Presse et revues
40 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1926-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mai 1926 01 mai 1926
Description : 1926/05/01 (A14,N101)-1926/05/31. 1926/05/01 (A14,N101)-1926/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63837259
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE COTON SEC 193
Il faut donc envisager l'amélioration des 1 façons culturales
et celle des semences.
Pour que la production soit abondante et de qualité, il faut
que, pendant sa période végétative, la plante ait pu trouver
dans le sol, en quantité suffisante, les éléments indispensables
à sa fructification et, en outre, que, pendant la période de
maturation du fruit, le sol soit encore suffisamment humide
pour permettre à la plante d'effectuer d'une manière conve-
nable les transformations intimes qui favoriseront la formation
de la fibre.
Cela étant, un ameublissement aussi grand que possible du
sol, permettant aux racines de la plante de s'y enfoncer pro-
fondément, un assolement avec application d'engrais, et la
mise en œuvre des principes du dry farming doivent nous
conduire au résultat.
En théorie, la chose est simple. En pratique, le résultat est
plus difficile a atteindre, car il faut tenir compte de facteurs
psychologiques qui ont une très grosse importance dans l'évo-
lution économique de la masse rurale au point de vue de l'amé-
lioration des cultures. En premier lieu se trouve, si bizarre
que cela paraisse, la sous-alimentation de l'indigène. Vous
n'ignorez pas que, dans toute l'Afrique Occidentale, par suite
justement de cet appâf du gain auquel certains croient l'indi-
gène insensible, les cultures alimentaires ont régressé pour
permettre la progression de la culture de rapport, constituée
surtout par l'arachide. Il en est résulté que les cultures alimen-
taires sont devenues insuffisantes pour nourrir la population,
d'où sous-alimentation. Or, avec les procédés culturaux actuels,
l'augmentation des surfaces totales cultivées est problématique,
car une opération culturale, celle du binage, indispensable au
bon rendement, et qui doit être très rapide, empêche, dans
l'état actuel des choses, l'expansion de la culture. Faisons
remarquer, d'autre part, que, pour effectuer de bons labours,
il faut avoir des animaux en bon état. Si les travaux sont effec-
tués pendant la saison sèche, où les pâturages sont pauvres,
il sera nécessaire d'alimenter les bœufs. Il en sera de même au
début de la période pluvieuse, lorsque ces animaux, épuisés
Il faut donc envisager l'amélioration des 1 façons culturales
et celle des semences.
Pour que la production soit abondante et de qualité, il faut
que, pendant sa période végétative, la plante ait pu trouver
dans le sol, en quantité suffisante, les éléments indispensables
à sa fructification et, en outre, que, pendant la période de
maturation du fruit, le sol soit encore suffisamment humide
pour permettre à la plante d'effectuer d'une manière conve-
nable les transformations intimes qui favoriseront la formation
de la fibre.
Cela étant, un ameublissement aussi grand que possible du
sol, permettant aux racines de la plante de s'y enfoncer pro-
fondément, un assolement avec application d'engrais, et la
mise en œuvre des principes du dry farming doivent nous
conduire au résultat.
En théorie, la chose est simple. En pratique, le résultat est
plus difficile a atteindre, car il faut tenir compte de facteurs
psychologiques qui ont une très grosse importance dans l'évo-
lution économique de la masse rurale au point de vue de l'amé-
lioration des cultures. En premier lieu se trouve, si bizarre
que cela paraisse, la sous-alimentation de l'indigène. Vous
n'ignorez pas que, dans toute l'Afrique Occidentale, par suite
justement de cet appâf du gain auquel certains croient l'indi-
gène insensible, les cultures alimentaires ont régressé pour
permettre la progression de la culture de rapport, constituée
surtout par l'arachide. Il en est résulté que les cultures alimen-
taires sont devenues insuffisantes pour nourrir la population,
d'où sous-alimentation. Or, avec les procédés culturaux actuels,
l'augmentation des surfaces totales cultivées est problématique,
car une opération culturale, celle du binage, indispensable au
bon rendement, et qui doit être très rapide, empêche, dans
l'état actuel des choses, l'expansion de la culture. Faisons
remarquer, d'autre part, que, pour effectuer de bons labours,
il faut avoir des animaux en bon état. Si les travaux sont effec-
tués pendant la saison sèche, où les pâturages sont pauvres,
il sera nécessaire d'alimenter les bœufs. Il en sera de même au
début de la période pluvieuse, lorsque ces animaux, épuisés
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