau prend assez rapidement une coloration noire qui lui fait perdre une grande partie de sa valeur marchande.
Pour empêcher la maturation des bananes, pour les main- tenir vertes, il faut les conserver à la température de + 8°.
(1) Revue générale du froid et des industries frigorifiques, 11e année, t. II, nO 3, p. 80-85.
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