favorable au développement de moisissures variées qui ont cer- tainement un effet néfaste, non seulement sur l'aspect désagréable que présente les fibres mais aussi sur leurs qualités. En dehors des précautions à prendre pour opérer la récolte dans de bonnes conditions il y a lieu, pour éviter toute chance d'infection, de procé- der à la désinfection tles locaux et d'en assurer pendant l'emmagasi- nage une ventilation abondante permettant le séchage des capsules.
LES PIQURES DE PUNAISES SUR CABOSSES DE CACAOYER ET LES CRYPTOGAMES QUI LES ACCOMPAGNENT.
Kribi (Cameroun). — Envoi de M. Boissont [mars 1984].
Les plaies occasionnées par les piqûres de différents hémiptères (Sahlbergella, Atelocera serrata ) sur les tiges et les cabosses du cacaoyer, produisent en général chez cette plante une réaction * assez considérable des tissus lésés. Autour du point piqué il se forme une zone liègeuse, arrondie, surélevée sur les bords et souvent déprimée au centre ; cette réaction est plus particulière- ment visible sur les fruits. Généralement ces plaies se recouvrent d'une flore cryptogamique abondante, blanc-crème ou légèrement rosée, c'est de ces quelques cryptogames, qui ne sont que secon- daires et plus ou moins saprophytes, que nous nous occuperons ici.
D'après les notes et observations faites sur place par M. Bois- sont, conducteur principal des travaux agricoles à Kribi, nous pouvons donner les renseignements suivant sur cette attaque para- sitaire combinée, d'insectes tout d'abord et de cryptogames qui en sont la conséquence.
Signalée dès 1929 par M. Coste, mais probablement plus ancienne, elle était limitée au début à la région Boulou du Sud, puis progressivement s'étendit pour atteindre le nord de cette région en 1982 ; les dégâts sont les plus importants dans la zone où l'attaque est la plus ancienne et la mortalité y est parfois élevée.
Les arbres sont affectés de desséchement : les feuilles meurent et tombent, les extrémités se dessèchent, la défoliation pouvant dans quelques cas devenir complète. Les cabosses arrivant à maturité présentent en plus ou moins grand nombre les plaies chancreuses caractéristiques signalées plus haut; beaucoup d'entres elles attaquées des le début de leur formation sont atteintes de brunis- sement puis de pourriture et avortent complètement.
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